Le fameux programme des 100 locaux par commune, vieux de plus de trois ans et qui vient tout juste d��tre confi� � la r�alisation, semble �tre la motivation essentielle du d�placement de Djamel-Ould-Abb�s, ministre de l�Emploi et de la Solidarit� nationale � Tizi-Ouzou.
Remontant � octobre 2003, ce programme, qui porte sur 6 700 locaux pour les 67 communes de la wilaya, aurait �t� retard� officiellement pour insuffisance fonci�re et de moyens de r�alisation, il n�a d�marr� qu�en avril 2006. On s�attend � ce qu�une bonne partie, voire la totalit� des 5 400 locaux actuellement confi�s aux entreprises de r�alisation, sera livr� � la fin de l�ann�e en cours. Ces 6 700 locaux qui se traduisent par 165 projets de 40 � 270 locaux, suivant les communes et les besoins, ont pour premier effet l�engagement de 99 bureaux d��tudes et 120 entreprises, selon le DLEP qui �value l�autorisation de programme � 4 milliards 410 millions de dinars, soit l��quivalent, d�apr�s ses dires, du programme de l�hydraulique ou des logements sociaux. Ould-Abb�s a f�licit� l�actuel wali pour les efforts qu�il a d�ploy�s afin de lancer ce vaste programme allou� � la wilaya de Tizi-ouzou sur les 154 000 pr�vus au niveau national. Pour un co�t de 60 milliards de dinars, selon le ministre. Ce dernier a, par ailleurs, tent� d�expliqu� le retard enregistr� par le programme par l'�laboration tardive du d�cret en 2004 et par les diverses am�liorations sur les plans du co�t au m�tre carr�, passant de 14 000 DA � 17 000 DA, de la surface autoris�e, passant de 40 m2 maximum � 80 m2 extensible, de la proc�dure qui demandait deux ans ramen�e � trois mois gr�ce � l�institution des commissions de wilaya pr�sid�es par les walis qui traitent les dossiers et financent les projets. �Nous avons souffert avec les banques�, a dit le ministre, pr�cisant qu�il n�est plus n�cessaire de transiter par l�Ansej, Agem et la Cnac pour le financement des projets. �Au-del� des emplois g�n�r�s � travers les 99 bureaux d��tudes et les 120 entreprises engag�s dans la r�alisation, les 6 700 locaux se traduiront par la cr�ation de 13 400 emplois�, selon l�estimation du ministre, qui promet, par ailleurs, un nouveau quota de locaux aussit�t que la wilaya aura achev� son programme en cours. Subsidiairement, le ministre a inspect� la p�pini�re des PME/PMI qui a mis beaucoup de temps � d�marrer dans l�enceinte de l�ancienne unit� centrale des Galeries alg�riennes en plein centre du chef-lieu de wilaya, la pouponni�re de 54 enfants abandonn�s � Boukhalfa, dans la p�riph�rie nord-ouest de Tizi-Ouzou et les installations sociales implant�es sur le m�me site, notamment le centre d�accueil pour personnes �g�es, dot�, � cette occasion, d�une mini-ambulance devant servir y compris la pouponni�re et l��cole des sourds-muets confront�s jusque-l� � des difficult�s en mati�re d��vacuation des malades vers les unit�s sanitaires du chef-lieu de wilaya. Le site isol�, assez �loign� de Tizi- Ouzou, recevra prochainement le premier centre d�accueil de retard�s mentaux, le deuxi�me du genre au niveau national sera �difi� � Biskra, promet le ministre. Signalons qu�au niveau de la pouponni�re, 34 sur 54 enfants abandonn�s ont �t� plac�s, 14 repris par leurs m�res biologiques, le reste serait �ligible au placement d�apr�s les explications fournies au ministre. 21 000 enfants semblables sont recens�s au niveau national parmi lesquels 12 000 sont plac�s d�apr�s Ould-Abb�s. Les enfants pr�sents, par�s pour la circonstance, ne b�n�ficieraient pas des m�mes soins en temps ordinaire en raison, entre autres, d�un manque d�effectif : une �ducatrice pour sept enfants et parfois le double, selon les indications de certaines employ�es qui �voquent d�autres raisons que nous pr�f�rons taire par manque de preuves. Certaines d�entre elles sont pay�es � 3 000 DA, d�autres � 6 800 DA, mais au moins sept d�entre elles ne sont pas pay�es depuis deux ans, selon leurs dires. Contrairement au centre d�accueil des personnes �g�es dont l�am�nagement agr�able reste � compl�ter, la pouponni�re est totalement d�pourvue de verdure, les enfants ne sortent jamais des locaux plut�t mornes, manquant de gaiet� et d�objets susceptibles d�amuser et d��duquer le regard des pensionnaires. B. T.

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