L�ambassadeur du Royaume-Uni � Alger s�est exprim� ce week-end sur la question de la r�vision constitutionnelle qui doit assurer un troisi�me mandat � Abdelaziz Bouteflika. Hendrew Henderson estime qu�en Alg�rie, �le processus politique est bloqu� et qu��une bonne partie de la soci�t� a perdu espoir�.
Tarek Hafid Alger (Le Soir) - Hendrew Henderson a mis de c�t� la traditionnelle obligation de r�serve � laquelle est tenu tout diplomate � l�occasion du colloque �L�Alg�rie d�aujourd�hui et de demain, et les relations alg�ro-britanniques� qui s�est tenu jeudi dernier � Londres. Intervenant � l�ouverture de cette rencontre, l�ambassadeur britannique a longuement abord� la situation politique et sociale actuelle. �Avant de prendre mes fonctions en Alg�rie l��t� dernier, j�ai �t� brief� par le Foreign Office o� on m�a dit que les deux choses qui pr�occupent les Alg�riens sont la maladie de leur pr�sident et l�ins�curit�. Mais sur place, je me suis rendu compte que les gens sont plut�t confront�s aux probl�mes de sant�, d��ducation, de ch�mage et des prix du lait et de la pomme de terre. Une bonne partie de la soci�t� a perdu espoir�, a expliqu� l�ambassadeur et dont les propos ont �t� rapport�s par plusieurs journaux, dont les quotidiens Libert� et El Qods El Arabi. Hendrew Henderson ira jusqu�au bout de son analyse en abordant la tr�s sensible question de la reconduction de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir. �Le pr�sident Bouteflika ne doit pas renforcer sa personne en tant que pr�sident, mais plut�t l�institution pr�sidentielle pour qu�elle soit plus repr�sentative du peuple alg�rien et non pas de sa personne (�) le vrai probl�me du pouvoir en Alg�rie est avec lui-m�me et tout ce qui peut appara�tre n�est pas la r�alit�, parce que celle-ci est dans les coulisses�, ajoutera-t-il. Dans un entretien express accord� � la correspondante de Libert� � Londres, Hendrew Henderson note que �le processus politique est bloqu�, une situation qui �inqui�te la communaut� internationale�. �Des probl�mes existent. Il n�est pas bon de les ignorer. Mais, en m�me temps, il y a une d�termination � progresser et � relever des d�fis. Sur le plan politique cependant, il me para�t qu�en ce moment, le processus est bloqu�. En Alg�rie, tout le monde est focalis� sur la r�vision de la Constitution et le troisi�me mandat du pr�sident. Il faut d�terminer si oui ou non, cette option est retenue. Ce manque de vision sur l�avenir inqui�te la communaut� internationale. � L�ambassadeur britannique � Alger aurait-il d�clar� tr�s haut ce que les responsables des chancelleries occidentales pensent tout bas ? Il semble bien que oui.
T. H.

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