Actualit�s : SA�D SADI A WASHINGTON :
"Cette id�e de pr�sidence � vie ne doit pas passer"


Apr�s New York, c�est � Washington que le pr�sident Sa�d Sadi est all�, depuis jeudi dernier, plaider la cause des d�mocrates alg�riens. L�Institut Hudson et la Fondation pour la d�fense des d�mocrates (FFD) ont �t� ainsi les premi�res �tapes de la halte de Washington de la d�l�gation du RCD.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Accompagn� donc de deux membres de l�ex�cutif du parti, en l�occurrence Rafik Hassani et Rabah Boucetta, Sa�d Sadi d�fendra devant les membres de l�Institut Hudson (un centre d��tude et de prospective sur l�avenir du monde musulman) et le FFD deux points essentiels : revoir la perception qu�a l�Occident des d�mocrates en Alg�rie et sa responsabilit� quant aux �ch�ances �lectorales � venir. Estimant que la soci�t� alg�rienne est �l�exemple m�me d�une soci�t� r�fractaire � l�islamisme, Sa�d Sadi fera remarquer que �si notre pays �tait perm�able � cette id�ologie, il aurait d�finitivement bascul� pendant la d�ferlante des ann�es 1990�. La fraude �lectorale, le patron du RCD en fait un objet de fixation, en solo d�ailleurs depuis avril 2004. �Si l�Alg�rie se stabilise, l�Afrique du Nord pourra �tre la premi�re matrice d�mocratique au sein de la rive sud de la M�diterran�e. Pour une fois, la volont� citoyenne serait potentiellement le socle d�une nouvelle configuration du pouvoir politique. Si � l�inverse, la communaut� internationale, pour une raison ou une autre, laisse l��lection pr�sidentielle de 2009 sombrer dans les rituelles fraudes �lectorales, l�Alg�rie risque de conna�tre un d�labrement aux cons�quences r�gionales d�sastreuses.� Aussi, �pour donner une ultime chance au pays de disposer d�institutions fiables et d�un pouvoir l�gitime, il est imp�ratif que la communaut� internationale assume ses responsabilit�s en veillant au choix du peuple�. Pour lever toute �quivoque comme cette dangereuse id�e consistant � pr�senter l�arr�t du processus �lectoral de d�cembre 1991 comme une violation �du choix du peuple�, Sa�d Sadi fera bien la part des choses : �Je sais qu�une id�e tr�s r�pandue veut que ce soit l�arm�e alg�rienne qui a neutralis� l�int�grisme. Cela m�rite une grande relativisation. D�une part, une partie de l�arm�e �tait pr�te � composer avec le FIS en 1991. D�autre part, l�institution militaire aurait implos� si la r�sistance citoyenne � injustement oubli�e dans le monde � n�avait constitu� une base r�fractaire et active � ce p�ril. Il reste que ce potentiel �mancipateur affronte une r�pression politique qui n��pargne ni les opposants politiques, ni les journalistes, ni les syndicats, ni les intellectuels. Cette id�e de pr�sidence � vie ne peut pas et ne doit pas passer, et est une insulte � toutes les luttes men�es par le peuple alg�rien depuis l�ind�pendance !� Dans un pays compl�tement paralys� par cette campagne �unanimis�e� et �spontan�e � pour un troisi�me mandat, de telles positions m�ritent d��tre soulign�es. D�ailleurs, les interlocuteurs de Sa�d Sadi � Washington ont tenu � saluer le courage et la d�termination de leur invit� qui sera, aujourd�hui, l�h�te du d�partement d�Etat.
K. A.

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