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Ali Haroun et Louiza Ighil Ahriz dans une lecture de la loi du 23 f�vrier


Dans une lecture-d�bat de la loi du 23 f�vrier qui autoproclame la gloire au colonialisme fran�ais, Ali Haroun, ex-ministre des Droits de l�homme puis membre du HCE, et Louiza Ighil Ahriz, fille de Oudjda, psychologue de formation, symbole vivant de la m�moire f�minine tortur�e, qui a connu la faim et la gr�ve de la faim dans une dizaine de prisons, ont r�pondu pr�sents sans h�sitation aucune au colloque de Abdelhamid Benhedouga qui sort de son cadre classique de s�minaire circonstanciel pour �pouser la dimension d�une lecture prolong�e tout au long de l�ann�e.
A travers des interrogations aussi r�fl�chies les unes que les autres, Ali Haroun, dans une vision critique, se demande si l�on peut discuter une loi fran�aise en tant qu�Alg�riens et si toutefois il y a lieu d��voquer l�int�r�t de l�Alg�rie dans une loi qui se veut strictement fran�aise. Dans une analyse historique qui commence par la monarchie fran�aise, de Napol�on en passant par Charles V, Ali Haroun �voquera pour la m�moire collective le renfort militaire extraordinaire qui a �t� d�ploy� un 5 juillet 1830. �600 navires et 3000 soldats �taient mobilis�s pour pi�tiner le patrimoine socioculturel, culturel et historique de l�Alg�rie�, pr�cisera-t-il. �Pourtant, on ose parler de politique d�aide dans les domaines de la sant�, de l��ducation et de l�industrie�, encha�nera-t-il. Les statistiques de 1954 d�nombraient en Alg�rie 901 analphab�tes, 2 millions 4000 cireurs, 4 548 �tudiants universitaires fran�ais contre 557 Alg�riens, 2000 Fran�ais au gouvernement g�n�ral contre 8 Alg�riens seulement, rappelle Me Haroun tout en pr�cisant qu�� l��poque 221 personnalit�s fran�aises loin de repr�senter la France avaient adh�r� � la cause alg�rienne. Conclusion : �il ne peut y avoir de colonisation dans l�int�r�t des colonis�s.� Cela dit �ce n�est pas la loi qui gouverne l�histoire�, retiendrons- nous de Ali Haroun. Louiza Ighil Ahriz, �mouvante dans son discours, se contentera de marquer des arr�ts de son exp�rience personnelle avec les prisons et les tortures en passant par les grands meurtriers de l�histoire fran�aise en Alg�rie : Graziani, Smith et les autres avec un r�cit qui commence un 28 septembre 1957 par la bataille de Chebli. Au cours du d�bat, l�auditoire s�interrogera sur le statut du �harki�, le droit � la nationalit� fran�aise, le colonialisme moderne, les droits du prisonnier, allant jusqu�� �voquer la contradiction dans le discours de Sarkozy lequel s�inspire paradoxalement de Camus, le Fran�ais alg�rien qui est l�anti- Sarco m�me.
Sa�dane Ammara

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