Monde : PRESIDENTIELLE AM�RICAINE
Affrontement � risque entre Obama et une Hillary Clinton en perte de vitesse


En proie � de mauvais sondages et des rumeurs de zizanie dans son �tat-major, l'ex-Premi�re dame Hillary Clinton a jou� l'aisance tranquille jeudi lors du dernier d�bat l'affrontant � Barack Obama et � ses autres rivaux d�mocrates pour la pr�sidentielle en Iowa.
Tous les candidats ont promis d'apporter le �changement� recherch� par l'opposition apr�s sept ans de pr�sidence de George W. Bush, trois semaines avant que les �lecteurs de l'Iowa (centre) ne choisissent leurs favoris pour l'investiture d�mocrate. �Tout le monde sur cette estrade a une id�e sur la fa�on d'apporter le changement, certains pensent qu'on peut l'exiger, certains pensent qu'on peut l'esp�rer�, a lanc� Mme Clinton: une attaque voil�e � �l'audace de l'espoir� pr�n�e par M. Obama, laissant entendre qu'elle �tait la seule � avoir le savoir-faire pour r�ellement changer les choses. M. Obama a pour sa part cit� le leader de la lutte pour les droits civiques Martin Luther King pour �voquer �l'urgence f�roce du changement� : �Notre nation est en guerre, la plan�te est en danger et les Am�ricains, comme les habitants de l'Iowa, travaillent dur pour ne pas se laisser distancer�, a-t-il expliqu�. L'impact de ce d�bat, au ton particuli�rement cordial, est crucial pour le duo de t�te de la course � l'investiture d�mocrate, au coude � coude dans les deux Etats qui donneront le ton de la suite de la course, l'Iowa et le New Hampshire (nord-est), dont les �lecteurs se prononceront les 3 et 8 janvier. De plus en plus de fuites de presse laissent transpara�tre le d�sarroi de l'�quipe Clinton, dont l��aura d'invincibilit� �, selon les mots du Washington Post, fond�e sur des sondages invariablement optimistes, semble soudainement �vapor�e. L'impression de f�brilit� est aliment�e par la multiplication d'attaques parfois �tonnantes sur le pass� du jeune s�nateur noir, �de plus en plus d�sesp�r�es� � en croire l'�quipe Obama. Il y a dix jours, M. Obama avait �t� accus� d'avoir r�v�l� ses ambitions pr�sidentielles � sa ma�tresse de maternelle. Dans le Washington Post de jeudi, un conseiller de Mme Clinton dans le New Hampshire a �voqu� les exp�rimentations de M. Obama avec la drogue dans son adolescence, s'attirant une r�ponse cinglante du camp Obama. �L'�quipe Clinton recycle des vieilles infos, que Barack Obama avait r�v�l�es lui-m�me avec franchise dans un livre publi� (en 1995) (...) Il se pr�pare � remporter cette campagne en se concentrant sur des sujets qui sont r�ellement importants pour les Am�ricains�, a d�clar� son directeur de campagne David Plouffe dans un communiqu�. Le conseiller de Mme Clinton a d�missionn� jeudi et selon certaines informations, la candidate se serait personnellement excus�e quelques heures avant le d�bat aupr�s de M. Obama. En tout �tat de cause, les deux candidats n'ont laiss� transpara�tre nulle tension, bien au contraire, s'autorisant m�me plusieurs traits d'humour lors du d�bat. �Hillary, j'ai h�te que toi aussi tu me donnes des conseils�, a lanc� M. Obama, interrog� sur le grand nombre d'anciens de l'administration de Bill Clinton dans son �quipe. Le troisi�me homme de la course, l'ex-candidat � la vice-pr�sidence John Edwards, s'est pour sa part pr�sent� en �guerrier�, d�cid� � faire la guerre aux �int�r�ts d'affaires� qui �touffent, selon lui les classes moyennes am�ricaines. Ce d�bat intervient au lendemain d'un d�bat r�publicain �galement moins dur que pr�vu pour le nouveau favori Mike Huckabee, ex-gouverneur de l'Arkansas (sud) tout �tonn� lui m�me de s'en �tre sorti �sans un pansement� alors qu'il s'attendait � �tre �massacr� par des adversaires pris au d�pourvu par sa perc�e �clair.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable