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Un journaliste et un policier jug�s pour espionnage


Un journaliste alg�rien, S. Sa�d, exer�ant en C�te d�Ivoire et un agent de la police judiciaire de Tizi-Ouzou T. Ali sont devant le tribunal criminel pour r�pondre du chef d�inculpation d�espionnage.
Emprisonn�s depuis le 12 d�cembre 2005 pour les m�mes motifs, les accus�s ont �t� traduits en mars 2006 devant le tribunal militaire de Blida qui se serait d�clar� incomp�tent ou qui se serait d�sist� au profit de la justice civile selon les deux versions. Qu�il s�agisse de l�une ou de l�autre des deux versions en pr�sence la d�cision du tribunal militaire de Blida donne du grain � moudre aux avocats de la d�fense pour r�duire � n�ant les arguments de l�accusation. On n�accuse pas, du point de vue de la d�fense et du droit, quelqu�un, pas un journaliste en tous les cas, d�espionnage sous pr�texte qu�il a eu des relations avec le personnel diplomatique de pays �trangers, qu�il a s�journ� en Isra�l dans le cadre de l�exercice de sa fonction. La saisie de documents de notori�t� publique telles les informations s�curitaires et celles relatives au mouvement citoyen de Kabylie ne peut pas �tre consid�r�e par la d�fense comme pi�ces � conviction pour �tayer l�accusation. Celle-ci a pourtant jet� tout son poids pour compliquer l�affaire et lui donner une dimension qu�elle ne m�rite pas au vu de l�arr�t du tribunal militaire. On imagine mal en effet que la justice militaire se d�clare incomp�tente ou se d�siste d�une affaire portante atteinte � la souverainet� ou � la s�curit� nationale. Le principal accus�, coresponsable et collaborateur du Matinde C�te d�Ivoire, aurait en effet rencontr� l�ambassadeur et le charg� des Affaires �trang�res d�Isra�l � Abidjan et � Madrid, il aurait r�pondu � une invitation pour se rendre en Isra�l apr�s accord des services alg�riens concern�s, � son retour il aurait �t� arr�t� � l�a�roport d�Alger selon une des versions en cours. Ce seraient les services marocains qui auraient proc�d� � son arrestation sur leur territoire en possession de documents sur le mouvement citoyen de Kabylie et des informations s�curitaires couvrant le centre du pays, les Marocains auraient n�goci� son transfert en Alg�rie avec les services alg�riens. �Sa collaboration avec les services isra�liens et espagnols serait grassement pay�e, on parle de 15 000 dollars. A son tour, il aurait soudoy� l�agent de la BMPJ, son coaccus�, pour obtenir des informations s�curitaires concernant le centre du pays. Des informations � la port�e de tout un chacun selon la d�fense qui entend r�clamer l�acquittement de ses clients. Jug�e � huis clos sur d�cision du tribunal, l�affaire promet de tra�ner en longueur, le principal accus� n�avait pas fini de r�pondre, en milieu d�apr�s-midi, des faits qui lui sont reproch�s. L�interrogatoire men� dans l�ordre chronologique a �t� interrompu, � la suspension de la s�ance, l�ann�e 2001. On s�attend � une vive controverse entre l�accusation qui compte r�clamer des peines s�v�res et la d�fense qui estime avoir des arguments solides lui permettant de plaider l�acquittement ou tout au moins une requalification des faits.
B.T.

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