C�est parti. A partir de cette semaine, Le Soir se livre. On aura compris que derri�re le jeu de mots facile, il est question d�inaugurer ici une rubrique hebdomadaire consacr�e aux livres et, est-on tent� d�ajouter, � ses d�riv�s. Les �d�riv�s� sont ces objets qui se font en l�honneur du livre ou ces moments o� il est promu. On fera en sorte, ici, qu�� notre vigilance bibliophile n��chappe pas le livre, bien entendu, mais aussi l��mission de t�l� ou le documentaire, la revue ou le colloque, s�y rapportant. Tout ce qui est �tranger ne nous sera pas �tranger.
L�objectif est de s�insinuer au creux du paradoxe qui veut que, dans le m�me temps qu�on s�int�resse moins aux livres, rel�gu�s apr�s la t�l� et le DVD, jamais il n�est sorti et il ne s�est vendu autant. Pour autant, lit-on davantage que depuis que le monde est submerg� d�images ? En tout �tat de cause, la pr�diction, qui a maintenant trente ans d��ge, de Mac Luhan ne donnant pas un pixel de la peau du livre dans son affrontement avec l�image, a fait long feu. La sombre pr�vision a pris des rides sans faire son profit de pertinence. Le livre se porte bien, merci ! Une vieille et banale loi du journalisme veut qu�on s�int�resse, ici, surtout aux livres et (aux �v�nements rattach�s � lui) qui nous int�ressent dans la mesure o� ils font partie de notre v�cu. C�est donc, par cercles concentriques, l�Alg�rie, le Maghreb, etc. Les auteurs dont nous parlerons des �uvres ne seront pas forc�ment alg�riens. Mais, autant que possible, nous privil�gierons les auteurs du cru. Nous n�encenserons pas les auteurs du seul fait qu�ils �crivent, pas plus que nous les �reinterons. Nous essayerons de trouver la juste mesure, le ton qu�il faut, pour rendre � l�auteur le fruit de son effort et � la critique son d�. Appel est lanc� aux �diteurs pour nous signaler les nouvelles parutions et aux auteurs leurs activit�s ayant un rapport avec le livre.
Bachir Agour

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