Actualit�s : 121 000 FAMILLES D�MUNIES SELON LES NOUVEAUX CHIFFRES DE OULD-ABBAS
Tromperie


Et voil� de nouveaux chiffres. Djamel Ould Abbas, ministre de la Solidarit� nationale vient d�enrichir la banque des donn�es statistiques concernant l��tat de la pauvret� en Alg�rie. Intervenant hier sur les ondes de la Radio Cha�ne I, � l��mission �Tahaoulet�, le ministre a d�clar� que le dernier chiffre officiel portant sur le nombre de familles d�munies en Alg�rie est de 121 000, soit 4,9%, en 2007.
Rosa. Mansouri- Alger � (Le Soir)- Seulement 121 000 familles, souligne t-il, vivent en de�� du seuil de pauvret�. Un seuil qui, �videmment n�est pas celui admis dans les milieux �conomiques qui est d�un dollar par jour, car le ministre alg�rien a toujours expliqu� qu�il n� y a pas d�Alg�riens qui cr�vent de faim. Ces nouvelles donn�es jettent ainsi le doute sur l��volution du niveau de vie des familles alg�riennes. Il y a une ann�e, en contrecarrant un rapport �tabli par les services de s�curit� qui ont annonc� le recensement de dix millions de pauvres, le repr�sentant de l�Etat a avanc� 72 302 personnes d�munies. Aujourd�hui, non seulement le chiffre semble �tre beaucoup plus �lev� que celui de l�ann�e pr�c�dente mais Ould Abbas ne parle plus de nombre de personnes mais de nombre de familles d�munies. En se vantant de ce chiffre de 4,9%, qu�il compare aux 12,8% de la population pauvre en 2000, le ministre se permet m�me de le comparer aux chiffres relatifs � la pauvret� en France, estim�s � sept millions de personnes, voire 12% de la population. Comme il est de tradition chez les responsables alg�riens de r�pliquer � chaque rapport, le m�me ministre a estim�, en octobre 2005 que 85 969 citoyens vivent au-dessous du seuil de pauvret�. Il avait tenu � d�mentir les chiffres avanc�s par la Banque mondiale selon lesquels il en existerait au moins sept millions. Devant cette confusion r�p�titive dans les chiffres avanc�s par les organismes nationaux et internationaux, le gouvernement alg�rien ne s�est pas encore montr� capable de r�aliser une enqu�te cr�dible et argument�e de l��tat de la pauvret� en Alg�rie. Cette pol�mique est relanc�e au moment m�me o� des sociologues et politologues mettent en avant l�impact de la pauvret� sur le terrorisme. L�hypoth�se du recrutement des jeunes kamikazes dans les milieux d�favoris�s ne cesse d�alimenter le d�bat politique et social, sans que celui-ci ne soit abord� d�une mani�re directe, afin de s�attaquer s�rieusement � ces probl�mes. Minimiser l�ampleur de la pauvret� est en soi une fuite en avant du gouvernement. Le pouvoir d�achat des Alg�riens est incontestablement en nette r�gression. La hausse des prix des produits alimentaires de large consommation, du carburant, du gaz et de l��lectricit� font qu�aujourd�hui, les citoyens se sont appauvris. Crever de faim n�est pas forc�ment le manque de nourriture, c�est aussi cette incapacit� � pouvoir payer les factures d��lectricit� et de gaz, de s�assurer un �quilibre alimentaire nutritif et aussi nourrir son esprit.
R. M.

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