Actualit�s : LES FLAMMES CONTINUENT DE RAVAGER LES CHAMPS CEREALIERS A CONSTANTINE
L'origine criminelle des feux se pr�cise


Pas moins d�une trentaine de feux de r�coltes ont �t� enregistr�s par la Gendarmerie nationale dans la p�riode allant du d�but de juin jusqu�au 10 juillet. Plus de 1260 hectares de c�r�ales ont �t� ravag�s par les flammes dont 929 hectares de bl� dur, 262 hectares de bl� tendre et 73 hectares d�orge. Lors des seules 72 heures s��talant du 23 au 25 juin, durant lesquelles la r�gion avait subi une vague de chaleur anormale, 905 hectares de c�r�ales et 68 hectares de for�ts ont �t� d�vast�s.
Malgr� la baisse relative de la temp�rature, les flammes ont continu� de ravager les champs c�r�aliers � Constantine. Les causes de ces feux de champs restent inconnues pour la quasi-totalit� des sinistres. Une seule enqu�te sur trente diligent�es par les gendarmes a �t� �lucid�e. Deux adolescents �g�s de 15 et 16 ans avaient incendi� des broussailles avant que les flammes se propagent dans les parages et d�truisent les r�coltes limitrophes. 11 ruches d�abeilles et 20 arbres fruitiers en plus de quelques hectares de c�r�ales ont �t� ainsi d�truits. Les deux mineurs ont �t� pr�sent�s au parquet, puis rel�ch�s. Vers la fin de la semaine derni�re, les pompiers avaient fait face � d�autres sinistres � travers le territoire de la wilaya. Qu�en est-il de l�origine de ces flammes ? Si les observateurs parlent de l�irrespect des mesures de s�curit� d�usage dans l�op�ration de moisson, notamment en mati�re d�entretien du mat�riel et des horaires de travail, la th�se de l�acte criminel reste la plus r�currente. Les mauvaises langues accusent m�me certains agriculteurs d�avoir d�clench�, volontairement, des foyers de feu dans les champs dont le rendement s�annonce maigre et ce, pour b�n�ficier des remboursements par les compagnies d�assurances. �L�effet d�annonce des pr�visions rendues par le ministre de l�Agriculture faisant �tat d�une r�colte record, soit � hauteur de 60 quintaux par hectare, a incit� les agriculteurs � �lever la cote des moissons assurables et attis� l�avidit� des charognards parmi eux�, avancera un quinquag�naire, fellah de m�tier et apparemment avis� de la chose agricole. Il expliquera que les experts de ces compagnies d�terminent le montant � payer en guise d�assurance en fonction du rendement de chaque parcelle des terres exploit�es et ce, en collaboration avec les agriculteurs ; autrement dit, selon la moyenne du rendement d�clar�e par l�agriculteur. �tant donn� que l�assurance des r�coltes commence tard dans le courant du mois de mai, indique la m�me source, les malhonn�tes ont saut� sur l�occasion. �Encore qu�ils n�h�sitent pas � incendier des machines v�tustes, moissonneuses ou autres, pour les m�mes raisons�, ajoute-t-il. Du c�t� de la Direction de l�agriculture de Constantine, les pr�visions ne sont pas assez importantes. On parlera d�une moyenne de rendement ne d�passant pas les 21 quintaux par hectare. �Ce chiffre de 60 quintaux par hectare n�engage que son annonceur �, dira un cadre de cette administration qui ajoutera que m�me lors des saisons les plus fertiles, le fait qu�un agriculteur r�alise une moyenne de 45 quintaux par hectare rel�ve de l�exploit. Concernant les causes ayant induit le ravage des r�coltes par les feux, le m�me responsable a d�clar� que les gens n�ont pas respect� les recommandations de son administration en mati�re de pr�vention. �Pourtant, nous avons lanc�, lors de la vague de chaleur, une campagne de sensibilisation � travers les ondes de la radio locale au profit des agriculteurs portant mesures de s�curit� devant �tre prises dans des conditions pareilles�, d�plora-t-il. Il est � signaler que la surface exploit�e dans la culture des c�r�ales cette ann�e dans la wilaya de Constantine est de l�ordre de 65 300 hectares dont 30 800 de bl� dur, 27 650 de bl� tendre, 6 170 d�orge et 680 d�avoine. Les vari�t�s locales du bl� dur, r�put�es �tre de la meilleure qualit� (El Hedba, DI 17, Oued Zenati et Mohamed Benbachir), ne figurent pas parmi les quatre vari�t�s cultiv�es, � savoir, le vitron, le waha, geta � dur et le sineto. �Le rendement des vari�t�s cultiv�es est deux fois sup�rieur � celui du bl� local�, dit-on. Cette ann�e, les attentes pr�sagent d�une r�colte avoisinant 1,4 million de quintaux de c�r�ales.
Lyas Hallas

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