Ce samedi donc, 18 travailleurs dont 7 femmes, ont d�cid� de crever l�abc�s en observant une journ�e de protestation. Pour ce faire, une d�claration a �t� r�dig�e dans laquelle il est fait �tat de tous les abus d�autorit� de ce responsable dont le harc�lement et les abus sexuels contre les filles ne sont pas des moindres. Ce point est m�me l�essentiel de la d�claration puisque les fonctionnaires l�ont longuement d�taill� en rappelant le recrutement s�lectif de ce chef de da�ra qui a fait de son bureau un lieu de rencontres intimes avec les filles. Plus loin dans la d�claration, les fonctionnaires rappellent que ce chef de da�ra ne recrute que les filles dans le cadre du filet social ou du CPE, et m�me pour les cas des filles, il les recrute selon leur beaut� et leur degr� de soumission. Cependant, le chef de da�ra a encore abus� de son autorit� ce samedi, lorsqu�il a vu une fonctionnaire, qui a 18 ans d�anciennet�, en train d�afficher, il l�insulta. C�est la goutte qui a fait d�border le vase. Les fonctionnaires ont protest� bruyamment, ce qui a attir� la population qui a failli lyncher ce chef de da�ra, n��tait l�intervention du P/APC d�El-Adjiba qui l�a fait sortir par une porte de secours. Plus tard, le chef de cabinet du wali s�est d�plac� sur place. L�, il rencontra les fonctionnaires qui lui ont expliqu� la situation. A sa sortie apr�s plus de deux heures, le chef de cabinet nous dira que les dol�ances des fonctionnaires seront prises en charge sans plus. Cependant, un autre probl�me a surgi d�s la matin�e. Apr�s le d�clenchement de cette protestation, le wali aurait mis fin aux fonctions du secr�taire g�n�ral de la da�ra en le prenant pour seul responsable de ce soul�vement. Lorsque les fonctionnaires ont rencontr� le chef du cabinet du wali, ils lui ont clairement signifi� que ce dernier n��tait pour rien dans cette affaire. Et m�me les citoyens ont jur� que le si�ge de la da�ra ne rouvrira ses portes qu�apr�s la r�habilitation du secr�taire g�n�ral de la da�ra qui �tait parmi ceux qui tenaient t�te au chef de da�ra. Par ailleurs, au sujet du harc�lement et des abus sexuels, beaucoup de citoyens nous diront que ce chef de da�ra a mis enceintes plusieurs filles qui avaient le malheur de travailler dans la da�ra dont la plupart avaient peur de le d�noncer. En somme, les citoyens de Bechloul ont cri� leur ras-le-bol face � ce responsable qui a longtemps abus� de leurs filles, et fait pendant sept ans dans le bricolage et la rapine, en cr�ant autour de lui une v�ritable secte compos�e de quelques responsables. En tout �tat de cause, ces citoyens demandent au ministre de l�Int�rieur et au pr�sident de la R�publique, l�envoi d�une commission d�enqu�te afin de faire la lumi�re sur les agissements de tous ces responsables locaux qui abusent de l�argent de l�Etat, des milliards inject�s sans que la population voie une am�lioration quelconque de son cadre de vie.
Y. Y.

TLEMCEN
Les �lus d'El Bouihi c�l�brent la journ�e
 La commune d�El-Bouihi, longtemps oubli�e, est sortie de l�anonymat en cette journ�e du 8 Mars, et pour cause, le maire de cette localit� a eu la main heureuse de c�l�brer la Journ�e mondiale de la femme dans une commune de la steppe. Ce fut une sympathique c�r�monie en pr�sence de la petite communaut� chinoise de la compagnie mini�re d�El-Abed. Une centaine de jeunes filles ont �t� convi�es � la r�ception pour �tre honor�es par les autorit�s et les �lus d�El-Bouihi. En cette occasion, la repr�sentante de la communaut� chinoise a pris la parole pour souhaiter bonne f�te � toutes les femmes alg�riennes avec un message particulier � la femme palestinienne.

Les travailleuses de la CNAS d�noncent
 A l�occasion de la c�l�bration du 8 Mars, les travailleuses de la Cnas ont adress� un message de remerciements et d�encouragement � tous ceux qui d�fendent les droits de la femme (direction et syndicat) et tiennent dans un communiqu� � d�noncer certaines man�uvres visant � d�stabiliser la Cnas de Tlemcen. Rappelons que Tlemcen a �t� choisie comme wilaya-pilote pour le lancement de la carte � puce. Les femmes constituant la majorit� de l�effectif de la Cnas Tlemcen ont exprim� en cette occasion leur solidarit� au directeur et se disent outr�es par ces lettres anonymes �crites en leur nom � des fins douteuses.

Les femmes journalistes honor�es par la S�ret� de wilaya
La S�ret� de wilaya, tout en honorant ses �l�ments, a eu un geste de sympathie et de solidarit� � l��gard des femmes journalistes � l�occasion du 8 Mars. A rappeler que c�est la seule institution qui a pens� � nos confr�res de la radio et de la presse �crite. Le chef de S�ret� de wilaya, M. Salah Nouaceri, a tenu en personne � exprimer ses f�licitations � nos cons�urs : Sarah Bensahnoun de la radio, et B. Fa�za du Soir d�Alg�rie.
M. Zenasni

ADRAR
Le 8 Mars, dites-vous ?

Ecrire autre chose sur la femme, sa situation, sa condition pour sortir de l�ordinaire nous para�t fortuit et dire le contraire est consid�r� comme incongru. Si pour celles qui ont la chance d�occuper un poste d�emploi, la t�che de joindre les deux bouts (travail et maison) n�est pas toujours ais�e ; la pr�paration des repas pour certaines s�effectue � des heures matinales pour d�autres, c�est la veille. Mais au fait, le mari participe-t-il de fa�on r�guli�re aux tracasseries de la vie familiale (cuisine, nettoyage, �ducation des enfants). Pour les femmes clo�tr�es � la maison, elles n�ont gu�re le choix. Dans les ksour, on ne se pose m�me pas la question. Log�es au milieu d�interstices parmi les ruelles, elles sont au four et au moulin : pr�paration des repas, du pain et travail aux champs pour certaines, on ne peut concilier progr�s social et r�alit�.

La corr�lation fait d�faut
Dans ces r�gions dess�ch�es qui ignorent la cl�mence et la douceur, soigner les enfants demande parfois un rem�de traditionnel colport� de bouche � oreille et qui incombe � la m�re. Cette foule de femmes anonymes scrutent le fil incertain du quotidien et ignorent tout du 8 Mars. Certes, des associations font et accomplissent un travail remarquable et sans rel�che, et leur mission n�est gu�re ais�e mais elles s�accrochent et gardent l�espoir de voir un jour changer les choses. Cependant, plusieurs secteurs �tatiques ont honor� les fonctionnaires femmes. Si pour certaines, elles essayent de s�organiser entre elles pour se retrouver chez une amie et faire la f�te et oublier un tant soit peu les tracasseries de la vie quotidienne, pour les autres, l�endroit indiqu� n�est autre que la maison de la culture o� un gala est donn� en leur honneur.
El-Hachemi S.

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