Actualit�s : DANS UNE INTERVIEW ACCORDEE AU QUOTIDIEN FRAN�AIS "LE FIGARO"
Moumen Khalifa accuse Bela�z


�J�ai connu le g�n�ral Larbi Belkheir dans le cadre de mon travail (...) La chambre d�accusation a escamot� le dossier de l�agence de Kol�a parce que le ministre de la Justice Tayeb Bela�z y avait un compte (�)�, a affirm� Abdelmoumen Rafik Khalifa dans un entretien accord� au Figaro et publi� dans son �dition du 6 f�vrier 2007.

Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - Le Pdg du groupe Khalifa, dont le proc�s se d�roule depuis le 8 janvier dernier au tribunal criminel de Blida, continue de se d�fendre via les m�dias � partir de Londres o� il a demand� le statut de r�fugi� politique. Apr�s l�entretien accord� il y a une quinzaine de jours au journal alg�rien El Mouhakik, et l�interview �express� donn�e la semaine derni�re � la cha�ne satellitaire El Jazira, il vient de s�exprimer dans les colonnes du journal fran�ais Le Figaro. Il y affirme que c�est Abdelaziz Bouteflika, qu�il d�crit comme un homme �changeant� qui �concentre tous les pouvoirs�, qui est derri�re la chute de son empire. Une conviction qu�il a d�j� servie aux m�dias auxquels il a accord� un entretien depuis le d�but du proc�s qui se d�roule en son absence et qu�il qualifie de mascarade en r�ponse � une question du journaliste qui lui demande pourquoi il �ne vient pas se d�fendre en Alg�rie�, tout en lui faisant remarquer qu�en ne donnant pas la liste des personnalit�s impliqu�es dans cette affaire, il contribue � cette �mascarade �. L�ex-patron du groupe El- Khalifa, qui du temps de sa �grandeur �, avait vu moult ministres d�filer dans son bureau, confirme au journaliste que le dossier trait� par la justice a �t� purg� de quelques noms �sensibles� en �donnant�, mine de rien, le ministre de la Justice. �La chambre d�accusation a, par exemple, escamot� le dossier de l�agence de Kol�a de ma banque pour une raison simple : l�actuel ministre de la Justice, Tayeb Bela�z, y d�tenait un compte avec un cr�dit bancaire (�) Je pense que le ministre de la Justice a eu peur que son nom apparaisse.� Il r�it�re la d�claration faite � El Jazira et soutient qu�il a financ� la construction du si�ge du minist�re des Finances en plus d�avoir �subventionn� � un certain nombre d�institutions de l�Etat. Au Figaro il donne une information suppl�mentaire en pr�cisant qu�il a men� plusieurs actions sur demande de Abdelaziz Bouteflika qui, selon lui, avait besoin d�aide pour mener � bien quelques dossiers. L�ex-patron de Khalifa groupe qui pr�textait, il y a quelques jours, le secret d�Etat, pour ne pas donner de d�tails sur �la coop�ration� de son groupe avec la pr�sidence, semble s��tre affranchi puisqu�il d�clare au quotidien fran�ais : �Les demandes affluaient de partout. Abdelaziz Bouteflika m�a demand� de l�aide � propos de plusieurs dossiers, comme les contrats d�achat d�armes � l��tranger, d�achat de voitures blind�es sur recommandation en Isra�l ou des questions d�images et de communication aux Etats- Unis.� Le �golden boy�, comme aimait � le qualifier la presse fran�aise, semble d�cid� � se d�fendre. La �strat�gie� consiste � �grener au fil des entretiens et d�clarations accord�s aux m�dias �les affaires d�Etat� auxquelles il a eu �acc�s� parce qu�un jour il a �t� � la t�te d�un empire. S. A.

LA CNR A DEPOSE 12 MILLIARDS DE DINARS CHEZ EL-KHALIFA BANK
Le P-V ent�rinant la d�cision est un faux !

Pour tenter de justifier le d�p�t des 12 milliards de la Caisse nationale des retraites (CNR) au niveau d�El-Khalifa Bank, le P-V d�une r�union en date du 16 septembre a �t� falsifi�. Les auteurs de cette falsification y ont ajout� un paragraphe selon lequel les membres du bureau du conseil d�administration avaient ent�rin� la d�cision de d�p�t. Peine perdue puisque les documents attestent que ledit d�p�t s�est effectu� le 11 septembre de la m�me ann�e, avant la tenue de la r�union du bureau qui n�est d�ailleurs pas habilit� � prendre de telles d�cisions. C�est le SG de la FNTR et membre du bureau qui a attest�, preuve � l�appui, devant le juge d�instruction que le P-V en question �tait un faux.

Nawal Im�s - Alger ( Le Soir) - Le directeur du conseil d�administration de la CNR, secr�taire national de l�UGTA et ancien d�put�, a �t� entendu hier par le tribunal de Blida. Accus� de corruption et de trafic d�influence, il est revenu sur les circonstances ayant men� � la prise de d�cision. Il a racont� comment le 16 septembre 2001, six des sept membres du bureau du conseil d�administration s��taient r�unis pour discuter �entre autres� de la d�cision de d�poser l�argent chez El-Khalifa Bank. �Quelles sont les pr�rogatives de ce bureau ? � demande la pr�sidente. Il r�pond : �Il doit pr�senter des projets de r�solutions au conseil d�administration pour �tre ent�rin�s.� Et la magistrate de conclure : �Donc, c�est le conseil d�administration qui est souverain !� R�ponse de l�accus� : �Oui, les d�cisions doivent �tre vot�es par les deux tiers des 29 membres.� En d�pit du r�glement int�rieur qui d�finit les pr�rogatives des uns et des autres, six membres du bureau se sont r�unis en �session ordinaire�.
Le d�p�t fait avant la tenue de la r�union

La magistrate demande davantage de pr�cisions.
� �Qui est � l�origine de la proposition ? �
� �C�est le directeur financier qui a fait la proposition de d�poser l�argent chez Khalifa Bank.�
� �Mais qui vous a adonn� ce genre de pr�rogatives ? Vous auriez pu convoquer une r�union du conseil d�administration et faire les choses dans les r�gles. L�avez-vous inform� ?�
� �Oui, mais apr�s avoir fait le d�p�t.�
� �Et votre tutelle, Aboudjerra Soltani, le savait-il ? �
� �Ce n�est pas � moi de le faire, c�est la direction g�n�rale de la CNR qui doit le faire. Mais je pense que, en recevant les bilans de la CNR, la tutelle aurait pu prendre connaissance de cette d�cision.�
� �A quel niveau avez-vous d�pos� votre argent ?�
� �A Cheraga.�
� �Et les int�r�ts, � quel niveau les avez-vous r�cup�r�s ?�
� �Au niveau de l�agence des Abattoirs ! �
� �Les 12 milliards, les avez-vous r�cup�r�s ? �
� �On en a r�cup�r� 8.�
� �Pourquoi au lieu de retirer cet argent, avez-vous, une fois de plus, renouvel� le d�p�t ?�
Pas de r�ponse. La pr�sidente du tribunal interroge alors l�accus� sur les nombreux avantages qu�il a r�ussi � obtenir. Il r�pond qu�il a b�n�fici� durant une ann�e et demie de carte de gratuit� de voyage sur les vols de Khalifa Airways. �Et votre fils ?� demande Mme Brahimi. Il r�pond qu�il a fait un stage � Londres et en Jordanie en vue de devenir pilote. Sur un plan strictement r�glementaire, la pr�sidente demande � l�accus� ce que stipule le d�cret 92-07 r�gissant le fonctionnement des caisses. Il r�pond que c�est le conseil d�administration qui a la latitude d�ent�riner les d�cisions. Toujours au sujet de ce texte, la pr�sidente demande : �Etiez-vous oblig� de courir derri�re le profit ?� R�ponse embarrass�e de l�accus�. Sur ce, c�est le procureur g�n�ral qui prend la parole pour ass�ner ses v�rit�s. �Des membres du bureau du conseil d�administration affirment que lors de la fameuse r�union du 16 septembre, le placement au niveau de Khalifa n�a jamais �t� �voqu�. M. Azzi a fourni le P-V original. Celui que vous avez est un faux. Pire encore, la r�union a eu lieu le 16 septembre et le d�p�t s�est fait le 11 !� Et d�ajouter : �Entre 2003 et 2004, la caisse avait des difficult�s � payer les retrait�s et c�est gr�ce � de l�argent puis� de la CNAC que les retraites avaient �t� pay�es.�
Le DG tente une explication

Accus� de corruption et d�abus de confiance, Arifi Salah, l�ancien DG de la CNR, a tent� d�expliquer ce qui s��tait pass� au niveau de la caisse. Dans un arabe ch�ti�, texte de loi � l�appui, il a essay� de convaincre le tribunal que la loi l�autorisait � �d�l�guer� certaines pr�rogatives au bureau du conseil d�administration. �Faux !� r�torque la pr�sidente. D�stabilis�, l�ancien DG affirme que la tutelle � il confond Soltani et Abdelmoumen � avait �t� inform�e. �Il s�agit bien de Soltani�, corrige le procureur g�n�ral. Il acquiesce, assurant avoir envoy� une copie du dit P-V � la tutelle sans �tre en mesure d�apporter la preuve. Il faudra attendre samedi pour conna�tre la version de Soltani.
N. I.

Sponsoring contre placement
Des pr�sidents de club se sont succ�d� hier � la barre pour apporter leur t�moignage sur les modalit�s du sponsoring accord� par El-Khalifa Bank. L�ancien pr�sident de l�USM Annaba, Meribout, a racont� comment � l��poque son club avait b�n�fici� de 2 milliards de dinars suite � des d�marches entreprises aupr�s de la direction des sports du groupe. Il expliquera qu�� l��poque, il avait organis� une rencontre entre son ancien sponsor, Asmidal, et Khalifa � la demande de ce dernier. Le patron du groupe voulait convaincre Asmidal de d�poser son argent dans les caisses de Khalifa Bank. Le pr�sident de l�Union sportive de Biskra et celui de l�Association de Ch�raga ont � leur tour expliqu� comment ils avaient d�croch� un contrat de sponsoring. L�ancien pr�sident du Mouloudia a �t� le seul � �voquer un d�saccord avec le groupe. Entre 2000 et 2001, le club avait b�n�fici� de 3 milliards de dinars mais c�est au moment du renouvellement de la convention qu�un d�saccord est apparu. �Le groupe El- Khalifa ne voulait pas signer de contrats en bonne et due forme. Suite � quoi, les n�gociations ont �chou�.� Et la pr�sidente de conclure : �Ce n�est pas au MCA qu�on va apprendre � n�gocier un contrat de sponsoring !� N. I.

Cafouillage � la liquidation
L�audition hier de Tidjani Djamel, un proche collaborateur du liquidateur d�El- Khalifa Bank, n�a fait que confirmer le flou qui entoure certaines pratiques. L�adjoint de Badsi, qui devait �clairer le tribunal sur les circonstances dans lesquelles le directeur g�n�ral de l�Ecole de police avait r�ussi � obtenir l�accord pour faire une compensation, aussi incroyable que cela puisse para�tre, dira qu�il ignorait que cette op�ration n��tait pas l�gale. Pire encore, il dira �J�avais cru comprendre que Badsi avait donn� son accord.� Suite � quoi, Tidjani avait donn� instruction � l�agence des Abattoirs de convertir la somme de 69 000 euros qui existait sur le compte du directeur de l��cole et de les transf�rer sur celui de l�entreprise alg�ro-espagnole. C�est d�ailleurs ce que confirme l�adjoint du directeur de l�agence des Abattoirs qui affirme avoir re�u des instructions en ce sens de la part de Tidjani. �Je ne savais pas que la compensation �tait interdite. Je ne l�ai su que par la suite�, dit ce denier. Est-ce logique qu�un adjoint du liquidateur puisse ainsi ignorer la loi ? Myst�re et boule de gomme. Appel� � donner des explications, Badsi affirme qu�il n�a jamais donn� ce genre d�instructions et que lorsqu�il le faisait, il laissait des traces �crites. �Je suis souverain � la liquidation. C�est moi qui donne les ordres�, dit-il. Pourtant, l�accord a bien �t� donn� par son adjoint, preuve est qu�au niveau de la liquidation, c��tait le cafouillage total.
N. I.

Les 8,5 milliards de dinars perdus de l'UGTA
L�UGTA a plac� 8,5 milliards de dinars en 2000 au niveau d�El-Khalifa Bank. De l�argent que l�Union g�n�rale des travailleurs n�a jamais r�ussi � r�cup�rer. L�accus� Meziani Abdelali, secr�taire national de l�UGTA, a affirm� que les avantages dont il a b�n�fici� sont �une mesure d�accompagnent� � ce d�p�t � terme. N. I.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable