R�gions : BOUIRA
Le wali dresse son bilan et s'y perd


Apr�s plus de six ans � la t�te de la wilaya, le wali de Bouira, qui a fait de la non-communication une constante de sa gestion, a organis�, mardi dernier, une journ�e d�information sur le d�veloppement local au niveau du th��tre communal de Bouira, en pr�sence des �lus locaux et de wilaya, des d�put�s et des s�nateurs. Cependant, si cette initiative est louable en soi, quand bien m�me elle arrive tardivement, il reste que beaucoup parmi les pr�sents pensent qu�elle a une arri�re-pens�e �lectoraliste.
Surtout qu�� chaque tournant de phrase, le wali faisait allusion au programme du pr�sident de la R�publique dont la photo en diapositif est largement illustr�e � l��cran. En outre, la pr�sence de la soci�t� civile et les organisations de masse ainsi que les notables, souvent proches du pouvoir et acquis aux th�ses du fort du moment, donnaient cette impression d�une campagne �lectorale qui ne dit pas son nom au profit du FLN. Ce d�autant plus que les d�bats �taient �vacu�s. Cela �tant, le wali avait essay� de positiver sa pr�sence � la t�te de la wilaya, notamment en accaparant les projets structurants et centralis�s comme l�autoroute Est-Ouest ainsi que les barrages hydrauliques de Tilesdit et Koudiat Asserdoune qui sont implant�s dans la wilaya et le grand centre de transformateur d��nergie d�une capacit� de 400 KVA de Bir Ghbalou. En outre, les zones d�activit� et industrielles � promouvoir � pour quand ? �, l�agriculture cr�atrice d�emplois, la construction d�infrastructures publiques ainsi que les logements, l�alimentation en eau potable des communes � partir des trois barrages existant au niveau de la wilaya de Bouira, le centre universitaire de Bouira ainsi que la construction de stations d��puration et de centres d�enfouissement technique, le programme des Hauts- Plateaux qui b�n�ficiera � 10 communes du sud de la wilaya, sont autant de projets engag�s � l��chelle de la wilaya et sur lesquels le wali axera son plaidoyer pour fustiger ses d�tracteurs dont les professionnels de la presse qu�il d�signera du doigt � plusieurs reprises. Ainsi, le wali de Bouira, qui avait voulu faire ce mardi sa propre campagne au profit du FLN, s�est laiss� entra�ner par un certain z�le, notamment en s�attaquant � Rebrab ainsi qu�� la presse. En effet, pour faire les yeux doux aux �notables� qui �taient pr�sents et qui sont derri�re le blocage d�un certain projet porteur d�emplois et de richesses pour les communes de M�chedallah et Saharidj, le wali n�a rien trouv� de mieux que d�ironiser sur le fait que Rebrab, dans son dossier d�investissement relatif � l�exploitation de l�eau min�rale d�Ainsar Aberkane, a parl� de la cr�ation de 500 emplois directs. Le wali, comme pour se moquer de ce dossier, dira que la mise en bouteille de l�eau ne n�cessite pas autant d�emplois. Ainsi, le wali ignore que dans ledit dossier, Rebrab qui s�engage � investir pr�s de 700 milliards de centimes, aura besoin, rien que pour le transport, de plus de 200 chauffeurs de camion et autant de m�caniciens. Cela sans parler des autres fonctions comme les gardiens, les manutentionnaires, les cadres gestionnaires et les secr�taires, ainsi que les postes d�emploi qui seront cr��s indirectement apr�s l�implantation de ces diff�rentes unit�s. Diff�rentes unit�s car, au cas o� le wali l�ignorerait, Rebrab projetait de cr�er sur place un complexe qui aura la capacit�, outre la mise en bouteille de l�eau min�rale, de fabriquer de la limonade et autres jus. Par ailleurs, l�autre impair du wali concerne la folie des grandeurs propres � nos responsables. Passe encore lorsqu�il parla du viaduc Oued R�kham dont il dira que c�est l�ouvrage le plus long et le plus haut d�Afrique. Parlant du barrage du Koudiat Asserdoune, il dira que celui-ci, d�une capacit� de 647 millions de m3, est class� 2e � l��chelle nationale, mais, encha�nera- t-il, cela la presse ne le dira jamais, car elle s�occupe uniquement des critiques. Que le wali sache que la folie des grandeurs est une maladie qui a entra�n� l�Alg�rie presque dans les ab�mes. C�est cette folie des grandeurs qui a fait que des pays consid�r�s comme petits soient devenus grands et d�velopp�s alors que l�Alg�rie est � la tra�ne. C�est cette folie des grandeurs qui a entra�n� nos gouvernants dans l�industrie industrialisante pendant que nos voisins construisaient des barrages et investissaient dans l�agriculture. Aujourd�hui, le grand pays qu��tait l�Alg�rie avec ses oliveraies, ses vignobles, ses dattiers et son bl� dont elle �tait un jour le �grenier d�Afrique� est devenu le dernier dans ces sp�cialit�s ; alors que l�industrie sur laquelle il s�est bas� est devenue catastrophique. Par ailleurs et au sujet de la grandeur du barrage de Koudiat Asserdoune, et sans offenser le wali, nous lui dirons que la capacit� du barrage �tait effectivement importante mais, aux derni�res nouvelles et sans que les responsables du minist�re l�aient d�clar�, et cela, nous croyons que le wali l�ignore, � cause du glissement du terrain argileux constat� et survenu en cours des travaux et malgr� l�enveloppe colossale qui a �t� additionn�e au projet pour corriger la faille, la capacit� du barrage serait revue � la baisse. C�est dire au wali si la presse �tait ignorante � ce point. Concernant les stations d��puration �voqu�es par le wali, nous rappelons que la presse et sp�cialement Le Soir d�Alg�rie avait � maintes reprises soulev� le cas, en interpellant les autorit�s sur l�urgence de ces stations surtout celle de Bouira et de Sour-El-Ghozlane qui viennent en amont des deux barrages op�rationnels de la wilaya, Lekehal � A�n Bessem et Tilesdit � Bechloul. Enfin, concernant les richesses de la wilaya, que le wali sache que les repr�sentants de la presse tant priv�e que publique n�ont de cesse de les �voquer, de les �num�rer et de les mettre en valeur. Cependant, lorsque les investisseurs viennent se plaindre du mauvais accueil et/ou de la lenteur dans le traitement de leurs dossiers, nous pr�f�rons donner la parole � ceux-l� que de jouer aux laudateurs. Lorsque la wilaya refuse d�octroyer des agr�ments aux investisseurs comme Rebrab en avan�ant le fait que l�eau min�rale doit d�abord profiter aux populations avant de la vendre ; en d�autres termes lorsque le wali pr�f�re voir l�eau min�rale d�Ainsar Aberkane, scientifiquement prouv�e, profiter aux m�nages comme il le d�clara tant pour les besoins de consommation que pour les autres usages, cela s�appelle, pour les gens avis�s, de l�irresponsabilit�. Car, aucun pays au monde n�utilise de l�eau min�rale prouv�e pour se laver le visage, faire la vaisselle et la lessive. L�eau min�rale dont le Bon Dieu a pourvu la r�gion doit �tre une source de richesses pour les collectivit�s locales. Comme ces milliards qui seront vers�s dans les caisses des deux communes annuellement et qui profiteront au d�veloppement local, ces centaines d�emplois qui seront cr��s pour endiguer le ch�mage, et surtout et c�est le plus important, le nom de la r�gion qui sera pr�sent sur les bouteilles qui devront, c�est le souhait de l�investisseur, �tre export�es dans toute l�Afrique. Voil� le vrai d�veloppement et le vrai investissement monsieur le wali ! Au fait, n�est-ce pas que vous parliez de ZET pour la r�gion Hammam K�sana � El- Hachimia, de Ha�zer et Tala Rana, dans la r�gion de Saharidj et M�chedallah ?
Y. Y.

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