P�riscoop : BAZOOKA
LE WATER BOARDING
Par Mohamed Bouhamidi
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Je vous avoue que je ne connais pas l�orthographe exacte de cette expression am�ricaine. Elle vient juste de cr�er de s�rieux remous aux Etats-Unis, notamment chez les organisations de d�fense des droits de l�homme. De quoi s�agit-il ? Du veto de G. W. Bush oppos� � une loi vot�e par le Congr�s et interdisant la torture pratiqu�e par la CIA sous la forme du water boarding.
L�argument de Bush pour rejeter cette interdiction tardive de la torture est simple : elle a permis d�obtenir des renseignements sur les activit�s d�Al-Qa�da. Les Alg�riens qui ont autour de 60 ans et plus connaissent les deux, ce type de torture et l�argument le justifiant. Le water boarding consiste � plonger la personne tortur�e dans une baignoire jusqu�� l�asphyxie puis de la retirer in extremis et la replonger une deuxi�me, une troisi�me, une quatri�me fois, une �ni�me fois jusqu�� ce que la r�p�tition atroce de la mort plusieurs fois approch�e brise le tortur� et le pousse � parler. Cette torture, en bon fran�ais, celui de Bigeard et de Massu, s�appelle la baignoire. Tout simplement la baignoire. Le Congr�s am�ricain n�a pas consid�r� la baignoire comme une torture mais comme un interrogatoire traumatisant mais en termes de langage de substitut nous pourrons difficilement faire la le�on � des experts de la litote. L�essentiel reste que la pratique de la torture a �t� reconnue dans le pays qui s�autoproclame champion des droits de l�homme, en attendant qu�il avoue l�existence des prisons secr�tes, des avions prisons, des assassinats et des complots en tous genres visant � fomenter guerres civiles et guerres tout court. Quand � l�argument de George Bush, nous le connaissons tout aussi parfaitement. Massu et Bigeard justifiaient la torture pratiqu�e � grande �chelle par la n�cessit� d�avoir vite le renseignement permettant d�arr�ter les �terroristes � alg�riens. Mais l�infamie d�Etat et ses crimes de masse ont-ils eu, un jour, un seul, de la pudeur ? C�est cela l�impudence des puissants, des Etats-Unis � Isra�l en passant par l�Union europ�enne : leurs crimes se justifient par une morale, la leur. Tout le reste, m�me la d�fense l�gitime contre leur violence, n�est pas acceptable. Ils ont les moyens, tous les moyens, pour croire qu�ils peuvent nous imposer cette v�rit�.
M. B.

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