Actualit�s : TIZI-OUZOU/DEVELOPPEMENT LOCAL
Une lueur d�espoir pour la commune de Makouda


Est-ce la fin de la s�gr�gation des autorit�s locales vis-�- vis du chef-lieu de la commune de Makouda, 20 km environ au nord de Tizi- Ouzou, une tr�s ancienne commune qui stagne contrairement � d�autres �rig�es en chef-lieu de commune en m�me temps qu�elle ou m�me beaucoup plus tard qui sont devenues des villes avec tous les avantages que cela implique.

L�interrogation est de rigueur bien que les membres du comit� de village qui nous ont rendu visite paraissent plut�t optimistes � l�issue d�une audience que leur a accord�e le chef de cabinet du wali suite � la fermeture durant quatre jours de la mairie et de la da�ra en signe de protestation contre l�implantation des projets allou�s � la commune loin du chef-lieu. En effet, nos interlocuteurs ont obtenu satisfaction sur un certain nombre de points inscrits dans leur plate-forme de revendications, � savoir le rev�tement de la route Tinkachine, le raccordement du centre � la conduite d�AEP alimentant Tala Bouzrou en attendant l�ach�vement du ch�teau d�eau en voie de finition, la construction au niveau du centre de la biblioth�que et de la cr�che pr�vues initialement au niveau du lyc�e � 3 km environ, le prolongement de la conduite de gaz de ville qui alimentera le chef-lieu de Sidi-Na�mane port�e sp�cialement � 16 pouces au lieu de 12 pr�vus initialement et, �ventuellement, d�un centre culturel... Cette lueur d�espoir mettra fin, esp�rent les int�ress�s, � des d�cennies de s�gr�gation clanique des autorit�s successives vis-�-vis du chef-lieu de commune et de da�ra priv�s des infrastructures auxquelles il ouvre droit en tant que circonscription administrative importante. La plupart des projets allou�s � la commune sont soit d�tourn�s vers d�autres communes sous des pr�textes fallacieux soit r�alis�s � 4 ou 5 km du chef-lieu suivant un syst�me de r�partition clanique faisant fi de l�int�r�t g�n�ral de la commune et de ses citoyens. M�me si leur r�action est survenue dans le contexte pr�sent, apr�s des d�cennies de silence et de laisser-faire, les int�ress�s se d�fendent de viser l�ex�cutif communal en exercice rejetant, par ailleurs, toute coloration et instrumentalisation politique de leur protestation. Leur action est motiv�e, selon eux, par le souci de d�velopper le chef-lieu au profit de tous les citoyens de la commune en mettant un terme aux anciennes pratiques claniques qui ont gaspill� jusque-l� toutes les chances offertes � la commune de changer son sort et celui de ses citoyens. Ils citent, � tire d�exemple, les premiers lots de logements allou�s � la commune qui n�ont jamais vu le jour, le premier CEM d�tourn� sur Tigzirt, le rafistolage de l�ancienne mairie h�rit�e de l��poque coloniale ou de la construction d�un nouveau si�ge, le CFPA implant� pr�s des villages Tazaghaat et Illilen, qui n�aurait que trois candidats � cause de l�isolement et de l��loignement du chef-lieu, et ce, juste parce qu�il en existe un � Attouche et un autre � Tala-Bouzrou. L�un des pr�textes officiellement invoqu� pour justifier cet �parpillement des projets de d�veloppement ne r�sisterait pas � un examen approfondi de la situation, soulignent- ils, les terrains communaux et domaniaux constitueraient l�essentiel du patrimoine foncier, affirment les m�mes sources. Nos interlocuteurs lancent un appel aux cadres de tous les villages et qui aiment leur commune pour rejoindre leurs rangs et agir ensemble en vue de sortir la commune de sa l�thargie qui n�a que trop dur� et rendre l�espoir � ses habitants. B. T.

MAISON DE JEUNES TAHAR-OUSSEDIK DE AIN EL-HAMMAM
Cherche psychologue d�sesp�r�ment

�Depuis le d�part en f�vrier dernier de notre psychologue � la fin de son contrat en pr�-emploi sans possibilit� de renouvellement, nous ne sommes plus en mesure d�assurer les s�ances d��coute propos�es jusque-l� � nos adh�rents�, nous dit avec regret la directrice par int�rim de la maison de jeunes Tahar-Oussedik de A�n El- Hammam. Dans cette contr�e, comme partout ailleurs en Kabylie, les jeunes �prouvent un �norme besoin d��coute, de conseil et d�orientation. Le spectre des suicides en s�rie qu�a connus la r�gion ces derni�res ann�es plane toujours sur les consciences. �Il nous est m�me arriv� de recevoir ici faute de pouvoir aller dans un cabinet priv�, pr�cise notre interlocutrice. En qu�te d�une oreille attentive et de conseils, des couples en d�tresse ainsi que des parents butant sur les difficult�s de la vie ont �t� eux aussi re�us. Au-del� de cet aspect, la responsable de la maison de jeunes Tahar-Oussedik d�plore un manque flagrant d�encadrement p�dagogique pour maintenir l�activit� d�animation et d�orientation (�cologie, astronomie, informatique et audiovisuel) en r�ponse � une attente juv�nile qui ne cesse de s�exprimer. �Dans une da�ra aussi d�sh�rit�e que la n�tre, cet �tablissement conna�t un �norme engouement au sein des jeunes, notamment les �coliers�, souligne notre vis-�-vis. Selon lui, il est attendu que les 200 � 300 adh�rents renouvellent leur carte de membres � l�ouverture de la campagne d�adh�sion dans les prochains jours. Un int�r�t l�gitime d�autant plus que A�n El-Hammam, qui est une r�gion rurale et d�pourvue de la moindre autre structure de loisir et de divertissement, dispose de trois lyc�es, une demi-douzaine de CEM ainsi qu�une multitude d��coles primaires. L�effort continu en direction de cette frange sensible de la soci�t� risque d��tre compromis si le personnel de l��tablissement n�est pas renforc� et consolid�. L�importance que rev�tent ces structures de jeunes � A�n El-Hammam a n�cessit� la mise en place de trois �quipes f�minines de football � la faveur d�un tournoi organis� du 15 au 20 ao�t dernier. �Avec bonheur, nous avons constat� que plus de la moiti� de nos adh�rents sont des filles�, indique l�animatrice � ce propos. �S�impliquer dans les activit�s que propose la maison de jeunes est tr�s important pour nos jeunes filles. Cela repr�sente un espace d��mulation, de formation et d�apprentissage pour elles�, ajoute-t-on. Mais la fragilit� des moyens p�se d�j� n�gativement sur le r�sultat. Nour Aden

BOUDJIMA
Une route au milieu d�un... CEM !

Le CEM Challal de la commune d�sh�rit�e de Boudjima fait souvent parler de lui non pas en raison de ses meilleurs r�sultats au niveau national, mais, tristement, � cause des accidents de circulation dont sont victimes les coll�giens qui le fr�quentent. En effet, seule la chance a permis � de nombreuses vies innocentes d��tre extirp�es in extremis de sous les roues des chauffards qui roulent sur le chemin communal qui devise en deux les blocs de l��tablissement. Pour inciter ces chauffards � plus de respect pour les lieux et la vie des innocents, l�APC, malgr� ses moyens budg�taires extr�mement limit�s, a install� des ralentisseurs qui ont co�t� la coquette somme de 100 000 DA. Le coll�ge se scinde en deux avec six salles de classe et les sanitaires de chaque c�t�. L�administration, en revanche, g�re les tracas quotidiens � partir de ses locaux bas�s dans l�un des deux blocs. Quant aux parents d��l�ves, tous au courant du risque et des accidents d�j� arriv�s, demeurent bizarrement muets devant cette situation qui dure depuis des ann�es. Le sujet est souvent �vacu� de leurs pr�occupations apr�s l�incident. Par ailleurs, et malgr� les rapports et les r�clamations au niveau sup�rieur, la proposition des autorit�s locales de regrouper tous les �l�ves dans une partie et d�affecter l�autre bloc � un autre usage �ducatif ou culturel demeure sans �cho des autorit�s concern�es. En outre, le CEM Challal se distingue malheureusement par d�autres singularit�s. Il est un des rares � fonctionner sans salle de lecture, sans terrain de sport ni une cour digne de ce nom. Les besoins d�un laboratoire pour les travaux pratiques a pouss� l�administration � utiliser une salle de classe en attendant l�ach�vement des travaux dans l�officine entam�s puis bloqu�s depuis le milieu des ann�es 1990. Les travaux dans l�infrastructure ont atteint un niveau avanc� (carcasse dall�) avant que l�entreprise r�alisatrice ne d�serte le chantier. Les ann�es se succ�dent, l�habitude et le silence des parents aidant, l�extension du CEM Challal de Boudjima ou la d�viation de la route qui le devise en deux ainsi que l�ach�vement de son laboratoire ne figurent plus dans les tablettes des autorit�s concern�es. Peut-�tre faudra-t- il une h�catombe pour r�agir et installer en catastrophe, au moins, une passerelle reliant les entr�es des deux blocs ?
Massiles Juba

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