Actualit�s : SI�GE DE L'ONU, VINGT-QUATRE HEURES APR�S L'ATTENTAT
Sofiane, le miracul�


Jejito, le chien renifleur de l��quipe cynotechnique de la Protection civile, est sollicit� pour la �ni�me fois.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Avec la quinzaine de chiens de race berger-belge mobilis�s en la circonstance, les �l�ments de l��quipe cynotechnique de la Protection civile sise � Dar-El-Be�da ne d�sesp�rent pas. Ils poursuivent leur recherche. Pour eux, l�espoir de d�couvrir des survivants parmi les quatre personnes encore sous les d�combres de l�immeuble abritant les bureaux de l�ONU, est encore permis. Leur d�termination est grande et l�espoir, dit-on, �est toujours autoris� �. �Le sauvetage de Sofiane nous a mobilis�s encore davantage. Nous devons continuer nos recherches. C�est important pour nous�, explique Karim. Apr�s vingt minutes de recherche, Jejito regagne sa niche. Le ma�tre-chien, quant � lui, se retire loin de tous les regards et d�cide de br�ler sa vingti�me cigarette. La sc�ne se r�p�te depuis les premi�res heures qui ont suivi l�attentat terroriste qui a souffl� le si�ge de l�ONU � Hydra. Au total, ils sont pr�s d�une vingtaine de personnes, dont une femme, formant l��quipe cytotechnicienne de la Protection civile � se relayer sur les lieux du drame. La course contre la montre n�a pas tard� � donner ses r�sultats. Hier, � trois heures du matin, Sofiane, le fonctionnaire du Pnud, chauffeur de son �tat, a �t� retir� des d�combres. Touch� au niveau des membres inf�rieurs, le miracul� de la rue Payen a pass� plus de dix-huit heures sous les d�combres basculant entre la vie et la mort. �C�est sa force de caract�re, son courage et sa volont� � lutter pour la survie qui l�ont aid� � se surpasser. Ils nous a beaucoup aid�s dans son sauvetage�, nous explique un �l�ment de la Protection civile relevant de la compagnie de Oued-Smar. Sa �d�livrance� �tait accueillie avec une grande joie par les membres de sa famille qui n�ont quitt� les lieux qu�une fois que leur proche soit transport� dans une ambulance du Samu et transf�r� vers l�h�pital de Beni- Messous. La sc�ne �tait forte en �motion, notamment pour les parents des personnes port�es disparues. Ces derni�res encore sous les d�combres sont au nombre de quatre. Il s�agit de deux femmes et de deux hommes qui se trouvaient, a-t-on appris de sources concordantes, au sous-sol de l�immeuble au moment de l�attaque terroriste. En ce lendemain d�attentat, les secouristes, aid�s de chiens, mais �galement au moyen de Vibrascope et Vibraphone, un mat�riel sophistiqu� de d�tection, continuent � fouiller les d�combres � la recherche de victimes. Les employ�s de l'ONU �taient, a-t-on appris, au nombre d�une vingtaine lorsque le camion pi�g� a explos�. D�ailleurs, des responsables de cette institution internationale indiquent �qu�un certain nombre d�entre eux est port� disparu.� �Le bilan des morts est pass� � dix parmi les employ�s de l'ONU, il y a encore un certain nombre de personnes port�es disparues et la situation sur place est encore fluctuante�, a soutenu un responsable de l�ONU rencontr� hier sur le lieu du drame. Les journalistes de la presse �crite, notamment priv�e, qui ont suivi d�s les premi�res heures de l�attentat les op�rations de sauvetage, sont refoul�s par des policiers et parfois m�me agress�s verbalement. �J�ai des ordres � ex�cuter, allez travailler ailleurs ou vous plaindre � qui de droit�. L�officier de police affiche un refus cat�gorique. Point d�acc�s � l�information aux journalistes de la presse �crite. Et pourtant, � quelques m�tres de l�, deux �quipes de l�ENTV sillonnent dans tous les sens et recueillent des informations au niveau de toutes les parties engag�es dans cette op�ration de secours. 14h 50mn. Karim r�cup�re Jejito et reprend la direction des ruines. Sous les regards des proches des personnes encore disparues, il longe la rue Payen. Il marque un temps d�arr�t, l�ve la t�te et implore le ciel. En direction de la centaine de personnes se trouvant au bout de la rue, il esquisse un dernier regard. Une mani�re de dire que �l�espoir est permis.�
A. B.

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