Le Soir Retraite : LE CALVAIRE DES RETRAITES FACE A L'INERTIE DES RESPONSABLES DE LA CNR

Dans le courrier volumineux que nous adressent chaque jour les lecteurs (par voie postale, par fax ou par Internet), les tr�s mauvaises conditions d�accueil des retrait�s ou des futurs retrait�s, tant au niveau des agences de wilaya de la CNR, qu�� la direction g�n�rale � Alger, sont monnaie courante. Les t�moignages des lecteurs sont unanimes � ce sujet.

Rien n�est fait pour que la situation s�am�liore, bien au contraire, elle ne cesse de se d�grader. Il est temps que le minist�re de tutelle r�agisse, voire m�me que le gouvernement se saisisse de ce grave probl�me et que des mesures fermes pour am�liorer l�accueil et la qualit� des prestations soient annonc�es et mises en application. Assez ! Assez ! Assez ! C�est le cri de d�tresse que lance ce retrait� au ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale. Lire le t�moignage ci-dessous.
Djilali Hadjadj

Le t�moignage accablant d'un pensionn� de 78 ans

Que se passe-t-il � la Caisse nationale des retraites ? La CNR est devenue l�institution la plus utilisatrice du �terrorisme� administratif et tout cela au d�triment d�un pauvre retrait� �g� de 78 ans atteint de trois maladies chroniques qui ne trouve rien � dire. En effet, j�ai demand� mes droits qui tra�nent depuis longtemps au niveau de l�agence locale de wilaya. Le directeur de cette derni�re m�apprend que mon probl�me ne peut trouver une solution au niveau local et que je suis oblig� de faire plusieurs kilom�tres pour contacter la direction g�n�rale de la CNR. Je me suis d�plac� � Alger o� je suis rest� trois jours dans les h�tels, en vain. Je suis retourn� bredouille. Quand je suis arriv� � la direction g�n�rale, la secr�taire m�a annonc� au directeur g�n�ral. Ce dernier a refus� de me recevoir. Je l�ai suppli� en pleurant mais ce dernier a refus� une autre fois et m�a dit qu�il n�avait pas de temps et qu�il avait d�autres chats � fouetter. La secr�taire m�a orient� vers le directeur des pensions, ce dernier a refus� de me recevoir et m�a sugg�r� d�aller voir M. B. qui, � son tour, m�a fait savoir qu�il est un cadre sup�rieur et non pas un pr�pos� au guichet. L�appariteur m�a conseill� d�aller voir Mme H. Cette derni�re a refus� cat�goriquement de me recevoir et que c�est du ressort de la cellule d��coute : le plus �tonnant est que cette cellule n�a pas fonctionn� depuis 2004. Je vous laisse le soin, Monsieur le ministre, d�analyser les tracasseries que ces situations causent aux retrait�s. Vous, Monsieur, vous �tes bien � l�ombre derri�re votre bureau, de gr�ce arr�tez de faire des promesses � la place des gens qui eux-m�mes ne les tiennent pas. Il faut agir et sanctionner du plus haut au plus bas : il est intol�rable que les retrait�s malgr� eux continuent � p�tir d�une situation qui ne peut plus durer. Arr�tez de mentir ou faut-il en dernier recours faire intervenir le pr�sident de la R�publique? O� est notre image de marque ? Assez ! Assez ! Assez de faire l��loge de cette institution qui ne fait rien du tout. A ce jour, aucune am�lioration n�a �t� constat�e, bien au contraire, la situation s�aggrave de jour en jour. Il est tr�s urgent de mettre fin � cette situation inacceptable pour tous. Chaque responsable concern� a des engagements � honorer.
A�t Cherif Ouameur

Exclu du b�n�fice des augmentations des pensions

Je vous prie de bien vouloir m��clairer si je suis concern� par les derni�res mesures gouvernementales concernant les moins de 10 000 DA. Je suis un pauvre retrait� �proportionnalis� ayant �t� condamn� par le mauvais sort et cela en demandant involontairement � b�n�ficier de ce type de retraite car je n�avais plus d�espoir pour un futur meilleur. Voil�, j�ai �t� victime d�une compression du personnel suite � la dissolution de l�entreprise dans laquelle je travaillais (ex-Enafroid en 1996). J�ai eu mon solde de tout compte et une inscription � la Cnac pour une dur�e de 12 mois. En 1999 (�g� de 48 ans), j�ai �t� recrut� (avec piston) dans une soci�t� priv�e de gardiennage avec contrat renouvelable jusqu�en avril 2002. Vu mon �ge avanc� (51 ans) et perdant tout espoir de pouvoir d�nicher un quelconque job, j�ai �t� oblig�, et ce, malgr� moi, de d�poser mon dossier aupr�s de la CNR Tlemcen (50 ans et plus de 20 ans de travail), le mois de mai 2002. Ce fut une premi�re sanction : on m�accorda une pension de mis�re de 5700 DA (je touche actuellement 6600 DA). J�avais m�me demand� � la caisse de me faire b�n�ficier de la loi 99.03 du 22.03.1999 modifiant et compl�tant la loi n� 83.12 du 2.07.1983 relative � la retraite (art-13 qui dit : le salaire suivant la base de calcul de la pension est �gal soit... ou deuxi�me soit, si c�est plus favorable au salaire mensuel moyen d�termin� sur la base des cinq ann�es ayant donn� lieu � la r�mun�ration plus �lev�e au cours de la carri�re professionnelle de l�int�ress�). Malheureusement, ma demande est rest�e lettre morte. Voil�, je suis sanctionn� une deuxi�me fois en me privant de cet avantage (derni�res mesures gouvernementales) pourtant d�cid� et ordonn� par le pr�sident de la R�publique en personne, malheureusement non appliqu� par les �vrais d�cideurs�. C�est une d�cision irr�fl�chie, une Injustice, de la hogra. La justice sociale est-elle la m�me pour tous ? J�ai �t� rejet� par l�Etat, et cet Etat continue toujours de me harceler, de me faire vivre l�enfer � moi et mes enfants (je suis mari� et p�re de six enfants).
D. M., Ghazaouet
NDLR : Le gouvernement a d�cid� d�exclure les retrait�s � la proportionnelle et sans condition d��ge du b�n�fice des augmentations des pensions de retraite inf�rieures � 10 000 DA.

Un retrait� "mal trait�"
Retrait� depuis janvier 1998, apr�s 35 ans de loyaux de services, je suis parti avec la somme de 7400 DA/mois. Neuf ans apr�s, je me retrouve avec une pension de 9 600,00 DA/mois. Une augmentation de 2200,00 DA. C�est trop humiliant. Le ministre du Travail et de la S�curit� sociale a d�clar� derni�rement que tous ceux qui touchent moins de 10 000 DA sont pass�s � 12 000 DA. C�est faux, archifaux. Je suis la preuve de ce que j�avance et il y a des tas de retrait�s qui sont dans la m�me situation. Personnellement, je ne me sens pas retrait� mais mal trait�. Aujourd�hui, on nous demande de voter. Pour qui ? Pourquoi ?
S. Ikhlef, Aokas, w. de B�ja�a

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