Corruptions : LE PRESIDENT FRAN�AIS JACQUES CHIRAC, SIMPLE CITOYEN A PARTIR DU 16 MAI PROCHAIN
Impliqu� dans des affaires de corruption, sera-t-il convoqu� par la justice ?


Acc�s de fi�vre depuis quelque temps sur la reprise des proc�dures judiciaires visant le pr�sident fran�ais Jacques Chirac dont la fin de mandat est fix�e au plus tard pour le 16 mai 2007, soit 10 jours apr�s le 2e tour des �lections pr�sidentielles. La possible convocation par la justice du chef de l'Etat, qui redeviendra un simple citoyen un mois apr�s la fin de son mandat, le 17 juin, �tait �voqu�e depuis longtemps.
En pleine campagne des �lections pr�sidentielles, le sujet avait pourtant �t� relanc�, par l'Agence France Presse, provoquant un bref emballement m�diatique, et suscitant la prudence des candidats. S'appuyant sur un article de l' International Herald Tribune, l'AFP (Agence France Presse) avait publi� une s�rie de d�p�ches urgentes, affirmant : �Jacques Chirac sera entendu sur les emplois fictifs du RPR � la mairie de Paris, sous un statut � d�terminer, apr�s la mi-juin, sans qu'une date pr�cise eut �t� d�termin�e pour le moment, a-t-on appris de sources judiciaires.� L'AFP affirme que plusieurs sources judiciaires lui ont confirm� la certitude d'une convocation. Le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a de suite r�pondu en indiquant cependant que M. Chirac n'est pas convoqu� � ce jour dans la proc�dure qui a �t� mise entre parenth�ses depuis 2002 en raison de son immunit�. D'autres sources judiciaires pr�cisent qu'aucun nouvel acte d'instruction n'a eu lieu dans ce dossier. Interrog�e par Le Monde, la journaliste du Herald Tribune, Katrin Bennhold, souligne qu'elle a cherch� � mesurer la probabilit� d'une convocation et que �deux magistrats� bons connaisseurs du dossier lui ont �indiqu� qu'elle �tait extr�mement probable�.
PSCHITT ! OU "RIEN DE NEUF SOUS LE SOLEIL"
Officiellement, l'Elys�e n'a "aucun commentaire � faire". Certains conseillers ne cachent cependant pas qu'ils ont trouv� les d�p�ches "ahurissantes". L'entourage du pr�sident confirme qu'aucun document judiciaire n'a �t� envoy� � M. Chirac. Il ne fait pour autant gu�re de doute dans l'esprit de proches de M. Chirac que celui-ci sera convoqu� : "Cela viendra, il aura un contact avec un juge. C'est au juge de Nanterre de d�cider, quand il le voudra." L'un d'entre eux doute "que cela aille tr�s loin". On souligne aussi � l'Elys�e qu'il n'y a "rien de neuf sous le soleil", puisque le statut p�nal du pr�sident, vot� le 19 f�vrier 2007, conform�ment � une promesse du candidat Chirac en 2002, pr�voit que le pr�sident redeviendra "un banal citoyen" un mois apr�s la fin de son mandat. Plusieurs sources judiciaires estiment qu'une convocation n'interviendra pas si t�t. Le tribunal de Nanterre a re�u il y a quelques jours son nouveau procureur, Philippe Courroye qui �tait en poste au Pole financier de Paris, en charge des affaires de corruption et des scandales financiers. Pour rappel, ce juge connu comme �tant proche de Chirac, a �t� promu au Parquet de Nanterre contre l'avis du Conseil sup�rieur de la magistrature, avis qui n'est que consultatif, le ministre fran�ais de la Justice �tant pass� outre. Ce n'est un secret pour personne que Chirac ait pris des pr�cautions pour se prot�ger d'�ventuelles poursuites en encadrant les plus hauts postes de la justice fran�aise. L'ind�pendance de la justice en France n'est pas encore pour demain. �Pschitt !�, voil� d�sormais l'exclamation qu'il convient d'adresser � un juge d'instruction trop curieux. V�ritable mot magique qui r�pond � toutes les questions tout en absolvant, �Pschitt !� est appel� � devenir un objet d'�tude dans les facult�s de droit et dans les �coles du barreau comme �tant la plaidoirie non seulement la plus synth�tique, mais surtout la plus efficace. Alors que deux juges d'instruction avaient souhait� entendre le pr�sident de la R�publique dans deux des dossiers les plus g�nants pour lui, celui des HLM de la ville de Paris, et celui des march�s publics d'Ile-de-France , l'int�ress� s'�tait content� de r�pondre un th��tral �Pschitt !� aux journalistes qui l'interrogeaient � ce sujet en juillet 2001, lesquels avaient d'ailleurs trouv� l� une r�ponse suffisante � �tancher leur soif d'investigation. On pensait que ce type d'exclamation n'�tait de nature qu'� contenter des journalistes de t�l�vision, mais il faut croire que certains juges peuvent aussi s'en satisfaire.

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