Actualit�s : DEBUT DES PLAIDOIRIES EN CRIMINELLE
La maffia politico-financi�re et l'omerta point�es du doigt


La maffia politico-financi�re avec ce qu�elle impose comme loi a �t� point�e du doigt hier par la d�fense. Me Cha�bane a mis en cause l�omerta qui exige le silence de tous. Il d�plore que des pr�venus pr�f�rent la prison � la d�nonciation de �personnes puissantes� et s��tonne que cette loi se soit m�me impos�e � un ministre qui pr�f�re se traiter de tous les noms plut�t que de donner les explications qui s�imposent au sujet du silence des pouvoirs publics face � l�ascension de Abdelmoumen Khalifa. �M�me ce dernier a lanc� un message clair � travers Al Jazira. Il a rassur� ses soutiens qu�il se pliait lui aussi � l�omerta.� Et d�ajouter que si l�Etat alg�rien voulait r�ellement l�extradition de Khalifa, il faudrait une qualification l�gale conforme aux faits.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - L�avocat qui a ouvert hier le bal des plaidoiries en criminelle a fait le pari de �tout dire� et de ne s�imposer �aucune ligne rouge�. En rappelant que c�est feu Boudiaf qui avait �voqu� pour la premi�re fois la maffia politico-financi�re, Me Cha�bane a �galement parl� des 12 ou 13 barons qui contr�lent actuellement l��conomie et qui ne sont pas dans le box des accus�s. Pour lui, c�est le principe m�me de l��quit� pourtant reconnu par la Constitution qui a �t� viol�. Il en veut pour preuve le fait que des personnes impliqu�es dans cette affaire n�aient jamais �t� inqui�t�es. ��a serait une victoire de l��quit� sur l�injustice que de rendre justice � tous ceux qui sont accus�s d�avoir pris si peu alors que ceux qui ont beaucoup pris sont en libert�.� Et Ma�tre Cha�bane de lancer une phrase qui a fait beaucoup rire : �Ramenez Adel Imam, Mami, Depardieu. Ils ont bien �t� pay�s � partir de Khalifa Bank !� �Et l�agence de Kol�a ?� Plus s�rieusement, l�avocat explique que Abdelmoumen Khalifa �avait ses entr�es et s�affichait avec les plus hauts cadres de l�Etat. Ce sont ces derniers qui disent ils ont encourag� l�investissement mais en droit, l�encouragement peut �tre assimil� � de la complicit�. Au nom du principe d��galit�, l�avocat a �galement �voqu� l�agence de Kol�a. �Aux dires de l�expert Foufa, il n�y aurait pas de EES irr�guliers � Blida et Kol�a. Pourquoi alors mon client est au box alors que le chef d�agence de Kol�a n�a pas �t� inqui�t� ?� Des interrogations, beaucoup d�interrogations soulev�es par la robe noire qui ne comprend pas que �l�ex�cutif se lave les mains de cette affaire, que le Parlement ne se sente pas concern�. Alors c�est l�affaire de qui ? Celle de deux femmes ? Eh Bien nous en faisons notre affaire.� Une affaire qui met en cause ses deux clients, Kechad Bela�d, le directeur de l�agence de Blida, et Nekkache Hammou, le comptable travaillant au sein de la m�me agence, contre lesquels le procureur g�n�ral a requis 20 ans de prison.
�L�encouragement est assimilable � de la complicit�
Ma�tre Cha�bane, qui s�est fait un devoir de d�montrer que les nombreux chefs d�accusation sont infond�s, a d�abord tenu � revenir sur les circonstances de l�inculpation des deux pr�venus. Il reproche � la Cour supr�me de n�avoir pas respect� les d�lais impartis au d�p�t du m�moire pour le pourvoi en cassation. �Si la Cour supr�me ne respecte pas le droit de la d�fense, quel recours nous reste-t-il ?� Il suspecte la Cour supr�me d�avoir fait dans la pr�cipitation pour non seulement se d�barrasser d�une affaire trop embarrassante, mais pour �viter que d�autres noms ne transparaissent. Ce n�est pas l�unique grief de l�avocat qui reproche �galement � l�arr�t de renvoi d�avoir fait un traitement �en gros� des pr�venus. Une � une, l�avocat s�est attaqu� aux diff�rentes accusations, affirmant que ni la constitution d�association de malfaiteurs, ni le vol qualifi�, ni encore moins l�escroquerie et la falsification de documents ne sont prouv�s. �Ce n�est pas du droit que de dire que l�association de malfaiteurs s�est �largie avec l�arriv�e de mon client. Je dirais �galement que le d�marchage aupr�s des entreprises n�est pas ill�gal, le vol qualifi� n�est pas fond�. Selon la loi sur le cr�dit, l�argent des d�posants appartient � la banque sous r�serve de le restituer conform�ment � un contrat civil.� Pour toutes ces raisons, l�avocat a demand� la relaxe des deux pr�venus. N. I.

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