Routes �labour�es� et carr�ment impraticables par endroit, boueuses ou poussi�reuses, selon le temps qu�il fait. Mila, pourtant chef-lieu de wilaya, donne l�aspect d�un bourg abandonn�, livr� � lui-m�me dans une indiff�rence et un silence inqui�tants des uns et des autres.
Circuler � Mila est tout simplement devenu un parcours du combattant, un v�ritable casse-t�te chinois, particuli�rement les deux jours du march� bi-hebdomadaire (samedi et mardi) o� les revendeurs et autres petits trabendistes squattent tous les espaces disponibles dans une bonne partie de la ville, cit�s Boutout, Bensalati et 500-Logements, rendant la vie impossible aux riverains et particuli�rement aux nombreuses administrations, �tablissements scolaires et m�me aux chantiers implant�s pour la r�alisation de 36 logements LSP, 100 locaux � usage professionnel (programme du pr�sident). Les si�ges de la DJS et de la Direction des transports en chantier se trouvent tout simplement paralys�s les samedis et mardis. Pourtant, lors de sa visite sur les lieux au mois de janvier dernier, le wali a ordonn� aux responsables municipaux de proc�der dans les plus brefs d�lais � la d�localisation de ce souk, mais rien n�a �t� entrepris. Ces responsables ignorent superbement m�me les instructions du premier responsable de l�ex�cutif de wilaya, que dire alors... des dol�ances du simple citoyen ! Un autre facteur p�nalisant contribue grandement � la pagaille que conna�t la ville, il s�agit des travaux de r�novation du r�seau d�assainissement, une op�ration qui consiste en l�installation de buses et la confection de regards, dans une tranch�e b�ante au beau milieu de la chauss�e. Ces travaux durent maintenant depuis plus d�une ann�e, suivant un rythme de travail qui frise le ridicule et provoque l�ire du citoyen le plus flegmatique. A ce tableau cauchemardesque est venue s�inscrire une autre op�ration, salvatrice a-t-on cru savoir, puisqu�elle consiste de prime abord en le rev�tement (tapis) d�une bonne partie du r�seau routier de la ville. Les travaux qui ont �t� confi�s � une entreprise bien connue et aussi bien cot�e dans la r�gion ont, pour ainsi dire, bien d�marr�, des actions ont �t� entreprises et des travaux effectu�s. Mais voil� qu�en plein rythme de croisi�re, le chantier a, d�un seul coup, �t� stopp�, abandonnant en l��tat ce qui a �t� entrepris avec tous les d�sagr�ments que cela engendre pour les usagers depuis maintenant des semaines. Mais qui s�en soucie ? Y a-t-il une explication ou une justification � cet �tat de fait ? Rien ! C�est le black-out total sur l�information. Mais, para�til, l�entrepreneur en charge de cette op�ration a �t� somm� de surseoir � tous travaux, jusqu�� nouvel ordre, parce que le march� n�a pas �t� attribu� en bonne et due forme, mais plut�t conclu de gr� � gr�, d�o� des plaintes d�pos�es et des recours formul�s par d�autres entreprises de travaux publics qui se sont senties l�s�es. Et du coup, c�est toute la ville de Mila et ses habitants qui en p�tissent en attendant des jours meilleurs. Las et outr�s de ces mauvaises tournures de situation, les citoyens s�en remettent au wali pour une rapide remise en l��tat des lieux suivie, si c�est possible, d�un v�ritable coup de pied dans la fourmili�re, et ce ne sera que justice rendue � une population d�sabus�e et qui ne sait plus quoi faire.
A. M�ha�moud

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