C�est connu, les islamistes de tout bord, faute d�un programme pour d�velopper leur pays, ont cette capacit� de s�incruster dans la col�re des masses populaires pour ressurgir sur la sc�ne politique.
La m�thode de r�cup�ration est connue et son efficacit� d�montr�e. Leur nouveau credo est la r�sistance contre l�oppresseur des peuples palestinien et libanais. A l�approche d��lections, le HMS exploite ce cr�neau � fond pour se faire valoir d�une opposition radicale au r�gime en place. Les islamistes-tendance fr�res musulmans, qui ont organis� un meeting � Boumerd�s devant les militants du HMS qui participaient � l�universit� d��t� de ce mouvement, tentent de se convaincre et de convaincre ceux qui veulent bien les croire que ce que les trois arm�es conventionnelles n�ont pas pu accomplir en 1967, leurs militants arm�s l�ont r�alis� en 2006 au Liban, en Palestine et en Irak. Le vice-pr�sident du bureau politique du Hamas palestinien, Moussa Abou Merzouk, qui intervenait lors de ce meeting c�l�brant la victoire de la r�sistance libanaise n�a pas manqu� de le rappeler ce jeudi. L�orateur a rappel� � cette occasion que les accords d�Oslo sont caducs estimant n�cessaire la reprise de la r�sistance politique et les n�gociations au point z�ro. Pour Sa�d Chabane, invit� libanais, �d�sormais les populations arabes ont un choix entre des syst�mes politiques d�mocratiques corrompus et la r�sistance, en sous bassement la solution islamiste. Il est convaincu que cette issue se concr�tisera en r�ponse au GMO pr�conis� par l�administration am�ricaine. Pour appuyer cette assertion Moussa Hamaza pr�sident du conseil consultatif du parti du travail islamiste de Jordanie clamait devant une assistance acquise �le feu est le meilleur rem�de des opprim�s�. Il avait au pr�alable fustiger les gouvernants arabes actuels. Pour le num�ro 2 du Hamas palestinien, la r�sistance du sud libanais a remis en cause le GMO tel que pr�conis� par M. Busch et Mme C. Rice �c�est la nation arabe qui fa�onnera le nouveau grand Moyen-Orient� promettait- il. La r�sistance arabe compte un nouvel �l�ment parmi elle. C�est le HMS de Aboudjerra Soltani que le pr�sentateur avant affubl� de r�sistant quand il a �t� appel� � la tribune. Pour d�montrer sa bonne foi quant � son engagement aupr�s de ses partenaires de cette r�sistance, le chef du HMS s�attaque au pouvoir dont il fait parti �mes pr�d�cesseurs sont revenus longuement sur la r�sistance en Palestine, en Irak et au Liban. Quant � moi, j��voquerais le cas de l�Alg�rie pour dire que la r�sistance n�est pas n�cessairement par les armes. Elle peut �tre men�e contre la mauvaise gestion, la corruption, les d�tournements des biens publics, les abus d�autorit� et l�exclusion par l�utilisation abusive de la loi�, dit-il pour ensuite d�cr�ter �le HMS est un parti de r�sistance.� Pour prouver l��chec du pouvoir l�orateur, qui est rappelons-le ministre d�Etat, repr�sentant du pr�sident de la R�publique, d�cid�ment en verve, attribue � notre pays la place peu honorable parmi le trio de t�te des pays les plus corrompus du monde, en plus, en d�pit de la manne financi�re colossale, l�Alg�rie occupe, selon ses dires, la peu r�luisante 83e place des nations avanc�es �conomiquement et socialement. Pour se donner une contenance devant ses invit�s, le HMS avait mobilis�, en plus des participants � l�universit� d��t�, ses militants de la r�gion du centre du pays qui ont ralli� le meeting accompagn�s de leurs familles ; y compris des b�b�s. Le d�cor �tant plant�, le num�ro un des hamassistes alg�riens a revisit� l�histoire de l�Alg�rie pour faire r�f�rence uniquement � deux dates (1931 et 1936) impliquant des actions de cheikh Abdelhamid Ben Badis, faisant par-l� croire � ses invit�s � des responsables de partis politiques de la mouvance islamiste de plusieurs pays arabes � que c�est le v�n�rable cheikh et par extension les islamistes alg�riens, si tant est qu�ils aient exist�, � l��poque en tant que force politique, qui avaient d�clench� l�insurrection lib�ratrice de Novembre. Faute de bilan de violence qui est le seul r�f�rant de cr�dibilit� pour �tre accept� au sein de la n�buleuse islamiste de tous les pays, Soltani se contente de d�tourner l�histoire du pays. Revenant sur son credo, � savoir les constantes nationales, il a d�plor� �nous avions r�v� apr�s l�ind�pendance de notre pays d�un Etat b�ti sur les pr�ceptes islamiques, malheureusement des d�viations graves ont �t� commises�. A ceux qui lui reprochent son appartenance au pouvoir, ce parti si�ge au gouvernement avec 4 postes minist�riels et de se situer politiquement dans l�opposition, maintenant dans la r�sistance, le leader du HMS s�est content� de dire : �Nous encourageons ceux qui ont r�alis� de bonnes choses et nous d�non�ons la mauvaise gestion et les abus�. Etrangement l�orateur est revenu bri�vement sur l�emp�chement signifi� � feu Nahnah de participer aux �lections pr�sidentielles, de 1999, pour nonparticipation � la guerre de Lib�ration. Aux bi-nationaux, Soltani a dit �nous refusons d��tre des Fran�ais.� Abordant le sujet qui fait ces derniers jours l�actualit� de notre pays, � savoir l��puisement du d�lai impos� aux terroristes islamistes pour se rendre, dans la surench�re en cours. Aboudjerra Soltani va plus loin que ses alli�s de l�alliance pr�sidentielle �nous sommes des alli�s du pr�sident Bouteflika sur la base de la r�conciliation nationale. Ceux qui disent que le HMS est contre la r�conciliation nationale se trompent�, clame-t-il. S�agissant du d�lai impos� par la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, il demande sa cl�ture. Cependant, il pr�conise la d�marche similaire � celle adopt�e � la fin de la concorde civile. Il demande � cet effet la cl�ture l�gale du d�lai prescrit par cette charte, mais, selon lui, le chef de l�Etat pourrait faire usage de la loi amnistiante pour laisser la porte ouverte � la repentance des terroristes. N�anmoins, il ne souffle aucun mot sur le nouveau d�lai pour la fin de cette loi amnistiante. Autant dire qu�il exige une impunit� ouverte. A la lecture des propos tenus il y a quelques jours dans cette m�me salle et ceux lors de ce meeting par le chef des islamistes du HMS, il est permis � un observateur de penser que le pouvoir de notre pays, dont ce mouvement islamiste est partie prenante, est en situation de d�liquescence o� aucune faction de l�agglom�ration composant ce pouvoir n�est tenue par aucun engagement politique et moral et par cons�quent, chacun est libre de dire ce que bon lui semble et ce qui arrange au mieux ses affaires. Seconde hypoth�se, le HMS, qui, rappelons-le, n�a pas d�aptitude de mobilisation massive des masses populaires ni les capacit�s de nuisance qu�avait eu l�ex-FIS, se contente par cons�quent d��tre le rabatteur, au profit du r�gime en place, de quelques voix des islamistes radicaux perdus et sans rep�res depuis la fin de l�ex-FIS. Pour ce faire, il sert un discours � forte connotation de l�islamisme radical contre le syst�me politique en place, en �tant assis sur le banc que lui attribue le pouvoir. La premi�re hypoth�se est privil�gi�e par les analystes de la politique nationale. En effet, ceux qui ont suivi les �changes acerbes entre les responsables de la tro�ka composant l�alliance pr�sidentielle doutent des capacit�s du pouvoir d�imposer un semblant de coh�sion dans ses rangs. Abachi L.

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