Actualit�s : LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D'ARGENT
L'entrave de l'informel


Difficile de lutter efficacement contre le blanchiment d�argent lorsqu�une grande partie des avoirs circule en dehors des �tablissements financiers. La pr�dominance de l�informel a encourag� l��mergence de circuits qui �chappent totalement au contr�le et servent souvent au financement d�activit�s ill�gales, voire le terrorisme. C�est le constat dress�, hier, par le directeur des affaires p�nales du minist�re de la Justice qui prenait part aux travaux du s�minaire r�gional sur �Les crimes �conomiques et financiers : lutte contre le blanchiment d'argent�.
M. Lakhdari a en effet indiqu�e que �l'application des textes de loi relatifs � la lutte contre le blanchiment d'argent est rendue compliqu�e en raison de la masse mon�taire non comptabilis�e dans les institutions bancaires et financi�res�, ajoutant qu��en raison d'appr�hensions, et souvent � cause de l'esprit de th�saurisation, une masse importante d'argent �chappe � la comptabilit� et au contr�le�. Qualifiant de �dangereux�, le blanchiment d�argent, le directeur des affaires p�nales a pr�cis� que souvent �il a �t� prouv� qu'il finance des activit�s criminelles, et en premier lieu, le terrorisme�. Hormis les grandes affaires port�es � la connaissance du grand public, � l�instar des d�tournements effectu�s au niveau des banques publiques, aucun chiffre n�a �t� avanc� sur l�ampleur du ph�nom�ne. Tous les participants au s�minaire ont cependant �t� unanimes � dire que les textes adopt�s par l�Alg�rie �taient ad�quats mais que le probl�me r�sidait dans leur application. En effet, un arsenal juridique a �t� mis en place, notamment la loi relative � la pr�vention et � la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme adopt� en f�vrier 2005. Ajoutez � cela la mise sur pied de quatre p�les judiciaires sp�cialis�s dans la lutte contre les crimes organis�s � Alger, Oran, Constantine et Ouargla, d�s le mois de septembre prochain. Intervenant au cours de cette rencontre, le secr�taire g�n�ral du minist�re de la Justice a indiqu� que �le crime �conomique, notamment le blanchiment d�argent qui a pris des proportions alarmantes, constitue une v�ritable menace pour la s�curit� des pays. La nature m�me de ces crimes, le degr� de qualification de leurs auteurs fait qu�il est difficile de les d�voiler, d�autant que tr�s souvent les actes criminels se confondent avec des actes de gestion et que souvent les avoirs l�gitimes se confondent avec ceux acquis ill�gitimement �. Le s�minaire, qui se tient au niveau de la r�sidence des magistrats et qui entre dans le cadre de la coop�ration alg�ro-fran�aise durera trois jours durant lesquels les participants d�battront de l'int�gration des m�canismes internationaux dans la l�gislation nationale et les modalit�s de coop�ration, des instruments d'�valuation des m�canismes internationaux, de la sp�cialisation des structures judiciaires et des services d'investigation, du blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, ainsi que l'exploitation des informations collect�es par les cellules du renseignement financier. M�me si elle n�a pas �t� �voqu�e de mani�re officielle, l�affaire Khalifa a souvent �t� cit�e en exemple par les diff�rents intervenants qui sont revenus sur la question de l�extradition de Khalifa, toujours � Londres et de ses proches r�cemment entendus par la justice fran�aise. Certains participants ont affirm� que les autorit�s fran�aises acc�deront � la demande alg�rienne �prochainement��.
N. I.

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