Actualit�s : INSTITUT DU MONDE ARABE DE PARIS
�tranges disparitions et r�apparitions d'oeuvres d'art, dont des toiles de Baya
De notre bureau de Paris
Khadidja BABA-AHMED


Pendant que Dominique Baudis, le nouveau pr�sident de l�IMA donnait une conf�rence de presse jeudi matin pour d�voiler le programme de l�Institut du monde arabe et les objectifs que s�assigne ce successeur de Yves Gu�na � la t�te de cette prestigieuse institution culturelle pour redresser une situation financi�re peu enviable, la presse fran�aise r�servait de larges pans � l��nigmatique disparition - r�apparition d��uvres d�art du mus�e de l�UMA et donnait la parole � Brahim Alaoui, directeur de ce mus�e mis � pied suite � ces disparitions.
Ce Franco-Marocain, proche du roi du Maroc, dirigeait le mus�e de l�IMA depuis 23 ans. Dominique Baudis a aussi �voqu� cette affaire, pour dire notamment que l�essentiel des �uvres, mais pas la totalit�, a �t� retrouv�, suite � des investigations polici�res Moins de trois mois apr�s sa prise de fonction en f�vrier dernier en tant que pr�sident de l�IMA, Dominique Baudis a fait �tat lors de la premi�re quinzaine de mai, dans un communiqu�, d�une plainte qu�il venait de d�poser aupr�s du parquet de Paris, pour vol de quatre-vingts �uvres disparues des r�serves de l�institut. Le constat a fait suite � l�inventaire lanc� par le nouveau pr�sident. Trente-neuf �uvres constitu�es d�estampes et de gravures appartenant aux collections contemporaines et trente-huit aquarelles, tissus, mosa�ques et vases de la collection d�art islamique ont disparu des r�serves alors que deux cents autres �uvres, dont plusieurs cot�es sur la march� de l�art, �taient entrepos�es mais ne figurent sur aucun registre des collections de l�Institut, et de ce fait, ne sont pas assur�es. Le Figaro explique qu�un magistrat de la Cour des comptes et un huissier, en visite de contr�le le 23 avril dernier � l�IMA, d�couvrent deux pi�ces suspectes, verrouill�es. Le directeur du mus�e, Brahim Alaoui, dit au magistrat qu�il s�agit d�un local technique vide. Intrigu�, toutefois, le magistrat revient � l�institut trois jours apr�s et d�couvre dans cette pi�ce �une v�ritable caverne d�Ali Baba�. 250 �uvres d�art y sont entrepos�es et personne � l�IMA n�a pu expliquer comment et d�o� provenaient ces �uvres, dont certaines sont des toiles de la grande artiste peintre alg�rienne Baya Mahieddine. Dans la foul�e, le magistrat d�couvre que 76 �uvres inscrites � l�inventaire sont inexistantes. La police judiciaire parisienne alert�e s�implique dans l�enqu�te. Cinq jours apr�s le constat d�absence des 70 toiles, celles-ci r�apparaissent comme par enchantement et il ne resterait qu�une douzaine non encore retrouv�es. Face � cette situation, Brahim Alaoui est mis � pied � titre conservatoire, avec interdiction d�acc�der � l�IMA. Le 29 mai, il devra se pr�senter � la pr�sidence de l�IMA pour s�expliquer sur la disparition de certaines �uvres et la pr�sence d�autres qui ne sont enregistr�es nulle part. Le mis en cause, qui reconna�t �une certaine n�gligence administrative �, expliquait jeudi au Figaro que les 250 �uvres non r�pertori�es d�couvertes dans le local technique �sont des d�p�ts d�artistes auxquels je voulais rendre service�. Quant � sa mise � pied, il l�explique par �une cabale irrationnelle qui m��chappe�. Cette affaire qui fait grand bruit n�a cependant pas emp�ch� le pr�sident de l�IMA d�annoncer que l�IMA, qui f�tera cette ann�e son 20�me anniversaire, a programm� de nombreuses manifestations, dont notamment des portes ouvertes sur l�IMA � la date d�anniversaire de sa cr�ation, soit le 8 d�cembre prochain ; une exposition intitul�e �El Furussya ou l�art �questre dans les pays islamiques, en juin prochain, une exposition sur les Ph�niciens d�octobre 2007 � mars 2008, une autre encore qui portera en 2008 sur l�architecture dans les Emirats arabes.
K. B.-A.

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