P�riscoop : BAZZOOKA
Puisque vous le dites !
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Le MSP enfourche le cheval de la lutte contre la corruption et demande la lev�e des immunit�s attach�es, l�galement ou non, � certaines fonctions au sommet de l�Etat : walis, ministres, etc. C�est de bonne guerre. D�autres hommes politiques du pouvoir ont affirm� la priorit� de la lutte contre la corruption. Certains ont fait plus. Selon eux, aucun secteur n��chappe � ce fl�au. C�est tout dire. A c�t�, les accusations du chef du MSP sont plut�t tendres.
Et pour nous, ces discours anticorruption appartiennent au conventionnel, � ce que doivent dire les responsables face aux scandales toujours plus nombreux. Enfin, les scandales connus : ceux que la presse arrive � faire conna�tre ou qu�il est devenu impossible � cacher par leur ampleur comme les affaires Khalifa ou BRC. Et encore, la plupart des scandales gardent jalousement secrets les plus importants de leurs soubassements. Convenez avec moi que lorsqu�on en apprend un peu sur de telles affaires, la premi�re question qui nous vient � l�esprit est de savoir comment de telles malversations, d�une telle ampleur, ont pu se d�rouler sur un temps si long sans attirer l�attention des responsables ? Et je ne parle pas des plus grosses affaires, Khalifa et BRC, mais aussi des plus petites comme celles de la BNA ou de la BADR et de la Digimex. Enfin, plus petites ! C�est une fa�on de parler, car avec des d�tournements de milliers de milliards nous sommes dans la d�mesure. Ne parlons pas des terres agricoles d�tourn�es estim�es � 300.00 hectares. Cela ne s�emporte pas dans les poches les hectares de terre ! Bref, tous ces discours anticorruption appartiennent pour nous, Alg�riens de base, � la mise en sc�ne. Le pouvoir fait semblant de s�en prendre � la corruption. Nous faisons semblant de le croire. Et entre deux caf�s, nous �voquons tout ce qui ne se dit pas dans les journaux, les affaires � notre port�e. Alors je ne comprends pas la r�action du porte-parole du FLN qui demande des listes au MSP. Nous en sommes aux listes apr�s BRC ? Nous en sommes aux responsabilit�s ? Si c�est le cas, comparez. Comparez le nombre des affaires et leur ampleur sous les diff�rents pouvoirs qui se sont succ�d� et dites-moi comment on en est arriv� � pratiquement un scandale par mois, et quels scandales ! Et peut-�tre que la force de la corruption, son ampleur et son �tendue ont quelques rapports avec les politiques et les orientations mises en �uvre.
M. B.

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