Les habitants de la r�gion d�Adrar attendent avec impatience l�annonce de la rupture du je�ne car les conditions climatiques n�ont gu�re �t� cl�mentes. Le mercure s�est affol�, et les gens contraints de je�ner ont suffoqu� sans broncher sous un soleil de plomb.
Durant la semaine �coul�e, les magasins ont �t� litt�ralement pris d�assaut. Tra�nant inlassablement leurs bambins, les m�res n�ont pas h�sit� � arpenter les avenues et les ruelles d�j� bond�es � la recherche du v�tement convoit�. Les commer�ants eux savent comment les all�cher et chacun finira par y trouver son compte. La pr�paration des g�teaux fait aussi partie du programme et personne n�y �chappe. Tous convergent vers un seul but, l�A�d, synonyme de f�te et d�ambiance. Cette journ�e repr�sente beaucoup pour les je�neurs et surtout les enfants qui l�attendent avec impatience. Sit�t la pri�re du matin achev�e, les fid�les rejoignent par grappes leurs domiciles respectifs. Il faut reconna�tre que durant cette journ�e, la ville d�Adrar se vide car nombreux sont ceux qui se rendent dans les ksour avoisinants pour un regroupement familial. Les autres, apr�s avoir d�gust� un th� mousseux et aval� quelques confiseries, se d�p�chent d�aller saluer les proches et les amis. D�autres se recueillent sur la tombe des disparus. Les rues sont quasiment monopolis�es par les enfants qui, par�s de leurs plus beaux habits, d�filent qu�te de quelques pi�ces. C�est beau de voir ces innocents rire aux �clats et gambader. Symbole de bonheur et de paix. Quand midi sonne se gaver de couscous n�est gu�re recommand� mais, aujourd�hui, c�est la f�te, et cet �cart ne fera de mal � personne.
El Hachemi S.

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