A la parution de la prochaine chronique, nous aurons pass� les f�tes avec ce qu�elles ont de plus magnifique, de plus beau, de plus �mouvant, de plus gratifiant pour nous les adultes : le spectacle de ces enfants, innombrables, heureux d�un rien, d�une robe vive, d�un nouveau soulier, d�un jean qui transporte de joie, de frou-frou retenant les cheveux ou de quelques sous qui ouvrent toutes grandes les bonbonni�res du marchand d�� c�t�.
C�est suffisant pour nous purifier de certaines avanies de la vie et nous faire oublier, dans une parenth�se trop courte, tout ce qui accable notre pays et nous accable. Et en ce mois de je�ne, nous avons eu un concentr� de tous les ratages. Les morts, d�abord ! Nos enfants, policiers ou militaires, pour lesquels le gouvernement ou le pr�sident n�ont pas eu un mot, un seul de compassion. A Batna, le bon calife a parl� parce qu�il �tait concern� de trop pr�s et si vous avez bonne m�moire, il n�a pas demand� pour les morts la mis�ricorde divine ni pr�sent� ses condol�ances aux familles des victimes. Il a parl� de lui, que de lui, rien que de lui. Les patates ensuite. Quand vous passez sur les autoroutes, vous trouvez des ouvrages immenses sign�s : Engoa ou Sapta, des entreprises alg�riennes. Nous savions construire des grandes universit�s, de grands ouvrages d�art, des logements avec la DNC ou avec l�Ecotec et bien d�autres bo�tes et jusqu�en 1998 on se d�brouillait, cahin-caha, avec les caisses vides. On ne sait plus rien faire, pas m�me des semences de pommes de terre. Nos ing�nieurs qui quittent le pays nous reviennent pour n�gocier et r�aliser au nom des compagnies �trang�res. Le pouvoir tout entier est oblig� de g�rer les humeurs du pr�sident au lieu de g�rer le pays. Et il ne suffisait plus que nos enfants se noient dans la harga ou s�explosent dans les attentats. M�me les profs d�universit� se d�sesp�rent. Quel bilan ! Nous aurons la joie des enfants pour penser � autre chose. Saha A�dkoum.
M. B.

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