Alors que Benbitour expliquait qu�en gros, l�Alg�rie navigue sans vrai pilotage, Hamrouche remettait quelques pendules � l�heure en rappelant que l�ouverture sur le monde d�velopp� ne pouvait se faire sans respecter les standards de gouvernance de ce dernier. Au m�me moment ou presque, les metallos mena�aient de relancer la protesta pour obtenir satisfaction de leurs revendications salariales.
Pilotage � vue, gouvernance archa�que proche du sultanisme, impossibilit� d�appliquer une d�cision gouvernementale d�augmenter les salaires du secteur �conomique public pour raisons d�endettement et de d�structuration financi�re, le tableau est sombre. Et il appara�t dans un d�bat sur les accords d�association avec l�Union europ�enne, la cr�ation de zones de libre-�change et � la veille de cette volont� incompr�hensible d�entrer dans l�OMC alors que nous n�avons rien � �changer ni � vendre en dehors des hydrocarbures qui ne rel�vent pas d�autres r�gles. Le pilotage existe, tout le monde le sait. C�est celui du FMI qui a inspir� et inspire encore largement notre politique �conomique. Un article de Bouzidi paru hier dans le Soir d�Alg�rie le montre � l�envi. Ce n�est pas un pilotage centr� sur les besoins nationaux et sur la base d�une strat�gie nationale dont tout le monde s�accorde � dire qu�elle n�existe pas faute de vision autre que celle de l�accaparement de la rente essentiellement par une d�pendance accrue des importations et des contrats avec les soci�t� �trang�res. Un pouvoir tr�s riche avec un pays de plus en plus fragile, une soci�t� en prise avec les cons�quences du n�olib�ralisme import�, une jeunesse qui n�a de perspective que le visa, la harraga ou un magasin dans le cadre des 100 locaux commerciaux par commune (c�est bien cela leur projet, 100 nouveaux commer�ants par APC ?), des travailleurs de la science, de l��ducation et de la culture moins r�mun�r�s que des trabendistes analphab�tes. Mais cela marche pour le pouvoir, cela marche. Allez en comprendre les raisons.
M. B.

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