Actualit�s : IL ETAIT CHARG� DES RELATIONS INTERNATIONALES
Un homme-cl� du mouvement arm� dispara�t


L�ex-�mir de la katibat el anssar affili�e au GSPC, Sa�daoui Abdelhamid alias Yahia Abou Aythem a �t� abattu ( voir l�article). Ce nouveau succ�s est extr�mement important. Il y a lieu de noter que le mode op�ratoire ayant donn� ce r�sultat est le m�me que celui qui a permis de neutraliser ou simplement d�arr�ter, et non d�abattre comment l�ont �crit certains quotidiens, le 26 avril 2007 � Si-Mustapha, le terroriste Sayoud Samir alias Abou Mossad qui circulait sur la RN 12 (Th�nia/Tizi-Ouzou).
Abou Mossad �tait, rappelons- le, le coordinateur du centre du pays du GSPC qui fait all�geance � Al Qa�da Maghreb. Harek Zoher alias Sofiane Al Fassila alias Abou Haidara qui a remplac� Abou Mossad � la t�te de la zone du centre du pays a �t� aussi suivi avant d��tre abattu. Ces r�sultats et d�autres, notamment l�arrestation de l��mir charg� du financement du GSPC laissent supposer qu�il existe un groupe d��lite charg� exclusivement de rep�rer et d��liminer les t�tes pensantes du GSPC. C�est l�histoire de l��radication par la racine, car les coups port�s aux seriates locales et leurs r�seaux de soutien n�ont pas permis d�affaiblir durablement les katibat. Les �mirs ont tout le temps r�ussi � s�adapter et � retourner des situations difficiles � leur avantage. La grande pr�carit� de la jeunesse et les moyens financiers colossaux collect�s par le biais des rackets ont permis aux groupes arm�s locaux de se r�g�n�rer tr�s rapidement. Ceci pour la strat�gie probable des services de s�curit� qui ont obtenu ce mercredi un r�sultat qui pourrait �tre d�terminant pour la suite de la lutte antiterroriste En effet, le personnage fait partie du cercle restreint du commandement du mouvement terroriste. Il s�occupait des relations (ou de communications) ext�rieures. A-t-il des liens avec les chefs d�Al Qa�da ? �Il avait pour unique mission d�acheminer de l�aide financi�re ou de l�armement. L�aspect logistique prime sur ses pr�rogatives.� Natif, il y a une quarantaine d�ann�es, du village de A�n-El-Hamra, dans la commune de Bordj- Mena�el (w. Boumerd�s), cet ancien militant de l�ex- FIS, qui n��tait qu�un simple trabendiste a rejoint le maquis du GIA en 1994. Il a fait partie du groupe qui a rejet� la Concorde civile et qui a cr�� le GSPC. Tr�s proche de Hassan Hattab, il se voit � cette �poque confi� la katibat el anssar, la plus importante du GSPC qui a effectivement le plus grand nombre de terroristes, mais �galement le plus lourd bilan fait d�attentats et de tueries. Cette phalange contr�le le territoire comprenant l�est de la wilaya de Boumerd�s � partir de Bordj-Mena�el jusqu�au littoral de la wilaya de Tizi-Ouzou (est de la ville de Tigzirt). Elle a la mainmise sur la r�gion (triangle d�or) la plus rentable au plan financier ; � savoir Dellys- Baghlia et Cap-Djinet. Les terres riches du bas Sebaou sont un terrain de pr�dilection des racketteurs de la sinistre katibat. Ces ran�onneurs ont, �galement, le contr�le total sur le pillage du sable qui comprend un rivage d�une cinquantaine de kilom�tres et les bords de l�oued Sebaou. Ils r�cup�rent aussi, � travers les r�seaux de corruption, une partie de l�argent que l�Etat investit pour des projets locaux et il est aussi question de trafic de stup�fiants. Les sommes r�cup�r�es se chiffrent par centaines de milliards de centimes. Son parcours sanguinaire, ses moyens financiers, militaires et ses alliances tribales font de Sa�daoui un homme-cl� du syst�me criminel du GSPC. On dit que c�est lui, qui, derri�re le rideau, impose ses vues sur le mouvement arm�.
Droukdel ou Hattab auraient-ils donn� Sa�daoui ?

L�hypoth�se est fort probable, car chacun d�eux a ses contraintes et ses raisons pour accomplir le geste d�informer les services de s�curit� sur les lieux o� se trouvait Sada�oui. Le premier qui a eu un diff�rend, selon les dires de certains repentis aux services de s�curit�, relatif � la destination des sommes colossales amass�es, qu�aurait d�tourn�es son adversaire (Sa�daoui) au sein du madliss echouri pour les investir dans plusieurs cr�neaux, ne s�embarrasserait s�rement pas de scrupules pour se d�lester d�un homme g�nant et envahissant. Cette �limination lui permettrait d�affaiblir consid�rablement le groupe de Bordj-Menaiel et d�avoir les coud�es franches sur le GSPC. En effet, Sa�daoui, consid�r� comme le parrain de ce groupe, avant son �limination, avait toujours le contr�le de la katibat el anssars. Il avait plac� un certain Bentaouti, originaire de Dellys, � la t�te de cette phalange avant de rejoindre son nouveau poste pour s�occuper ensuite des relations ext�rieures et de s�imposer comme le v�ritable chef. Il avait r�ussi � placer l�un de ses lieutenants, Harek Zoher en l�occurrence, � la t�te de la zone du centre du pays, selon le d�coupage militaire du GSPC. Ce dernier, �mir de la seriate de Sidi-Daoud, localit� situ�e � quelques kilom�tres au nord de A�n- El-Hamra, �tait un chef redoutable. C�est lui, dit-on, qui aurait planifi� les attentats kamikaze. Comme par hasard, le lendemain de l��limination (au mois de Ramadan � Tizi-Ouzou) de Harek Zoher, c�est dit-on, dans les milieux s�curitaires, un certain Touati, ami intime de Sa�daoui qui aurait repris le commandement de la r�gion centre du pays. Le second, Hassan Hattab a �t�, ces derni�res semaines, au centre d�une vive pol�mique politicom�diatique mettant en sc�ne des responsables au plus haut niveau de l�Etat. En effet, depuis sa repentance r�elle en 2005, il n�a rien donn� aux autorit�s comme gage de sa bonne volont� envers les services de s�curit�. Les responsables qui s�attendaient, au d�but de l�application de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, au d�p�t d�armes de centaines de terroristes par l�effet d�entra�nement ont �t� d��us. Le chef du GSPC faisait tra�ner les choses. Il se pourrait que les autorit�s l�auraient mis sous la menace d�un proc�s pour le contraindre � faire un geste. Le sort qui sera r�serv� � Hattab pourrait �tre un indice quant � son implication dans cette �limination. En tout �tat de cause, les indications des responsables s�curitaires font �tat d�un climat de suspicion qui r�gne ces derniers mois au sein du GSPC. Incontestablement, des br�ches �normes ont �t� ouvertes au sein du noyau dur du GSPC. Soumis �galement aux harc�lements continus des services de s�curit� ce mouvement arm� est en situation de paralysie. D�o� l�absence ces derni�res semaines d�attentats. Serait-ce le moment de donner le coup de gr�ce ?
L. H.

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