Actualit�s : ORAN : 9E JOUR DU PROCES BCIA/ APPELE A LA BARRE POUR SON AUDITION, L'EX-DIRECTEUR DE LA BCIA (DIRECTION G�N�RALE ALGER) A SUSCIT� UN TOLLE GENERAL
"Monsieur le Juge, je ne veux pas �tre d�fendu par Mes Kharoubi et Bena�cha !"


Tout en affirmant � la cour qu�il n�a jamais d�sign� les avocats suscit�s, l�ex-directeur de la BCIA � Alger, en l�occurrence Bengadi Ahmed, a provoqu� une vive tension lorsque l�un des avocats en question, Me Kharoubi Abderrahim, qui n�est autre que le fr�re du principal accus� dans l�affaire (Kharoubi Ahmed) se pr�senta � la cour et d�clara d�une voix haute : �Je le sais, c�est Addou Samir qui vous a dit en prison de d�constituer les avocats de Kharoubi et m��carter moi et mon confr�re !� A ce moment, l�un des avocats de l�inculp� �accus� par Me Kharoubi s�insurge contre ces propos. S�en sont suivies par la suite des contestations de par et d�autre qui ont contraint le juge � suspendre la s�ance.
Amel B. - Oran (Le Soir) - Lorsque le pr�venu Bengadi Ahmed annon�a � la cour son refus cat�gorique d��tre d�fendu par Me Kharoubi et Me Bena�cha, le juge lui fera remarquer que lors de l�ouverture du proc�s en date du 27 janvier 2007, suivant la proc�dure judiciaire, tous les avocats s��taient pr�sent�s devant la cour et en pr�sence des accus�s afin de dire officiellement qu�ils �taient constitu�s pour tel ou tel accus�. Ce qui avait �t� le cas pour ces deux avocats le concernant. �Pourquoi n�avez-vous pas contest� cela le jour m�me ?� demande le juge au pr�venu qui r�pondra : �Monsieur le Juge, j�ai des probl�mes auditifs et ce jour-l� je n�avais pas bien entendu.� Durant la suspension de l�audience, dans �les coulisses� de la salle o� se sont regroup�s la plupart des avocats, plusieurs sons de cloche ont �t� entendus � ce coup de th��tre qui en cache apparemment bien plus qu�il ne laisse para�tre. Si certains avocats estiment que�d�ontologiquement, un parent proche � l�un des principaux accus�s dans l�affaire en question ne devrait pas se constituer dans ce dossier�, d�autres pensent qu�en se constituant en faveur de l�ex-directeur de la BCIA (Bengadi Ahmed), sujet de la contestation, il �s��tait donn� une porte d�entr�e dans le proc�s et ainsi il pourrait servir au mieux les int�r�ts de son fr�re au lieu de ceux de son client�. Pour sa part, Me Kharoubi Abderrahim fera un seul commentaire en sortant de la salle une fois l�audience suspendue. Il dira : �En nous destituant, il (Bengadi Ahmed) a suivi les mauvais conseils !� D�autres avocats commenteront cet incident en affirmant : �Vous verrez les surprises qu�il va y avoir ce samedi !� Certains d�entre eux parlent de �marchandage� � l�int�rieur et � l�ext�rieur de la prison qui va donner une tout autre tournure � l�affaire. Apr�s la reprise de l�audience Me Kharoubi pr�sentera ses excuses � la cour, qui les acceptera et fera remarquer qu�il se r�serve le droit de poursuivre en justice trois des avocats qui avaient contest� vivement ses propos, mais tout d�pendra de l�entretien qu�il devra avoir avec le b�tonnat national. Un long moment de silence fut observ� lorsque le pr�venu Bengadi Ahmed a pris la parole pour qu�au final, il �fasse� de ce qui �tait l��v�nement de la journ�e un non-�v�nement, puisqu�� travers ses dires, il n��tait pas question de graves r�v�lations qui allaient tout remettre en question. Apr�s avoir dress� un aper�u d�taill� sur sa carri�re et ses 40 ans de services dans le domaine de la banque, il expliqua � la cour comment il a int�gr� l��quipe de la BCIA, officiellement le 10 janvier 2000, en tant que directeur g�n�ral au si�ge de la direction � Alger. Il expliqua � la cour qu�en 2000, une inspection men�e par la Banque d�Alg�rie au niveau de la BCIA avait retenu 33 griefs contre le pr�sident-directeur g�n�ral de la BCIA. Suite � quoi, il fut suspendu de ses fonctions durant une ann�e et devait payer une amande de 5 millions de dinars. La principale raison de cette suspension, c�est bien les 48 bons de caisse d�une valeur de 48 millions de dinars remis au nom d�un certain Ben Saber qui les a d�pos�s pour escompte au niveau du CPA qui n�a �heureusement� pas attendu la date d��ch�ance pour les escompter et s�est aper�u qu�il n�y avait pas de cr�dit au niveau de la BCIA. D�s lors, ce fut Mohamed-Ali Kharoubi qui fut d�sign� P-dg�. En r�ponse � la question du juge quant aux cons�quences de ce pr�c�dent sur la gestion de la BCIA, le pr�venu dira : �Mes patrons (les Kharoubi) n�ont peut-�tre pas peur de Dieu mais ils avaient peur de la Banque d�Alg�rie, car ils risquaient en cas de r�cidive de perdre leur agr�ment.� Cette r�v�lation plus ou moins pr�cise du motif pour lequel Ahmed Kharoubi fut �sanctionn� ouvre la voie � une interrogation : �Pourquoi la Banque d�Alg�rie n�a pas retir� l�agr�ment � la BCIA lorsque son P-dg en personne avait clairement et avec preuve � l�appui enfreint la loi ?� Concernant les 30 dossiers d�autorisation de cr�dit provenant de la direction r�gionale d�Oran et qu�il avait sign�s et ce, en date du 3 juin 2003, soit un mois apr�s que la BCIA eut refus� de payer les traites avalis�es aupr�s de la BEA �Yougoslavie�, en raison de leur pr�sentation tardive � l�escompte, le pr�venu d�clare : �C�est ma direction qui m�a dit de les signer et je le dis devant vous Monsieur le Juge j�accuse ces gens-l� car voulant couvrir le DRO (directeur r�gional d�Oran, ndlr) Mohamed-Ali Kharoubi, on m�a fait endosser la responsabilit� de ces 30 dossiers qu�ils ont par la suite joints � leur dossier remis � la police pour se d�fendre.� Alors qu�un mois auparavant, dira le juge, �tu avais sign� la lettre de rejet de paiement des traites de ces m�mes personnes, directeurs de Sotraplat et de FNF, tu signes le mois d�apr�s, le 3 juin 2003, l�autorisation de cr�dit, pourquoi ?� Le pr�venu r�pond : �Je pensais qu�il ne s�agissait que de Sotraplat, finalement tout �tait bidon ! Et puis de toute mani�re, c��tait un coup mont� par Kharoubi Ahmed pour m�accuser dans l�affaire � la place du DRO.� Toujours au sujet des traites avalis�es que la BCIA avait refus�es de r�gler car les effets pour leur escompte lui avaient �t� remis tardivement, le pr�venu r�v�le : �Je n�ai jamais vu un patron faire couler sa propre affaire ! Je n�ai �galement jamais vu une banque qui poss�de 4 milliards de dinars les garder dans ses tiroirs sans payer ses traites !� La formule de la garantie sous signature, le pr�venu l�explique � la cour sans pour autant �tre explicite. Il a tout de m�me laiss� libre cours � �l�imagination�. �Monsieur le Juge, Ahmed Kharoubi n�accorde jamais de cr�dit s�il n�a pas une r�elle garantie. Il n�avait confiance en personne m�me pas en sa propre chemise. Sachez qu�il ne donne pas un sou sans qu�il n�ait de garanties concr�tes, sinon vous pouvez �tre certain qu�il en avait obtenu d�ailleurs.� D�s ce samedi, qu�il y ait �ce fameux� changement quant � la tournure que pourrait prendre ou pas l�affaire, le proc�s devrait quant � lui avancer puisqu�il sera question d�auditionner les derniers accus�s dans cette affaire.
A. B.

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