Le mouvement de gr�ve des cheminots ne s�essouffle pas. Bien au contraire, le cercle de la contestation s�est �largi � d�autres structures se trouvant tant � l�est qu�� l�ouest du pays. Mercredi dernier, ce sont les travailleurs de la maintenance de Rouiba qui ont rejoint le mouvement. R�sultat : le d�brayage prend d�sormais une dimension nationale, confortant ainsi les revendications port�es par les collectifs des travailleurs de la r�gion du centre.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La nouveaut� dans cette affaire est que le mouvement de gr�ve �chappe au contr�le de l�organisation syndicale � laquelle sont affili�s les travailleurs, en l�occurrence l�UGTA. �On ne croit ni � la Centrale syndicale ni � la f�d�ration des cheminots. Qu�a-t-on fait pour appliquer la convention collective�, s�est indign� un conducteur de machine rencontr� hier au niveau des ateliers d�El Hamma. En effet, les gr�vistes qui revendiquent un taux de suivi de leur mouvement de protestation � hauteur de 80%, revendiquent notamment �la prime de d�placement �IRDP, la prime de kilom�trage qui n�a jamais �t� r�vis�e depuis 1997, la prime de traction pour les conducteurs de locomotive et les man�uvres, la prime de risque, la prime de panier pour les m�caniciens et les agents de maintenance, le paiement des heures suppl�mentaires, la prime de relevage, la prime d�astreinte et de repos�. �On ne demande pas l�aum�ne. On ne revendique que nos droits l�gitimes oubli�s par notre employeur�, a-t-on soulign� et d�ajouter : �La balle est dans la camp de la direction g�n�rale. La faute n�incombe pas aux travailleurs qui ne font que revendiquer des droits l�gitimes et reconnus par ce m�me employeur. Qu�on en finisse avec la hogra. La SNTF n�est pas une r�publique, mais c�est une soci�t� nationale qui appartient � tous les Alg�riens et � ses travailleurs qui revendiquent un droit l�gitime. Ce sont les travailleurs qui ont d�cid� de faire gr�ve et non la section syndicale. Bien au contraire, cette derni�re, convoqu�e par la justice, a accept� la reprise du travail. Mais nous disons que tant que l�employeur ne donne pas suite � nos revendications, la gr�ve sera maintenue et �largie.� Hier au niveau des ateliers, la d�termination des cheminots � aller au bout de leurs revendications �tait visible. Solidaires les uns les autres, ils d�clarent que �le travail d�un cheminot est autant dangereux que celui d�un aviateur ou un commandant de navire. Savez-vous qu�un conducteur d�une machine a un pied en prison et un autre au cimeti�re�, s�est exclam� un conducteur d�une locomotive, portant � notre connaissance la complexit� du travail des cheminots. Ce samedi, la gr�ve entame son septi�me jour et rien n�indique qu�une solution pointe � l�horizon. Les premi�res cons�quences de ce d�brayage pourraient voir le jour � compter de ce d�but de semaine. L�alimentation en gasoil des r�gions �loign�es et le trafic d�une mani�re g�n�rale en subiront les cons�quences, sans compter le transport de passagers. Encourag�s par les mouvements de gr�ve enclench�s tant en France, en Allemagne qu�en Italie, les cheminots alg�riens, qui ont d�cid� de prendre en main leurs destin�es, mettant ainsi �dos � dos leurs syndicat et employeur�, veulent entendre leurs revendications et interpeller ainsi les �plus hautes autorit�s du pays pour mettre fin � l�injustice et donner aux travailleurs leurs droits l�gitimes reconnus par les textes de la R�publique alg�rienne.�
A. B.
youcefabder@hotmail.com

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