En principe, le pouvoir n�a nul besoin, pour ces �lections l�gislatives, de recourir � la pratique des quotas. Le FLN est convaincu de rester la premi�re force politique du pays. Le RND ne postule qu�� la deuxi�me place et le MSP n�esp�re pas plus que 30% des bulletins. A priori, ni le RCD ni le PT ne peuvent constituer un danger. Logiquement, si le MSP obtient 30%, le RND, deuxi�me force du pays, aurait 40% et la premi�re force, le FLN, r�colterait 50%. Les Alg�riens auront vot� (faites le compte) � 120% pour la coalition au pouvoir.
M�me si on enl�ve 5% au RND et 5% au FLN on obtiendrait 110% � hauteur de l�ancien voltage �lectrique dans nos anciennes maisons. Le 110 tue sur les routes et tue en �lectricit�. Il ne tue pas en politique puisqu�un parti, s�acceptant troisi�me force, estime son �lectorat � 30% des votants. �videmment, il existe une hypoth�se qui explique ce calcul. C�est celle du r�sultat 0% pour chacun des partis politiques et chacune des listes ind�pendantes qui se pr�sentent. Cela confirme que nous n�existons vraiment pas pour la coalition au pouvoir ni pour le pouvoir d�ailleurs. Cela confirme �galement que ni la coalition ni le pouvoir n�ont de probl�me avec les chiffres, surtout ceux de la rente. Oh, ne vous inqui�tez pas ! S�il s�av�re que le PT, le PST, le RCD, l�ANR-UDR, le FNA, les ind�pendants et tous ceux que j�ai oubli�s se trouvent en d�ficit de voix (pensez donc 110% pour la coalition), le pouvoir magnanime reviendra aux quotas. Il s�arrachera des voix pour les offrir � l�opposition et assurer ainsi une fictive repr�sentativit� aux partis. Fictive, certes, mais si indispensable � la stabilit� et � la solidarit� nationales. Il faut bien que la coalition ait raison de parler de peuple et de soci�t�. Comment faire si on ne prouve pas leur existence par des chiffres ? Les quotas sont la supr�me expression du patriotisme militant du pouvoir. Il nous fait exister malgr� notre n�ant �lectoral. N�est-ce pas merveilleux ? M. B.

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