L'Espagne est devenue championne du monde de basket-ball en battant la Gr�ce 70 � 47 en finale du Mondial-2006, hier � Saitama. Apr�s six finales perdues, c'est le premier titre majeur sur la sc�ne internationale pour l'Espagne, pourtant priv�e juste avant la finale de son meilleur joueur Pau Gasol.
Elle rejoint les Etats-Unis, la Yougoslavie, l'URSS, l'Argentine et le Br�sil dans le club tr�s ferm� des vainqueurs d'un Mondial. Gr�ce � ce succ�s, l'Espagne, dont le meilleur r�sultat jusque-l� �tait une quatri�me place en 1982, est directement qualifi�e pour les JO-2008 de P�kin. Elle a priv� la Gr�ce, vainqueur de l'Euro-2005, d'un doubl� que seuls la Yougoslavie et l'URSS avaient r�ussi par le pass�. La s�lection hell�ne avait pourtant �t� donn�e favorite de cette finale, apr�s le forfait de Pau Gasol, le meilleur joueur espagnol, victime d'une fracture au pied gauche en demi-finales vendredi. Mais les Espagnols ont d�jou� ce pronostic en faisant la diff�rence au cours d'une premi�re mi-temps atomique o�, avec une "grinta" �norme, ils ont pris la Gr�ce � son propre jeu. S'appuyant sur une d�fense de fer, alternant les modes de garde, les Espagnols ont musel� les shooteurs grecs, oblig�s de balancer le plus souvent � l'emporte-pi�ce, avec � la cl� un pourcentage fam�lique au tir (31% � la pause).
Fin de mal�diction
Sans doute un peu �mouss�s mentalement apr�s leur exploit contre les Etats-Unis en demi-finales, les Grecs ont �galement �t� compl�tement d�pass�s en terme d'engagement, notamment par un Jorge Garbajosa exceptionnel. C'est l'int�rieur de Malaga, bient�t en NBA, qui a r�ussi trois paniers prim�s de suite au d�but du deuxi�me quart-temps pour assommer les Grecs. Ceux-ci, pass�s en huit minutes de 9-8 � 12-28, ont ainsi rejoint la pause avec un �cart d�j� presque impossible � rattraper (43-23). Apr�s le repos, l'Espagne, pos�e sur ce matelas confortable, a admirablement bien contr�l� la partie, ne laissant jamais les Grecs s'approcher � moins de seize points dans le troisi�me quart-temps. Mieux, port�s par un Juan Carlos Navarro, irr�sistible en p�riph�rie, elle a �tendu son r�gne � +28 (66-38, 36e) pour d�finitivement mater une �quipe grecque qui n'avait plus re�u une telle fess�e depuis des ann�es. Apr�s avoir perdu six finales (JO-1984 et les Euro 1935, 1973, 1983, 1999 et 2003), l'Espagne a ainsi mis fin � la mal�diction au moment o� plus personne n'y croyait avec la blessure de Pau Gasol, qui a tenu � assister � la rencontre sur le banc, en tenue de joueur.

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