Trois nouvelles victimes ont �t� tu�es par le camion de l�un des pilleurs � Boudouaou-El- Bahri.
Il s�agit de Guenani Abdelkader, 54 ans, de sa fille Rachida, 18 ans, et de Hamadouche Youcef, 29 ans. Hier, vers la mi-journ�e, leur famille ne s��tait pas encore manifest�e, probablement parce qu�elle n��tait pas encore au courant du drame. En effet, l�accident est survenu � 6h30 du matin sur le CW 222 reliant la ville de Boudouaou � la RN 24. Leur v�hicule, une Peugeot 206, venait de Boumerd�s et se dirigeait vers la ville de Boudouaou lorsqu�il a �t� heurt� de plein fouet par un camion de 20 tonnes de type M230. Le chauffeur du camion, S. Abdenacer, s��tait engag� pour doubler le bus des �tudiants de l�universit� de Boumerd�s avant de heurter la 206. Au vu des traces de l�impact de la collision, le choc a �t� d�une telle violence que la 206 a �t� tra�n�e sur plusieurs dizaines de m�tres pour finir sur un terrain agricole. �L�une des victimes, assise � l�avant de la voiture, a �t� d�chiquet�e�, nous a confi� une source de la commune de Boudouaou-El-Bahri. Selon nos informations, le chauffeur a regagn� le domicile familial, apr�s s��tre constitu� prisonnier, situ� dans la commune de Boudouaou-El-Bahri, � environ 2 Km du lieu de l�accident puisque les gendarmes de Boudouaou-El-Bahri ne sont pas, � l�heure actuelle, certains que c�est celui qui a caus� r�ellement l�accident. Par ailleurs, les enqu�teurs doivent d�terminer s�il y a eu d�lit de fuite et si �ventuellement le responsable de l�accident est titulaire d�un permis de conduire. Selon les responsables de la commune de Boudouaou-El-Bahri, le chauffeur du camion venait de faire un d�chargement de sable et revenait s�rement pour effectuer un autre chargement avant la lev�e du jour. Rencontr� aux alentours de la brigade de la Gendarmerie de Boudouaou-El-Bahri, le fr�re a�n� du chauffeur du camion a refus� de r�pondre � nos questions au sujet de l�accident. �Elles sont mortes (les victimes). A quoi bon r�pondre � vos questions�, s�est-il content� de nous dire. Il y a lieu de rappeler que cette famille de plusieurs fr�res a un lourd passif relatif aux lois concernant, notamment, la protection de l�environnement, la protection du rivage, l�accaparement des biens du domaine de l�Etat et des normes de l�urbanisme que nous avons relat� dans un long article du 7 octobre 2006. �A ce jour, cette famille pr�l�ve ill�galement le sable qu�elle �vacue sur 4 camions. Ma derni�re lettre au sujet du pillage que subit notre commune date d�avant les �lections locales. Elle a �t� adress�e � toutes les autorit�s de la wilaya�, nous a d�clar� Louriachi Kaci, P/APC r��lu sur la liste FLN. Lui-m�me subit actuellement une tentative de d�stabilisation dont le soubassement se rapporte au pillage de sable dans sa municipalit�. Par ailleurs, cette famille a construit une villa sans permis de construire sur un terrain d�environ 1 500 m2 appartenant aux services des Domaines. Cette parcelle est �galement situ�e dans le p�rim�tre de la ZET de Boudouaou-El-Bahri. Dans notre article, il �tait question d�une zone de non-droit, de menaces et d�insultes envers les corps constitu�s emp�ch�s � ce jour d�accomplir la mission r�glementaire concernant la destruction de cette b�tisse. C�est l�outrageante r�alit� qui se passe � moins de 30 km du palais de la pr�sidence de la R�publique. Pr�cis�ment, hier vers la mi-journ�e, nous nous sommes dirig�s vers le bureau du procureur de Boudouaou pour de plus amples informations au sujet de cet accident et les ant�c�dents judiciaires de cette famille ; l�agent de service nous a inform�s que celui-ci ne recevait pas.
Violence, corruption et destruction des pilleurs de sable
Les pilleurs de sable de la wilaya de Boumerd�s sont des financiers du GSPC. Cela, tout le monde le sait et les autorit�s le disent publiquement. Les trois morts de ce lundi ne sont en r�alit� que leurs derni�res victimes. Mais qui agira ? Les pilleurs agissent comme bon leur semble. Il n�est pas indiqu� de rencontrer leurs engins sur les routes. Ils n�h�sitent devant aucun obstacle pour assouvir leur fr�n�sie de gains qu�ils dilapident dans des endroits louches. Toutes les plages de la wilaya de Boumerd�s sont squatt�es par ces destructeurs. Ils jouissent malheureusement de complicit�s. Bon nombre de personnes se sucrent, en effet, sur le dos des victimes de ces hommes sans foi ni loi. Le sang de Abdelkader, de Rachida, de Youcef et d�autres victimes tachent les mains de ceux qui ach�tent le sable de la mort, ceux qui, par int�r�t ou par laxisme, laissent faire.
L. H.

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