Vox populi : LES MESSAGES

45 milliards hors de chez moi, et moi et moi et moi
On apprend dans la revue Oxford Business Group par la bouche de M. Chakib Khelil que l�Alg�rie investissait 45.6 milliards de dollars entre 2007 et 2011 dans un programme destin� � augmenter la production d�hydrocarbures.

On ne le savait pas, maintenant on le sait... Faut seulement rester branch� sur l��tranger� Cinq questions simples :
1) Pourquoi n�y a-t-il aucun d�bat national quand on engage l�avenir du pays avec des �investissements� aussi astronomiques ?
2) Pourquoi essayer d�augmenter la production alors que notre sous-sol ne contient que des r�serves limit�es de p�trole, et que le bon sens exige plut�t une gestion parcimonieuse du pr�cieux liquide � l�heure du baril � 125 dollars ?
3) A qui profiteront les 45.6 milliards de dollars ? Aux gens de Hassi Messaoud ou � ceux de Ouargla ? Merci de sp�cifier.
4) En a-t-on d�j� fini dans ce pays avec la construction de routes, d�h�pitaux, d�universit�s, de logements, de canalisations, de ports, de salles de sport, d�espaces verts, etc. ? Goulli ana khouk !
5) Qui gouverne ce pays ? ya bouguelb !

Boumediene, la nostalgie
Dans les ann�es 1970, j'�tais tr�s jeune pour comprendre la politique. Mais comme je suis un fils d'un paysan de Constantine, ma famille aimait Boumediene et r��coutait tout le temps ses discours que j'appr�ciais beaucoup, malgr� qu'on ait �t� touch�s par la nationalisation des terres. Aujourd�hui, je vis dans un environnement hostile � la politique des ann�es 1970, alors je ne me retrouve plus mais en lisant vos �crits relatifs � Boumediene, �a me soulage et je vis pleinement chacune de vos phrases. Alors merci, Monsieur. Hakim de Constantine

Les hauts plac�s respectent-ils la loi ?
Il est vrai qu�on a de bonnes id�es et des lois impeccables en Alg�rie, mais ce qui manque, c�est qui va les appliquer ? Qui va les respecter ? En sachant que les commissariats de police et les brigades de gendarmerie re�oivent des fois des coups de fil de hauts plac�s pour une contravention de 500 DA. Dans les pays qui avancent, on n�aime pas les lois mais on les craint, comme le disait le dicton. Il n�est pas interdit de voler, mais il ne faut pas se faire attraper. Au Qu�bec, la ministre du Transport a �t� intercept�e par un simple policier le jour m�me o� elle a d�pos� un projet de loi concernant le code de s�curit� routi�re cette derni�re a eu une contravention exemplaire en prenant en consid�ration la qualit� de l�auteur. Le probl�me en Alg�rie, c�est que, souvent, les policiers ou gendarmes, quand ils demandent les papiers � un contrevenant, ils ont la r�ponse : tu me connais pas ? Tu ne sais pas qui je suis ? Alors, � mon avis, au lieu de mettre des lois de complaisance, il vaut mieux apprendre � nos repr�sentants de la loi � r�pondre � cette fameuse question par : je vous ai demand� les papiers du v�hicule et je ne veux pas savoir qui vous �tes, il faut surtout les �pauler quand ils appliquent la loi et ne pas les mettre � la porte car ils ont os� toucher les intouchables et il faut aussi leur enseigner que ces lois peuvent s�appliquer sur eux-m�mes et leurs patrons. Dieu n�aurait eu aucun croyant s�il avait cr�� juste le paradis car, souvent, c�est l�enfer qu�on craint, � commencer par moi.
B. Habbib Ottawa

Institutionnaliser la...corruption !
On ne semble nullement se soucier des rapports qu'�tablit l�Association alg�rienne de lutte contre la corruption (AACC) et qui mettent en �vidence la gangr�ne de ce fl�au qui cause tant de d�g�ts dans notre soci�t�. Non seulement on reste insensible, mais on semble narguer le peuple en lui disant clairement: : �Voleurs et fiers de l��tre� Si du temps de Boumediene la corruption �tait r�serv�e � l'�lite, l'av�nement de Chadli l'a largement vulgaris�e. Elle est devenue une pratique normale au vu et au su de tous et il ne reste plus qu'� l'institutionnaliser et nos d�put�s, dont certains sont �galement excellents dans le domaine, sont tout dispos�s � voter � l'unanimit� un tel projet de loi s'il venait � leur �tre pr�sent�. L'AACC pourra ainsi �tre tra�n�e devant des tribunaux pour activit� ill�gale ou association de malfaiteurs...
Y. Ouazbi, Paris 14

Presse sportive et r�gionalisme
Dans la grisaille de notre sport roi, une �claircie est venue de Blida avec la victoire des Aigles noirs de l�Entente de S�tif en Coupe arabe. Les f�rus de football, qui se ru�rent samedi matin sur les points de vente des journaux, pour savourer cette victoire en lisant les colonnes des quotidiens sp�cialis�s, furent �tonn�s que cet exploit, devenu denr�e si rare chez nous, n�ait pas la une. C�est � peine si on pouvait lire la nouvelle dans un petit encadr� en haut de la premi�re page. Aurait-on fait de m�me si le club vainqueur s�appelait le Mouloudia ou la JSK ? Heureusement que nos quotidiens, comme Le Soir, qui ne sont pas pourtant sp�cialis�s dans le sport, en ont fait leur une et ont largement rapport� les faits du match. Ces m�mes journalistes, de quotidiens sportifs, qui crient haro sur le r�gionalisme dans le football et critiquent vertement, � longueur de colonnes, les Menadi et Serar pour fait de sectarisme, ne sont finalement que des chameaux qui ne voient pas leur bosse. On ne sait plus, � lire ces quotidiens sportifs (� une exception ou deux), si nous avons affaire � des journalistes ou � des supporters. Ce n�est malheureusement que le reflet de notre monde footballistique d�aujourd�hui.
M. Benrebiai

Le ridicule ne tue plus !
L'Unique nous a gratifi�s en d�but de semaine d'images provenant de diverses r�gions du pays illustrant la liesse populaire qui a suivi l'�clatante victoire des enfants de A�n-El- Fouara face � l'�quipe marocaine du WA Casablanca. J'�tais enchant�. Soudain, d'autres images qui n'ont a priori rien � voir avec l'�v�nement, envahissent l'�cran. Celles du pr�sident de la R�publique. Comme si le succ�s de l'�quipe �tait intimement li� au pr�sident. Et pour corser un peu plus le ridicule, le pr�sident de l'Entente de S�tif, invit� du JT de 20 heures, cens� analyser le d�roulement de la rencontre et les int�ressantes perspectives qui s'offrent d�sormais au club, se met � caresser dans le sens du poil le pr�sident de la R�publique. De tout cela, je sens monter � mes narines, l'essentiel : des �manations aux relents d'un anticonstitutionnel troisi�me mandat pr�sidentiel.
A. Mazari

Erratum
Apr�s v�rification, il s�av�re que l�information contenue dans l�envoi de M. Hadjal Fay�al de B�ja�a, intitul�e �Les trois Bougiotes et le monstre�, est d�nu�e de fondements. Nous nous en excusons aupr�s de nos lecteurs.

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