Monde : La communaut� internationale au chevet du Liban en crise

Six mois apr�s le conflit entre le Hezbollah et Isra�l, la communaut� internationale se mobilise pour apporter une aide financi�re au gouvernement libanais de Fouad Siniora, confront� � une double crise �conomique et politique, lors d'une conf�rence internationale jeudi � Paris. Trente-six pays et une quinzaine d'institutions se r�uniront autour du pr�sident fran�ais Jacques Chirac pour cette rencontre o� sont attendus la secr�taire d'Etat am�ricaine Condoleezza Rice et le secr�taire g�n�ral de l'ONU, Ban Ki-moon, qui effectue sa premi�re tourn�e internationale.
Le Liban sera repr�sent� par le Premier ministre pro-occidental Fouad Siniora qui, outre un appui financier, entend obtenir un ferme soutien politique international dans son brasde- fer avec l'opposition libanaise qui r�clame son d�part. Cette opposition, men�e par le puissant Hezbollah chiite soutenu par la Syrie et l'Iran, organisait hier un vaste mouvement de gr�ve et de protestation contre les plans de r�formes �conomiques et sociales de M. Siniora. A la mi-journ�e, 15 personnes avaient �t� bless�es dans des incidents opposant militants pro et anti-Siniora. Le gouvernement et les institutions libanais sont quasiment paralys�s depuis le d�part en novembre de six ministres pro-syriens, aggravant la crise dans un pays devenu, depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005, le th��tre d'une sourde lutte d'influence entre Occidentaux � Am�ricains et Fran�ais en particulier � d'une part, Damas et T�h�ran, d'autre part. Le conflit entre Isra�l et le Hezbollah en juillet-ao�t dernier a aggrav� une situation �conomique d�j� pr�occupante depuis plusieurs ann�es, qui se traduit par une dette publique de 41 milliards de dollars, soit 180% du produit int�rieur brut (PIB). La conf�rence dite "Paris III" � elle est la troisi�me du genre organis�e pour sauver le pays du C�dre de la banqueroute � devait initialement se tenir en d�cembre 2006. Elle avait �t� report�e en raison de l'instabilit� politique libanaise. Elle a �t� pr�c�d�e d'intenses d�marches diplomatiques de la part de Paris, Washington et de M. Siniora lui-m�me, aupr�s notamment des riches p�tromonarchies arabes, pour en assurer le succ�s. Le gouvernement libanais n'a pas chiffr� ses attentes en mati�re financi�re. La conf�rence de Paris II, en 2002, avait abouti � une aide de 2,4 milliards de dollars. Pour cette nouvelle �dition, certains experts du FMI �voquent � pr�sent une "hypoth�se de travail" de 9 milliards de dollars, par �tapes. Le plan d'assainissement et de relance �conomique de M. Siniora pr�voit notamment une hausse progressive de la TVA et un train de privatisations. L'offre am�ricaine, qui sera rendue publique par Mme Rice, sera "substantielle", a-t- on annonc� c�t� am�ricain. Selon M. Siniora, le conflit de l'�t� dernier s'est traduit par un renversement des perspectives �conomiques. "Alors que nous pr�voyions une croissance de 6% en 2006, nous assistons � une d�flation qui devrait �tre de l'ordre de -5%", a-t-il d�clar� au quotidien fran�ais Le Monde. Trente-cinq pays ont �t� invit�s � la conf�rence de Paris III, parmi lesquels les membres du G8 (Etats-Unis, Japon, Canada, France, Allemagne, Grande- Bretagne, Italie, Russie) et plusieurs pays arabes (Jordanie, Egypte, Arabie saoudite, Qatar, Kowe�t, Emirats arabes unis, Oman, Bahrein, plus la Ligue arabe), de m�me que plusieurs institutions financi�res internationales (FMI, Banque mondiale notamment). Cette conf�rence donnera lieu � des rencontres s�par�es, officielles ou en coulisses. M. Siniora, attendu aujourd�hui, aura des entretiens avec les dirigeants fran�ais et le chef de l'ONU. Une r�union minist�rielle du "quartette" (USA, ONU, UE, Russie) sur le conflit isra�lo-palestinien, initialement envisag�e en marge de cette r�union sur le Liban, devrait finalement avoir lieu � Washington d�but f�vrier.

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