R�gions : SKIKDA/PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT
Respect des d�lais : ce tombeur de responsables


Le respect rigoureux des d�lais de r�alisation des projets dans le cadre des diff�rents programmes �tatiques est le mot d�ordre lanc� � toutes les autorit�s locales. Quitte � faire cela au d�triment de la qualit� requise et la... sant� des responsables. Skikda, d�j� caract�ris�e par un recul �conomique �norme, s�est retrouv�e �encombr�e� par des projets touchant diff�rents secteurs.
Le passif l�gu� est d�j� une ext�nuante t�che qu�accentue le d�ficit d�plor� en termes de ressources humaines, de comp�tences en la mati�re, d�entreprises de r�alisation et parfois de financement n�cessaire. Le �combat� que se livrent quotidiennement les responsables locaux indique, dans son titanesque objectif d�ordre pr�sidentiel, la perspective de mieux faire. Et la peur de mal faire aussi, car pr�alable � des d�sagr�ments professionnels. A raison de deux r�unions par jour, les instructions semblent faire fi de la vuln�rabilit� humaine au stress, aux maladies chroniques et c�r�brales et autres r�percussions d�ordre affectif et conjugal. �Deux r�unions par jour, de pr�s de deux heures chacune, sont notre programme qu�on vit au jour le jour, et ce, en plus des autres t�ches de routine, revues � la hausse, comme les sorties sur le terrain, la signature du courrier, et le d�placement au minist�re de la Participation, aux s�minaires r�gionaux, nationaux et internationaux�, nous dira un responsable. Et c�est aussi la communication qui est victime de ce branle-bas de combat. En mettant de c�t� les responsables non communicatifs, les autres, habitu�s � consid�rer la presse � sa juste valeur, sont devenus injoignables et toujours indisponibles. La future suppos�e congratulation �conomique a inscrit d�j� � son registre �m�dical� la �chute� de beaucoup de directeurs de l�ex�cutif, le DPAT et le directeur des affaires religieuses et des wakfs (toujours hospitalis�s), le DLEP (le dernier en date r�tabli), le directeur de la formation professionnelle et l�ex-directeur de l��ducation nationale (tous les deux atteints du m�me mal, remis apr�s une convalescence de quelques semaines) et j�en passe sur les responsables � la mine hagarde et tir�e par manque de sommeil. D�aucuns peuvent r�torquer que ce nombre ne repr�sente que 15% du nombre total, soit 5 sur 30 directeurs de l�ex�cutif dont dispose la wilaya et ce, sans compter les autres institutions, � l�instar de l�OPGI, universit�, direction des �uvres universitaires et autres dispositifs de soutien et de cr�ation de micro-entreprises. N�emp�che que le mal est l�, m�me math�matiquement r�duit. Les administrations auraient �t� prises au d�pourvu, la charge des travaux confi�s serait en de�� des attentes. Un triste constat �tabli au pr�alable au vu de la configuration actuelle : manque d�effectifs et faiblesse des comp�tences recherch�es ; le palliatif en miettes que sont les CEP dont �regorgent� les services techniques, ne peut compenser la donne. Une donn�e conjoncturelle est venue se greffer � cette �pr�cipitation�, les �lections locales d�avril, les candidats s�agitent comme ils peuvent, � travers le lancement d�actions visant l�am�lioration du cadre de vie des citoyens et ce, pour baliser le terrain de leur avenir politique. Les organisations satellites font ce qu�elles peuvent aussi, en organisant des r�ceptions dont les d�marches protocolaires engloutissent un temps pr�cieux. Si jamais, dans un avenir proche, la fin du quinquennal, les projets sont livr�s comme pr�vu en d�pit des �tudes d�adaptation lanc�es, ce sera � quel prix humain ?
Za�d Zoheir

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