P�riscoop : BAZOOKA
Le p�ril dans la demeure
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Vous avez lu hier le d�menti apport� par la Cnas � l�information donn�e dans cette colonne sur les salaires que je croyais per�us par les pr�sidents et membres des conseils d�administration des caisses de S�curit� sociale. Ils participent au contraire aux travaux de ces conseils � titre b�n�vole et cela me rassure sur des vertus encore intactes chez nos syndicalistes. Je n�avais pas v�rifi� mon information.
Je suis d�sol� de cette erreur, de l�irritation que j�ai pu causer aux lecteurs avertis et aux concern�s des diff�rentes caisses. D�autant plus d�sol� que cela a certainement affaibli l�argumentaire en faveur d�un contr�le d�mocratique g�n�ralis� � toutes les sph�res de la vie nationale. Nous n�avons pas souvenir d�une telle cascade de scandales dans le pays. Ce ph�nom�ne a pris un envol et une ampleur qui nous sid�rent et nous font croire qu�un ou plusieurs groupes se sont empar�s de leviers importants de l�Etat et organisent le pillage syst�matique. Benachenhou avait donc raison de dire que le syst�me bancaire, c'est-�-dire le syst�me du cr�dit, repr�sente un v�ritable danger pour la s�curit� nationale. A ce niveau de pr�dation, seul un sursaut national peut redresser la barre et arracher le pays aux risques qu�il court � �tre g�r� ainsi. L�urgence patriotique place d�sormais la d�mocratie au centre des rem�des. Nous ne pouvons plus nous contenter d�une assembl�e des d�put�s d�pouill�e de missions de contr�le, incapable de poser les vraies questions et ne pas se d�rober � son devoir. Cela veut dire surtout qu�il faut retourner � une v�rit� des �lections, s��loigner du bourrage des urnes, rendre sa sinc�rit� au vote, permettre les d�bats, les vrais, avec de vrais partis d�opposition autour des vrais probl�mes que vivent les citoyens et qu�affronte le pays. Mais personne ne pourra faire avancer cette d�mocratie si elle ne devient pas, pour les citoyens, un levier pour r�gler leurs probl�mes et leur permettre de s�organiser librement autour de leurs probl�mes syndicaux, sociaux, culturels, etc. Il y a p�ril en la demeure. Et il est s�rieux.
M. B.

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