Actualit�s : LE PRESIDENT DU RCD SUR LES ONDES DE LA CHAINE III
Sadi appr�hende la fraude


Le patron du Rassemblement pour la culture et de la d�mocratie a appel�, hier, lors de son passage radiophonique sur la Cha�ne III, � la moralisation de la politique et � la lutte contre la corruption et la fraude. D�autres sujets d�actualit� tels que l�affaire Khalifa et l��viction d�El- Islah des �lections l�gislatives ont �t� abord�s.
Meriem Ouyahia - Alger - (Le Soir) - A deux mois des �lections l�gislatives, auxquelles il s�appr�te � prendre part, le pr�sident du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie le docteur Sa�d Sadi craint d�ores et d�j� la fraude �lectorale. Les exp�riences du pass� ont laiss�, apparemment, un go�t amer chez le pr�sident du RCD. Invit� hier de l'�mission �En toute franchise� de la radio Cha�ne III, Dr. Sadi a insist� sur la n�cessit� de �restituer le service public au plus grand nombre de citoyens�. Il fera le parall�le avec la fraude �lectorale. Il estime que l�ampleur de la corruption en d�coule et que les citoyens ont perdu confiance. Pour la diminution du ph�nom�ne de la fraude, il insistera sur ce terme, estimant que l��radication de ce ph�nom�ne n�est pas encore atteinte. �Il faut rester vigilant�, dit-il. �Tant qu�on bourre les urnes, les caisses de l�Etat se vident. C�est la premi�re �tape de la fraude�, a-t-il soutenu. Pour ce qui est des partis politiques, il pense qu�il faut clarifier la sc�ne politique alg�rienne. �Il faut d�abord que chaque parti politique d�finit son projet. Trois courants sont identifi�s : d�mocratique, islamiste et conservateur. Le fait que tout soit d�fini permettra de faire un travail structur�, a-t- il estim�. C�est l� qu�il appelle � �une action de moralisation de la politique�. Interrog� sur son appel adress� aux partis politiques pour une concertation nationale, le pr�sident du RCD soutient qu�aucun parti politique n�est exclu : �Nous sommes dispos�s � discuter avec tous les partis politiques l�gaux. Et nous sommes pr�ts � d�battre toute forme d�analyse ou de proposition. Car, il faut apprendre � discuter et � s��couter. Nous devons tous �tre des acteurs de l��dification des institutions de l�Etat.� Le pr�sident du RCD a r�v�l� que son parti a pris contact avec des personnalit�s politiques pour �tudier le projet des listes communes, qui seront probablement pr�sent�es aux l�gislatives. Pour ce qui est de l�affaire Djaballah, il dira que l�Etat doit appliquer la loi mais en m�me temps la loi doit lui �tre appliqu�e. �On ne peut faire appliquer la loi si on la viole de l�autre c�t�. Comme le fait que l�Etat ne permet pas l�organisation de meetings et de manifestations�, a-t-il soutenu. Questionn� sur le proc�s Khalifa, le docteur Sa�d Sadi a r�pondu qu�il a constat� �avec effarement� la facilit� avec laquelle ce groupe a pu se constituer. Pour lui, il faut aller au fond des choses pour qu�il n�y ait pas d�autres r�pliques et laisser la justice faire son travail. En plus de ses impacts sur les plan moral et financier, Sa�d Sadi n�omettra pas de relever ses incidences sur le plan international, en g�n�ral, et celui de la diplomatie, en particulier. �Tout cet argent aurait pu �tre utilis� � d�autres fins�, a-til ajout�. Il citera l�exemple de l�investissement dans les structures universitaires. A ce sujet, il r�v�le que lors d�une visite effectu�e dans la cit� universitaire de B�ja�a, il y a de cela deux ans, huit �tudiants occupaient la m�me chambre. Et de s�interroger plus loin : est-ce qu�on �tait oblig� de casser le groupe de cette fa�on aussi l�g�re que cela a �t� pour sa cr�ation ? Avant de donner l�exemple de la compagnie a�rienne (Khalifa Airways) qui aurait pu �tre r�cup�r�e. �Il y a avait d�autres solutions pour prot�ger les emplois, pour r�cup�rer un tant soit peu l�argent public�, a-t-il soutenu. A son avis, l�Etat aurait pu �limiter la casse�. Il esp�re que la justice sera courageuse pour aller au fond des choses. M�me si, a-t-il relev�, qu�� travers les �crits de la presse, il en ressort que la chambre d�accusation ne veut pas franchir certaines limites. Pour la strat�gie industrielle, dont des assises nationales viennent d��tre cl�tur�es, il estime qu�il �tait temps. Selon ses dires, il en ressort que l�id�e est bonne mais un accompagnement est n�cessaire pour cette d�marche telle que la r�vision du syst�me bancaire, le r�glement de la question du foncier pour encourager op�rateurs nationaux et �trangers � investir. Pour lui, le destin de l�Alg�rie se jouera dans les cinq � sept ans qui viennent. �Il faut aller dans la coh�sion et la concertation�, a-t-il encore ajout�. R�futant le fait qu�une centaine de militants soient des frondeurs, il a expliqu� qu�il ne s�agit que de 22 militants. Et qu�une action en justice a �t� enclench�e pour violation du local et utilisation frauduleuse du mat�riel. Revenant sur la tenue du troisi�me congr�s de son parti, l�invit� de la Cha�ne III dira retenir trois points essentiels. Il s�agit de la foi militante de ses membres, de la solidarit� citoyenne et la possibilit� d�un retour d�une action publique du fait de l�existence d�une �coute et d�une disponibilit� de la part de la soci�t�. M. O.
molesoir@yahoo.fr

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