P�riscoop : BAZOOKA
Et apr�s le seuil minimum ?
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Le dernier Conseil des ministres a pris une belle d�cision : accorder 1% du PIB au secteur de la recherche. Alors, 1% c�est peu ou c�est beaucoup ? Difficile de r�pondre. Avec certitude, nous pouvons dire qu�il existe des chercheurs. Beaucoup d�entre eux sont m�me � des centres et des laboratoires �trangers. D�autres sont sollicit�s pour des travaux dans d�autres pays, souvent avec des salaires et des conditions sans commune mesure avec ce que leur offre notre pays. Cela ne suffit pas pour parler d�une recherche scientifique en Alg�rie.
Des scientifiques et des universitaires travaillent dans des centres de recherche. Ils se penchent sur des questions s�rieuses qui vont de l�espace � l�environnement et aux ressources rares, telles que l�eau, en passant par les sciences sociales. Cela ne fait cependant pas une recherche scientifique, ou plus pr�cis�ment cela ne fait pas une politique de la recherche scientifique. Prenons un ou deux exemples : le pouvoir parle de recherche scientifique et il est incapable de faire produire les bonnes semences de pomme de terre, incapable de mettre en place un programme de s�lection g�n�tique de nos vaches pour les porter � un plus haut niveau de production, incapable de donner suite � ses premiers projets d��nergie solaire, etc. La pertinence des programmes de recherche reste le premier �l�ment d�une politique de la recherche scientifique. Quel est le lien entre cette recherche avec les besoins du pays et avec ses projections strat�giques ? Le pouvoir est ensuite incapable de valoriser la ressource humaine de cette recherche en offrant des salaires de mis�re que vous pouvez comparer aux salaires de 15.000 euros offerts aux chercheurs s�lectionn�s pour des programmes en France et aux salaires encore plus �lev�s des chercheurs am�ricains. Enfin, il ne semble pas que les r�gles transparentes d�acc�s et d�utilisation des cr�dits soient �tablies tout autant que celles de la cr�dibilit�. Ici, encore, nous sommes loin du contr�le d�mocratique, fond� sur la transparence des d�cisions et des financements, sur le respect du chercheur et de ses propositions. Il manque, une fois de plus, un d�bat national, ouvert, d�mocratique, libre pour rassembler le peu qui nous reste de potentialit�s pour faire passer ce 1% du v�u pieux � celui du travail efficace. Personne ne peut croire que la recherche puisse �chapper aux maux qui minent le pays : bureaucratie, copinage, incomp�tence des administrations, l�excellence de l�informel dans la trituration des d�cisions et des budgets. Au minimum, la recherche scientifique m�ritait ce 1%. Il lui manque maintenant ce plus qui lui est d�.
M. B.

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