Culture : DEUXIEME SALON NATIONAL DE LA SCULPTURE � BATNA
Les anciens motivent les d�butants !


Rassembler les sculpteurs autour de leurs �uvres �tait un r�ve. Ce r�ve est devenu une r�alit�, selon les responsables de l�association des arts plastiques Prisma. Ils �taient une quinzaine de participants � ce nouveau rendezvous avec l�art, Farida et Ik�ne Mourad de Tizi Ouzou, Boufersaoui Belkacem et Massen Mohamed d�Alger, Gouichiche Yamina de Tiaret, Sebane Kada d�Oran, Mechati Toufik de Constantine, Seba� Khaled de Khenchela, Zireg Kamel, Messaoud�ne Hamoudi, Amedah Le�la, Mimi Hafida de Batna, � r�pondre � l�appel.

Des �uvres de toute beaut�, de styles diff�rents, en bois, m�tal, marbre, bronze, pierre� et des cr�ations g�niales, � l�image de la momie de Louiza de Tizi-Ouzou, rehauss�e d�une armature couverte de filasse, ou encore la femme berb�re de Hafida Mimi compos�e avec uniquement des �pingles. Ce salon qui attir� du beau monde mais aussi et surtout les �tudiants de l�Ecole des beaux-arts de Batna avec m�me une visite �tude encadr�s par les professeurs Taleb, Skander� a rassembl� ainsi, � c�t� des grands ma�tres tels Demagh Mohammed, qui n�est pas � pr�senter ou encore Boufersaoui Belkacem, ancien professeur de sculpture � l�Ecole sup�rieure des beaux-arts d�Alger, vingt-ans rien qu�en Russie� des jeunes faisant leurs premiers pas tels Khaled Sba� de Constantine, Mimi Hafida, Amedah Le�la et Messaoud�ne Hamouda de Batna. Si toutes les �uvres ont suscit� un grand int�r�t du public et des connaisseurs, la statue du martyr Boussouf sculpt�e par Fersaoui Belkacem a impressionn� et l�attention s�est port� surtout sur le visage et aussi le cartable dont cet homme historique ne s�est jamais s�par�. Conf�rences et d�bats ont marqu� aussi ce salon et long �tait le d�bat suscit� par l�autodidactisme dans l�art. Boutrid Farid nous dira que son choix du th�me a �t� motiv� par les rivalit�s existantes et persistantes entre ceux qui ont suivi un cursus universitaire et ceux ayant appris par eux-m�mes (autodidacte). Il dira ce qui caract�rise les deux �tait le savoir, et la nuance, poursuit-il, r�side seulement dans le comment de l�acquisition dudit savoir. Farid Boutrid, tr�sorier de Prisma, notera qu�il faut avoir un minimum de connaissances, un don, l�inn� et l�exp�rience, des conditions n�cessaires mais insuffisantes. �Ceux qui se complaisent dans leur autosuffisance resteront � jamais des artisans de l�art�, conclut-il. De l�ouverture officielle du salon, par le wali qui a suspendu une r�union de travail pour assister au vernissage, et jusqu�� la reprise des �uvres par les artistes en passant par des excursions sur les sites arch�ologiques de Tazoult et Timgad, sans oublier les r�ceptions, la distribution des prix, des m�dailles, la rencontre a �t� enrichissante pour tous.
Houadef Mohammed

INTERVIEWS
Boutrid Farid au Soir d'Alg�rie

Au vu du caract�re un peu particulier du th�me abord�, �L�autodidactisme dans l�art�, et le d�bat suscit�, nous avons tenu � apporter quelques explications.
Le Soir d�Alg�rie : Lorsque vous dites n�est pas artiste qui veut, vous insinuez quoi au juste ?
Farid Boutrid :
Si nous admettons que l�art tend � reproduire la vie pour nous rappeler ce qui a �t� int�ressant � une �poque donn�e, nous devons reconna�tre que cette t�che de reproduction de la vie, de l�histoire, d�explication et de jugement, est loin d��tre ais�e, d�o� le titre de cette approche.
Revenant � l�autodidactisme dans l�art�
L�autodidacte est par d�finition celui qui a acquis un savoir par lui-m�me. La nuance r�side dans le comment ? C�est pourquoi nous disons qu�au don, � l�inn� et � la sensibilit�, il faut ajouter �le savoir scientifique�. Comme il est admis que l�on apprend � tout �ge. Tout devient possible pour l�autodidacte � condition d�avoir � l�esprit cette terrible sentence de Bouddha : �Le temps est un bon ma�tre qui finit toujours par tuer ses �l�ves.� C�est vous dire qu�on a toute la vie pour apprendre, � condition�
Justement qu�en est-il de celui qui se satisfait ?
Ceux qui se complaisent en se leurrant avec une fausse et pr�tentieuse autosuffisance resteront � jamais de simples artisans de l�art.
Un mot sur ce second Salon de la sculpture...
Avec un Massen, un Boufersaoui et la baraka de Demagh, je peux dire que ce second Salon a gagn� en professionnalisme. Il s�est enrichi par l�apport en notori�t�, en �uvres nouvelles, en plus de la d�couverte de jeunes talents.
Propos recueillis par H. M.

 

Mohamed Najib Bensa�d, commissaire du 2e Salon national de la sculpture au "Soir d'Alg�rie"

Le commissaire du Salon et pr�sident de Prisma est satisfait de la continuit� de la manifestation culturelle. Il est aussi fier de voir que l�une de ses �uvres figure sur l�affiche de ce grand �v�nement.
Le Soir d�Alg�rie : Peut-on consid�rer que la r�ussite du Premier Salon a retard� le second ?
Mohamed Nadjib Bensa�d :
Il est tr�s difficile d�assurer la continuit� sur le plan de la bonne organisation, des financements, du choix des �uvres� Comme il a �t� difficile de ne pas r�pondre � un grand nombre d�artistes d�sirant y participer.
Pourquoi n�avoir pas arr�t� un th�me pour la circonstance ?

Il nous a �t� d�conseill� d�arr�ter un th�me, cela aurait �t� r�ducteur au moment o� notre politique est d�ouvrir les portes � un maximum d�artistes.
De grands noms de sculpteurs, de nouvelles �uvres et de nouveaux talents, en un mot c�est la grande satisfaction, n�est-ce pas ?
Notre devise �Nouveau et renouveau� se v�rifie par le rassemblement des grands de cet art qui s�enrichit d�ann�e en ann�e. Il est loin le temps o� seul Houfani et Demagh touchaient � cet art. Leur m�rite est d�avoir sem� la bonne graine. Nous sommes une dizaine actuellement � Batna avec de nouveaux noms pour cette rencontre.
Prisma, cr��e par des artistes peintres, a-t-elle �t� d�tourn�e de sa premi�re vocation ?
Absolument pas. Avant ce Salon, il y a bien eu une exposition de tableaux le 27 octobre dernier, Journ�e de l�immigration. Nous continuerons � �uvrer pour le d�veloppement de l�art et � revendiquer une galerie, un mus�e, l�acquisition d��uvres� Nous sommes pr�ts � marquer l�environnement de nos empreintes par des r�alisations au niveau des communes, des wilayas � l�instar de l�hommage de Boufersaoui au martyr Boussouf, une �uvre r�pondant aux v�ux de la wilaya de Mila.
H. M.

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