Actualit�s : L'ASSOCIATION ALGER ALZHEIMER A ENFIN SON LOCAL
Pour mieux aider les aidants � aider les malades


L�Association locale Alger Alzheimer (ALAA) a tenu, jeudi dernier � la biblioth�que de l�h�pital Lamine- Debaghine (ex-Maillot) � Bab-El-Oued, une assembl�e g�n�rale. Cr��e depuis le 4 d�cembre 2005, cette association, premi�re du genre en Alg�rie, poss�de enfin un local, implant� � la rue des Fr�res Bellili (dans La Casbah), qui lui permettra de mieux r�aliser sa vocation.
Celle, selon le pr�sident de l�ALAA, S. Boumaza, de sensibiliser, informer et assister les parents de malades d�Alzheimer, en compl�mentarit� avec le suivi m�dical. Un local o� les parents, les aidants des malades, pourront rencontrer les membres de l�association volontaires pour y assurer des permanences. Apr�s s��tre au pr�alable inscrits, les aidants pourront b�n�ficier d�un soutien psychologique et social (accueil et �coute des familles, constitution de groupes de paroles, �). Des activit�s artistiques, de la peinture, du dessin et de la musique sont pr�vus avec le b�n�volat de m�decins et d�artistes musiciens et chanteurs locaux. Les aidants pourront aussi obtenir une assistance en mati�re administrative et juridique (d�marches aupr�s des tribunaux, d�signation de curateurs pour la gestion des biens, �.). L�objectif �tant de mieux soulager la peine et la souffrance des proches, essentiellement les femmes, mobilis�s H24 pour prendre en charge ces malades. Cela �tant, cette association de la soci�t� civile en appelle aux pouvoirs publics pour que les malades et leurs aidants soient pris en charge par les caisses de s�curit�. En effet, les m�dicaments prescrits actuellement pour le traitement des sympt�mes de la maladie d�Alzheimer, notamment les inhibiteurs de l�ac�tylcholinest�rase, sont excessivement chers. Le prix de ces m�dicaments est de plus de 90 euros la bo�te de 28 comprim�s. Ces traitements ne sont pas rembours�s et m�me ceux qui l��taient ne le sont plus. En ce sens, cette association en appelle, notamment par la voix du Dr Abada Bendib, du service de neurologie de l�h�pital Lamine-Debaghine, � ce que le traitement sp�cifique qui sera prochainement commercialis� sur le march� national soit �galement remboursable. Pour les membres de l�ALAA, il s�av�re �galement indispensable d��uvrer � la cr�ation d�un r�seau national de centres de consultation m�moire, � l�instar de ce qui se pratique dans les deux centres hospitalouniversitaires de Mustapha-Pacha et Maillot � Alger. En d�veloppant le diagnostic pr�coce par IRM de cette maladie et la r�alisation d�enqu�tes �pid�miologiques. Mais aussi en d�veloppant la m�decine g�riatrique en Alg�rie qui souffre de l�absence de praticiens g�riatres sp�cialistes. Soucieuse de montrer que cette maladie existe et voulant aider au mieux les aidants � aider les malades, l�ALAA entend �galement organiser chaque ann�e, au mois de septembre, une journ�e nationale de la maladie d�Alzheimer en Alg�rie.
Une maladie neurologique qui d�g�n�re
En rappelant que la maladie d�Alzheimer est une maladie neurologique d�g�n�rative et �volutive qui concerne essentiellement les gens �g�s de plus de 65 ans. Elle est favoris�e notamment par l��ge, l�hypertension art�rielle, le cholest�rol, l�inaction physique et intellectuelle. Cette maladie affecte en fait le cerveau et provoque, lentement et progressivement, des troubles de la m�moire, du langage et des fonctions intellectuelles, des troubles du comportement, des hallucinations, la perte de l�autonomie, le d�clin mental et physique. Au fur et � mesure de son �volution, elle affecte les fonctions sup�rieures et le sujet meurt au bout de 8 � 12 ans. En pr�cisant que toutes les d�mences ne sont pas la maladie d�Alzheimer et que le d�lire s�nile n�est pas quelque chose de normal mais une maladie � traiter. Toutefois, il n�existe pas de traitement curatif de cette d�g�n�rescence mais des traitements qui ralentissent son �volution et la stabilisent, � condition que les sympt�mes soient d�cel�s tr�s t�t. En signalant que 13% des consultations de neurologues et de psychologues dans la capitale sont faites pour des troubles de la m�moire.
Ch�rif Bennaceur

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