Une semaine apr�s les derni�res inondations qui ont failli de peu d�vaster en grande partie la r�gion de Sidi-Bel-Abb�s n��taient les travaux de protection et l��largissement effectu� sur le lit de l�oued Mekerra qui, de 18 m de large auparavant, est pass� � 42 m il y a peu d�ann�es, mais malgr� tous ces efforts, les travaux r�alis�s ont montr� leur limite � dompter un oued aussi impr�visible depuis toujours.
Le wali a, lors d�un point de presse anim� au niveau de la wilaya, rendu public le bilan des crues qui ont caus� des pertes humaines, des habitations d�vast�es et des d�g�ts mat�riels inestimables sans parler des pertes de cheptel. Soulignant que la wilaya de Sidi-Bel-Abb�s a v�cu une catastrophe naturelle in�dite dans son histoire � cause des derni�res pr�cipitations et ceci apr�s une longue p�riode de s�cheresse. La pluviom�trie �tait de 40 mm/heure alors que la moyenne attendue �tait de 90 mm/mois. L�importante pluviom�trie durant le mois d�avril, notamment dans la r�gion sud de la wilaya, a �t� � l�origine du d�bordement de l�oued Mekerra qui, de plus, dans sa trajectoire � un point de jonction a �t� aliment� par des eaux de crues provenant des monts El-Gor (Tlemcen), et provoqu� une catastrophe que nul n�aurait imagin� ni attendu bien s�r, prenant de court les habitants sur son couloir. Des d�g�ts consid�rables tant en pertes de vies humaines puisque l�on d�plore � Moulay Slissen six personnes emport�es par les eaux � savoir le chef de da�ra, le chef de brigade adjoint, trois fillettes d�une m�me famille, une vieille dame de 70 ans et un jeune homme de 18 ans tu� par la foudre � Ras El-Ma et six bless�s. 45 personnes ont �t� sauv�es in extremis d�une mort certaine. Quelque 900 maisons dans plusieurs localit�s (Ras El-Ma, Moulay Slissen, Sidi Khaled, Boukhanefis) ont �t� inond�es. 38 d�entre elles ont �t� s�rieusement endommag�es et 17 compl�tement d�vast�es. Quatre secteurs publics ont �t� s�rieusement touch�s. Le secteur de l�hydraulique a enregistr� 34 milliards de centimes de d�g�ts, celui de l�agriculture, 5 milliards de centimes, 60 km de routes endommag�es dont les d�g�ts sont estim�s � 95 milliards de centimes et au niveau du tissu urbain, les dommages sont estim�s � cinq milliards de centimes. Tous ces d�g�ts remettent en question la menace de l�oued Mekerra et les solutions � envisager. Le wali a d�clar� que des mesures seront prises dans un futur proche pour �viter ou du moins r�duire les d�g�ts d�coulant d�une catastrophe de ce genre. En urgence, un curage sera effectu� sur les canaux et sur le lit de l�oued m�me et ceci en attendant les r�sultats de l��tude qui d�termineront avec pr�cision les d�parts des eaux et leur cheminement. Moulay Slissen, localit� la plus �prouv�e par les inondations, fera l�objet d�une prise en charge particuli�re. La Protection civile y affectera prochainement 26 de ses �l�ments qui seront bas�s dans l�ancien si�ge de la da�ra en attendant la r�alisation d�une unit�. D�autres localit�s � l�avenir seront dot�es des m�mes unit�s. Enfin, concluons en rappelant que des experts �trangers avaient, lors d�une �tude r�alis�e, d�clar� que � Sidi-Bel-Abb�s est une zone � risque qui demande une attention particuli�re.
A. M.

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