Actualit�s : PARTENARIAT MAGHREB - EUROPE
Pour Benbitour, il est urgent de lever �la contrainte politique�


L�universit� d��t� de la Conf�d�ration des cadres de la finance et de la comptabilit� (CCFC), dont les travaux qui se sont d�roul�s au si�ge de la Fondation Friedrich Ebert � Alger ont pris fin hier, a �t� l�occasion pour des ex-Premier ministres et ministre d��valuer le partenariat entre les deux rives de la M�diterran�e depuis le processus de Barcelone.
Pour rappel, la d�claration de Barcelone qui institue le partenariat euro-m�diterran�en a �t� adopt�e en novembre 1995. Processus autour duquel Abdelaziz Rahabi a articul� son intervention mardi dernier, premier jour de l�universit� d��t� de la CCFC. L�ex-ministre de la Communication a, sans complaisance, fait une �valuation de ce partenariat euro-med qui s�articule sur plusieurs axes : politique et s�curitaire, �conomique et financier, social culturel et humain. Des volets de coop�ration que cet ancien ambassadeur d�Alg�rie en Espagne a succinctement abord�s. Il estime que �les r�formes politiques ont �t� insuffisamment soutenues et les libert�s individuelles et collectives ont r�gress� au sud de la M�diterran�e�. Une situation qui, selon Rahabi qui qualifie les relations entre les deux rives de la M�diterran�e de �cordiales et constructives�, a �acc�l�r� la radicalisation des tendances sociopolitiques dans les soci�t�s�. C�est l� une des raisons qui font que, dix ans plus tard, l�accord de Barcelone n�est pas �un succ�s�. La mise en �uvre du processus de Barcelone et � les enjeux de l�entr�e dans un zone de libre-�change avec l�Union europ�enne ont �t� abord�s par le Dr Ahmed Benbitour qui faisait r�f�rence au �poids� de l�histoire de la r�gion pour parler de cette zone de �prosp�rit� partag�e�. L�ex-chef du gouvernement, qui appelle � �la vigilance�, d�montre en d�cortiquant l�accord presque chapitre par chapitre que pour les pays maghr�bins, �les gains commerciaux seront au mieux nuls� parce que, selon l��conomiste, ce qui int�resse les pays europ�ens ce sont les �changes avec les autres pays du Vieux Continent. Et de se demander quel type de compensation peut avoir notre pays qui subit le d�mant�lement tarifaire. �L��conomie alg�rienne est tr�s sensible aux recettes li�es au commerce ext�rieur. Ces recettes pr�sentent 70% des recettes totales. 65 � 70% de fiscalit�s p�troli�res et 10 � 15% de fiscalit�s sur l�import.� Benbitour, qui d�taille les d�aides de l�UE aux pays du sud de la M�diterran�e, pr�conise une pr�paration minutieuse pour mener �une bataille concurrentielle�. Le constat que fait l�ex-chef du gouvernement qui �value dix ans de l�accord en �voquant le cas Alg�rie, qui exporte les produits �nerg�tiques pour importer les produits alimentaire, est sans appel : �L�exp�rience des premi�res mises en �uvre de l�accord, dont l�objectif est une zone de prosp�rit� partag�e, va dans le sens contraire.�
S. A.

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