P�riscoop : BAZOOKA
Le droit du plus fort
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Les juges examinent depuis hier la plainte de Fran�ais musulmans contre Charlie Hebdo. Il s�agit des fameuses caricatures exhum�es quatre mois apr�s leur parution avec une mise en sc�ne digne des grands montages. La mise en sc�ne a r�ussi et avec l�aide de tous les dirigeants int�gristes qui avaient d�j� montr� � l�exc�s leurs amiti�s am�ricaines en Afghanistan et ailleurs.
Nos foules �motives et oublieuses ont montr� aux Europ�ens qui avaient manifest� leur solidarit� avec nous et avec le peuple irakien et palestinien un visage hideux et destructif. Il sera difficile de convaincre de nouveau ces Europ�ens de protester contre la politique am�ricaine d�h�g�monie et de pillage. Ces caricatures avaient jou� leur r�le politique et ce proc�s franco-fran�ais ne pr�sentait qu�un int�r�t secondaire n��taient les arguments d�velopp�s par la d�fense et par� Sarkozy. L�avocat pr�tend qu�en caricaturant notre Proph�te, les dessinateurs ne s�attaquaient pas aux musulmans mais aux musulmans terroristes. Il faut peut-�tre rappeler � ce cr�tin que Mohamed est notre Proph�te � nous tous, les musulmans. Il n�est pas le Proph�te des terroristes � moins que dans son subconscient tous les musulmans soient des terroristes, mais enfin on ne refait pas quelques si�cles de racisme en un proc�s. L�avocat, Sarkozy et quelques autres leaders de droite et de gauche avancent comme argument choc pour d�fendre Charlie Hebdo le droit de brocarder l�Islam au nom de la libert� d�expression. Allez, justement ! Parlons de cette libert� ! L�abb� Pierre qu�on vient d�enterrer en grande pompe, au sens propre comme au sens figur�, a bien �t� priv� de parole. M�dias et responsables politiques bien pensants l�ont fait taire. Il a bien �t� emp�ch� de s�exprimer librement, lui, le r�sistant antinazi parce qu�il a refus� de se d�solidariser de Roger ou de Raja Garaudy, comme vous voulez, apr�s les �crits de ce dernier sur les questions de la Shoah dans lesquelles il r�v�lait entre autres quelques collusions entre les milieux sionistes de l��poque et Hitler. Mais la question de la Shoah est plomb�e par le sacr�, nulle libert� n�est permise, ni d�expression, ni de recherche, ni d�investigation historique. L� dessus la vigilance est absolue au point de monter des proc�s en sorcellerie � un homme comme l�abb� Pierre. Et si les sentinelles de l�ordre sioniste venaient � laisser passer une phrase, la loi est l� pour rattraper les choses. Ni Sarkozy ni les autres ne peuvent se revendiquer de la libert� d�expression quand ils la segmentent selon leur propre vision du monde et leurs engagements politiques. Alors, qu�ils disent leur m�pris des autres et expriment leur esprit de suffisance sans en appeler � un droit qu�ils bafouent.
M. B.

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