Actualit�s : REVALORISATION DES SALAIRES DES MAGISTRATS
Seul un d�cret pr�sidentiel�


La revalorisation des salaires des magistrats et des hauts fonctionnaires de l�Etat, d�cid�e en Conseil des ministres en septembre 2002, devant entrer en application par d�cret pr�sidentiel n�a toujours pas �t� concr�tis�e pour les hommes de loi.
Lotfi M�rad - Alger (Le Soir) - Contrairement aux hauts fonctionnaires de l�Etat qui verront leurs salaires tripler � partir de janvier prochain � la faveur d�un d�cret pr�sidentiel publi� dans le Journal officiel le 29 septembre dernier, les magistrats, eux, attendent toujours une d�cision du pr�sident de la R�publique. Le premier magistrat du pays est seul habilit� � ent�riner cette augmentation des salaires en signant des d�crets allant dans ce sens. Concr�tement, l�augmentation substantielle des salaires des hauts fonctionnaires de l�Etat s�est traduite par la multiplication par trois de l�indice de base. A titre d�exemple, un chef de da�ra dont le salaire de base �tait calcul� sur un indice de 1000 points indiciaires, sera calcul� � partir du d�but de l�ann�e prochaine, dans le sillage de l�application du d�cret pr�sidentiel avec un niveau de 2900 points indiciaires. Soit pratiquement l�indice de base sur lequel est calcul� le salaire de base du pr�sident de la Cour supr�me, le poste le plus �lev� de la pyramide judiciaire qui est de 3036. Alors que le salaire de base d�un directeur ex�cutif au niveau de la wilaya sera calcul� sur un indice de base de 3050 points et celui d�un d�put� sur 4438 points indiciaires. Les magistrats voient dans ce nouveau bar�me salarial une d�valorisation de leur profession par rapport aux autres fonctionnaires de l�Etat. Avec 12 ann�es d�anciennet�, un conseiller � la cour gagne un salaire net de 57 000 dinars. Un salaire duquel il faut soustraire les mensualit�s relatives au remboursement des cr�dits et autres d�penses li�es � la profession. Cet �tat de fait explique les propos du pr�sident du Syndicat national des magistrats, Djamel La�douni, qui avait d�clar� r�cemment que �le salaire attribu� actuellement aux magistrats n�est pas � la hauteur des fonctions qu�ils occupent et ne leur garantit pas une ind�pendance financi�re�. Ce qui, selon lui, ne les met pas � l�abri des diff�rentes tentations. La corruption demeure, en effet, l�un des fl�aux qui gangr�nent la justice alg�rienne � tous les niveaux.
L. M.

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