Actualit�s : LA BNA, LA BADR, LA BEA ET LA BDL AU COEUR DES SCANDALES FINANCIERS
54,7 milliards de dinars d�tourn�s


Les scandales financiers se suivent et se ressemblent. Jamais les banques publiques n�ont �t� autant �clabouss�es par des affaires plus scabreuses les unes que les autres. Selon un d�compte fait gr�ce � des informations reprises par les diff�rents titres de la presse nationale, pas moins de 54,7 milliards de dinars ont �t� d�tourn�s. La BNA et la BADR viennent en t�te avec 40 milliards de dinars. A la BEA, ce sont 13 milliards de dinars qui se sont �vapor�s ; quant � la BDL, elle totaliserait 1,7 milliard de dinars d�tourn�s.
Les rares d�clarations publiques des responsables de la Brigade �conomique et financi�re font �tat de 131 affaires de d�tournement de fonds publics impliquant 514 personnes. 105 d�entre elles ont �t� plac�es sous mandat de d�p�t, 158 ont b�n�fici� de la libert� provisoire et 14 sont encore en fuite. Des chiffres qui r�v�lent l�ampleur des malversations dans lesquelles sont impliqu�s des cadres des banques publiques. Coupables de complicit�, ils ont souvent octroy� des cr�dits sans aucune garantie. Les investigations r�v�leront plus tard que c�est en contrepartie de pots-de-vin que ces op�rations ont �t� rendues possibles. Gr�ce � des complicit�s internes, des agents ont tromp� la vigilance d�un syst�me de contr�le qui s�est av�r� obsol�te. Des sp�cialistes affirment en effet que pour d�tecter un trou financier, il faut au moins six mois. Un laps de temps suffisant pour permettre aux contrevenants de prendre la fuite. C�est d�ailleurs ce qu�ont fait les cadres de la BNA qui s��taient enfuis apr�s avoir d�tourn� 20 milliards de dinars. L�affaire remonte � l�ann�e 2004 et concerne le d�tournement de deniers publics au d�triment de la BNA � travers ses trois agences de Cherchell, Bouzar�ah et celle de Kol�a. L'expertise comptable effectu�e a r�v�l� que pr�s de 1 946 ch�ques ont �t� �mis et encaiss�s sans garantie par une soci�t��cran. Dix mois apr�s leur d�tention pr�ventive au Maroc, les trois cadres impliqu�s dans cette affaire ont �t� extrad�s vers l�Alg�rie. Autre affaire qui avait fait couler beaucoup d�encre, celle impliquant des cadres de la BDL. 1,7 million de dinars ont �t� d�tourn�s de l�agence d�El Mouradia. Le proc�s suit son cours. A la Badr, ceux sont pas moins de 12 milliards de dinars qui ont �t� dilapid�s. Durant l��t� 2005, les responsables de la Banque alg�rienne de d�veloppement rural (Badr) avaient, gr�ce � des pratiques douteuses, fait profiter l�entreprise Digimex de cr�dits sans garantie. La BEA n�a pas non plus �t� �pargn�e. En 2003, la direction r�gionale ouest de la BEA avait enregistr� que l�une de ses agences d�Oran et celle de Sig avaient cautionn� plusieurs traites d�un montant global de 13 milliards de dinars sans que la marchandise ait �t� r�ceptionn�e. La BCIA se portait garante pour des clients qui, de ce fait, b�n�ficiaient de pr�ts accord�s par la BEA sans aucune contrepartie. Toutes ces affaires avaient mis � nu les incoh�rences du syst�me bancaire. En 2003, l�ordonnance sur la monnaie et le cr�dit avait �t� modifi�e et institu� des sanctions plus s�v�res � l�encontre des directeurs de banques coupables de malversations. L�article 131 de ladite ordonnance stipule en effet que �le pr�sident, les administrateurs ou les directeurs g�n�raux d�une banque ou d�un �tablissement financier qui, de mauvaise foi, auront fait du bien ou du cr�dit de l�entreprise un usage qu�ils savaient contraire � l�int�r�t de celle-ci, � des fins personnelles ou pour favoriser une autre soci�t� ou entreprise dans laquelle ils �taient int�ress�s, directement ou indirectement, seront punis d�un emprisonnement de cinq (5) ans � dix (10) ans et d�une amende de cinq millions (5.000.000 DA) de dinars � dix millions (10.000.000 DA) de dinars, sans pr�judice de l�application de peines plus graves�. L�article 132 stipule quant � lui que �le pr�sident, les administrateurs ou les directeurs g�n�raux d�une banque ou d�un �tablissement financier qui d�tournent, dissipent ou soustraient, au pr�judice des propri�taires, possesseurs ou d�tenteurs des effets, deniers, billets ou tous autres �crits contenant ou op�rant obligation ou d�charge qui ne leur ont �t� remis qu�� titre de d�p�t, nantissement ou pr�t, sont punis d�un emprisonnement d�un (1) an � dix (10) ans et d�une amende de cinq millions de dinars (5.000.000 DA) � dix millions de dinars ((10.000.000 DA)�. Des dispositions qui n�ont pas emp�ch� la place financi�re alg�rienne de conna�tre des scandales similaires qui

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