Les responsables de la F�d�ration des fils de chahid de Tizi-Ouzou sont convoqu�s � compara�tre, le 6 juin prochain, devant le tribunal d�El- Harrach sous l�inculpation d�attroupement sur l�autoroute. Ils �taient 7 000 fils de chahid, selon M. Mustapha Oudiai, pr�sident de la f�d�ration, qui se dirigeaient, le 19 mars 2007, sur le Palais du gouvernement pour y tenir un sit-in, appuyant une plate-forme de revendications d�une quinzaine de points, lorsque 3 000 � 4 000 policiers command�s par une dizaine d�officiers du grade de commandant, toujours selon la m�me source, les ont bloqu�s sur l�autoroute au niveau de Bab- Ezzouar o� ils furent copieusement matraqu�s, pi�tin�s avec l�embl�me national.
Plusieurs interpellations avaient �t� op�r�es sans m�nagement et ils ont �t� trait�s comme des malfrats au niveau du commissariat, rappelle le pr�sident de la F�d�ration au cours d�un point de presse tenu au si�ge de l�Union de wilaya UGTA de Tizi- Ouzou, d�non�ant par ailleurs, le m�pris du pouvoir � l��gard des ayants droit de chouhadas, ceux-l� m�mes dont les parents ont consenti le sacrifice supr�me pour la lib�ration du pays du joug colonial. �Ce sont les CNS qui sont � l�origine de l�attroupement, nous ne sommes pas all�s faire une marche et encore moins casser et br�ler mais pour tenir un sit-in devant le Palais du gouvernement pour rappeler ce dernier � son devoir vis-�-vis des ayants droit et du peuple en g�n�ral. H�ritiers du combat pour l�ind�pendance du pays et la dignit� du peuple nous sommes aussi jaloux vis-�-vis de la pr�servation de la paix, de la s�curit� des biens et des personnes� indique, en substance, le conf�rencier qui d�nonce la mis�re croissante, le ch�mage galopant, l�absence de perspective pour la jeunesse autre que la fuite vers l��tranger, l�exil des intellectuels experts et techniciens dont le pays a grandement besoin pour se relever, souligne-t-il. C�est cette situation peu enviable, c�est l�indiff�rence du pouvoir vis-�-vis des difficult�s �conomiques et sociales des citoyens qui expliqueraient, selon M. Oudiai, le fort taux d�abstention aux �lections du 17 mai exprimant le rejet du syst�me et de sa gestion des exigences du peuple. Les manifestations et les �meutes qui ont lieu en diff�rents points du territoire national ne sont s�rement pas l�expression de la joie de vivre ni de l�enthousiasme populaire � l��gard de la politique du pouvoir. Elles sont, au contraire, le reflet d�une demande pressante de changement vers une politique qui prend en charge les pr�occupations l�gitimes du peuple, c�est ce que demandent les fils de chahid selon le conf�rencier dans une d�claration pr�liminaire nettement en retrait par rapport aux propos improvis�s o� le pr�sident de la FFC se demande si les gens qui nous gouvernent sont r�ellement des Alg�riens fid�les aux id�aux du 1er Novembre et pr�occup�s par le sort peu enviable des citoyens de ce pays. Revenant � la convocation des 11 responsables de la f�d�ration devant le tribunal d�El- Harrach, le conf�rencier rappelle que �les fils de chahid ne d�vieront pas de la ligne qu�ils se sont trac�e et des objectifs qu�ils se sont assign�s. Ils poursuivront, a-t-il dit, la lutte pacifique pour l'aboutissement de leurs revendications et la r�habilitation des id�aux de la R�volution pour lesquels leurs parents se sont sacrifi�s. Ils ne seraient pas les dignes fils de chouhadas s�ils ne luttaient pas pour un changement qui va dans le sens de la satisfaction des aspirations du peuple� souligne-t-il appelant par ailleurs les ayants droit de chouhadas et plus particuli�rement leurs fils � venir nombreux le 6 juin devant le tribunal d�El- Harrach apporter leur soutien aux accus�s dont l�unique tort est de r�clamer pacifiquement leurs droits et davantage de consid�ration pour la grande majorit� de la population. Le r�gime est invit� � se remettre en question, c�est le sens qu�il convient de donner au scrutin du 17 mai, sans attendre l�embrasement g�n�ral qui se profile, indique-t-il, derri�re le d�saveu du suffrage universel et le m�contentement qui monte des profondeurs du pays.
B. T.

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