R�gions : LOGEMENT SOCIAL A BORDJ-BOU-ARR�RIDJ
Pourquoi la crise empire-t-elle ?


Ils sont quinze mille demandeurs de logements sociaux au niveau du chef-lieu de la wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj, alors que la da�ra ne dispose actuellement que de 758 logements sociaux qui seront attribu�s par tranche, de janvier � juillet 2008.
Parmi les 15 000 dossiers d�pos�s, seul mille ouvrent droit � un habitat social, les quatorze mille restant, peuvent faire l�objet de rejet pour les causes suivantes : renseignements erron�s, fausses d�clarations, manque de pi�ces administratives justifiant la demande. Il y a m�me des personnes qui avaient d�j� b�n�ficier de logements dans le cadre du social ; d�autres poss�dent des biens ou des salaires cons�quents et se sont inscrits comme des personnes vivant dans la pr�carit�. La da�ra a diligent� trois contr�les et des inspections pour d�busquer les fraudeurs. La question du logement social est devenue, aujourd�hui, une pr�occupation majeure des autorit�s locales et de la population. Si l�on consid�re le nombre de demandes, au regard du parc logement de la da�ra, la diff�rence est de taille ; par cons�quent, l�administration wilayale n�est pas en mesure de suivre la progression de la demande. Le logement social devient de plus en plus inaccessible. L'�clatement de la bulle immobili�re est-il pour bient�t? Peut-on parler aujourd�hui � Bordj-Bou-Arr�ridj ou dans le reste du pays d�un march� du logement ? C�est manifestement une tromperie. L�expression elle-m�me est fausse. Il existe de tr�s nombreux micromarch�s informels du logement, ceux de 12 000 DA de loyer par mois, inaccessibles pour les bas salaires, les femmes seules avec enfants qui ne peuvent r�gler la location. Les logements aux m�nages et dont le loyer oscille entre 6000 et 7000 DA mensuellement, selon qu�il s�agit de petits appartements F1 ou F2 et de leur �tat (peinture refaite, carrelages, salle de bain en bon �tat). Ces microsmarch�s ont leurs r�gles et leurs normes comme pour tout autre march�. Quant � la da�ra, elle reste la seule pourvoyeuse de logements sociaux. Il va sans dire que le manque de logements au niveau du chef-lieu de wilaya a un impact direct sur la sant� et l��ducation, en raison des probl�mes d�exigu�t�, de promiscuit� et de salubrit� pour une partie de la population, laquelle aspire � un minimum de dignit�. Cependant, l�administration de la wilaya, qui d�finit les r�gles, les formes et g�re les flux des demandeurs, reste tributaire d�autres politiques (emploi, aide aux promoteurs �conomiques, ch�mage, urbanisation etc.), m�canismes qu�elle ne ma�trise pas en totalit�. Ces faiblesses structurelles sont mises � profit par des individus int�ress�s par l��chec d�une telle op�ration et qui prennent plaisir � faire circuler la rumeur que les autorit�s locales avaient d�j� proc�d�, en catimini, � l�attribution d�une grande partie des logements sociaux. Le pas est vite franchi pour faire un portrait caricatural par toute une s�rie de proc�d�s plus ou moins mensongers visant � discr�diter les autorit�s locales aupr�s de la population attentiste. Le chef de da�ra de Bordj-Bou-Arr�ridj condamne ce discours r�ducteur, qui repr�sente des atteintes � l�ordre public, pas n�cessairement tel que le d�finissent les pouvoirs publics, mais tel qu�on le con�oit dans la vie quotidienne. Eu �gard � la multiplicit� des projets � r�aliser dans la wilaya, notamment, mettre fin aux in�galit�s entre les zones rurales et urbaines en mati�re de d�veloppement durable, il semble difficile, dans de telles conditions, de parvenir de mani�re coh�rente et �quitable, � satisfaire le plus grand nombre de postulants. Le moins que l�on puisse dire, c�est que de tels comportements, ne font que sanctionner et perturber une partie de la population directement soumise aux al�as de la vie, sachant que l��cole, l�emploi, la sant� et le logement sont des �l�ments essentiels de l�identit� citoyenne.
Layachi Salah-Eddine

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