Actualit�s : COMMERCIALISATION DES PRODUITS D'ASSURANCE PAR LES BANQUES
La privatisation du CPA en point de mire


En autorisant les banques et les �tablissements financiers � commercialiser des produits d�assurance, le gouvernement vient de franchir un pas important pour la r�forme du secteur des finances.
Ainsi, si jusque-l�, les diff�rents types d�assurance �taient limit�s aux seules compagnies d�assurances, l�entr�e en vigueur de la nouvelle loi sur les assurances permettra aux banques publiques et priv�es d��largir leur champ d�intervention financier. Les concepteurs de cette nouvelle loi avaient avanc� comme principal argument �la n�cessit� de r��quilibrer entre les diff�rents produits d�assurance �, indiquant ainsi que �le taux de souscription � l�assurance-vie en Alg�rie est de 5% et que l�activit� des assurances est ax�e sur les sinistres avec 95%.� Un aper�u sur l��volution du secteur dans le Bassin m�diterran�en et en Afrique permet de savoir que le taux de p�n�tration des assurances en Alg�rie reste relativement faible avec 0,59%, alors qu�en France il est de 9,58%, au Maroc 2,70%, en Tunisie 2,01% et en Egypte 0,79%, le taux de p�n�tration le plus �lev� dans la r�gion restant en Afrique du Sud avec 14,38%. C�est dans la perspective de cette �r�forme totale� du secteur des assurances que des banques �trang�res, � l�image, a-t-on appris, des fran�aises Soci�t� G�n�rale et BNP Paribas, ont mis en place une strat�gie pour se d�ployer en Alg�rie. A ce propos, on apprend de sources concordantes que Soci�t� G�n�rale a entam� depuis quelque temps des d�marches dans la perspective de cr�er en Alg�rie une branche assurance- vie. Une d�marche que le groupe BNP Paribas a initi�e �galement pour investir le secteur des assurances en Alg�rie � travers l�installation de sa filiale en l�occurrence Cardif. A ce titre, on indique que les autorit�s alg�riennes ont d�ores et d�j� donn� le quitus � cette banque fran�aise pour entamer ses activit�s en Alg�rie. Les analystes de la question financi�re en Alg�rie consid�rent, � ce propos, que cette ouverture d�cid�e dans le secteur des assurances en cette p�riode pr�cise n�est pas fortuite. Elle est per�ue comme un signal fort en direction des banques candidates � la privatisation du Cr�dit populaire d�Alg�rie (CPA), et ce, � quelques jours de la remise des offres financi�res. D�ailleurs, il est important de noter que cette d�cision prise dans le secteur des assurances est intervenue dans la foul�e des autres mesures prises par le gouvernement, il y a quelques jours, en l�occurrence l�abrogation des deux circulaires obligeant les soci�t�s d�importation � disposer d�un capital minimum de 20 millions et la circulaire interdisant le d�p�t des entreprises et institutions publiques dans les banques priv�es. Ainsi, si pour la premi�re circulaire on a �vit� de la lier � cette question de privatisation du CPA, la seconde, par contre, a �t� soutenue par un des principaux conseillers du pr�sident de la R�publique dans le domaine �conomique. C�est dans un environnement en pleine mutation qu�intervient cette d�cision d��largir la commercialisation des produits d�assurance aux banques et autres �tablissements financiers. Ceci �tant, il est � signaler que les soci�t�s d'assurances doivent d�clarer, tous les trois mois, � la Centrale des risques, les informations relatives aux contrats qu'elles �mettent. Cette instance a pour mission de prot�ger les consommateurs en cas de d�faillance de la part de soci�t�s d'assurances ou de banques.
Abder Bettache
youcefabder@hotmail.com

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