P�riscoop : BAZOOKA
Ce que vous n�avez pas fait hier
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Ce qui relevait de la rumeur savamment distill�e est devenu officiel. Le ministre Temmar, absent � la r�union des hommes d�affaires arabes, annonce aux Canadiens une nouvelle strat�gie �conomique. Elle sera rendue publique dans une ou deux semaines. Comme on ne change pas une �quipe qui gagne, on ne change pas une strat�gie qui r�ussit. Aveu d��chec donc de ce qui �tait en �uvre.
Difficile d�appeler strat�gie l�alignement moutonnier sur les recommandations du FMI, de la Banque mondiale et des pays du G8. M�me ce remboursement de la dette dont se rengorge le gouvernement r�pondait � des conseils de ces instances internationales qui ont pr�cipit� dans le gouffre le continent africain et quelques pays de l�Am�rique latine. Un des experts qu�on nous a ramen�s comme ministre en sait quelque chose, lui qui en a �t� aussi une cheville ouvri�re en Argentine. L�aveu d��chec est dans les circonstances de l�annonce elle-m�me. Se retrouver � qu�mander des investissements directs �trangers quand le pays regorge de ressources ! Pourquoi demander aux �trangers de l�argent que nous poss�dons au-del� de tous nos besoins ? Pour la simple raison que l�investissement direct �tranger repr�sente un capitalisme enclav�, une enclave capitaliste sans effets d�entra�nement sur la soci�t� globale et sur les capacit�s �conomiques nationales. Les IDE r�pondent � des besoins �trangers pas nationaux. Ils correspondent � une des formes modernes du pillage n�o-colonial s�ils ne sont pas fortement encadr�s par une politique nationale de d�veloppement dont ils viennent en appoint, comme en Chine, en Inde ou au Vietnam, par exemple. Nous verrons bien ce plan mirifique pr�par� dans le secret alors que ce type de strat�gie a besoin de l�avis de centaines d�experts pour s�assurer une coh�rence et des possibilit�s tactiques de mise en �uvre. Le secteur public en serait la colonne vert�brale apr�s avoir �t� bris�, cass�, brad�. Je ne vous parle pas de l��l�ment humain d�valoris�, pouss� � l�exil, des gestionnaires emprisonn�s, des cadres envoy�s au r�bus. Mais croyez-vous sinc�rement que ce qui se pr�pare dans le secret prend en compte la mobilisation des ressources intellectuelles et politiques du pays ? M. B.

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