Actualit�s : L��THIQUE M�DICALE EN ALG�RIE
Les m�decins sont peu form�s


L��thique m�dicale est peu enseign�e dans les universit�s alg�riennes. C�est le constat �tabli hier par le Pr Moussa Arrada, doyen de la Facult� de m�decine de l�Universit� d�Alger, en marge des travaux du deuxi�me s�minaire international sur l��thique m�dicale, organis� � l�h�tel El-Aurassi.
Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � L�objectif de l�organisation de cette rencontre r�pond justement � ce besoin de sensibiliser les �tudiants et les m�decins en exercice sur la n�cessit� du respect de l��thique m�dicale pour une meilleure prise en charge des malades. �L��thique m�dicale est la science du devoir m�dical. Il y a des r�gles morales qui r�gissent l�exercice du m�tier de m�decin. Ce dernier doit donc les respecter quotidiennement�, dira le docteur Bekkat-Berkani Mohamed, pr�sident du conseil national de l�Ordre des m�decins. Mais il y a des cas o� le m�decin se retrouve les mains li�es, ce qui le pousse parfois � commettre des actes passibles de poursuites judiciaires. Le docteur Bekkat cite l�exemple des m�decins condamn�s pour le viol de la loi interdisant l�avortement. �La loi autorisant l�interruption m�dicale de la grossesse n�est pas claire pour le moment. Durant la p�riode du terrorisme, des autorisations sp�ciales sont d�livr�es pour l�avortement des femmes enlev�es. Ce n�est pas le cas des femmes enlev�es dans le cadre du droit commun o� la loi ne r�pond pas de mani�re claire. Cela est le probl�me des m�decins qui sont constamment sous la menace de l�article 300 du Code p�nal qui punit l�avortement dit criminel�, ajoutera-t-il. Faire �voluer la l�gislation en Alg�rie demeure le seul moyen pour un exercice efficient de la m�decine. Le docteur Bekkat propose � cet effet �une profonde r�flexion sur le sujet � laquelle devront participer les m�decins, les hommes de religion et les autorit�s publiques�. �Nous ne devrons pas continuer � �tre prisonniers des tabous. La m�decine �volue et nous devrons nous aussi �voluer en engageant un large d�bat qui doit r�unir toutes les franges de la soci�t�.� Autrement dit, le pr�sident du conseil de l�Ordre des m�decins estime que la soci�t� doit aussi changer de mentalit� et participer activement � cette �volution. �L��thique, c�est l�image d�une soci�t� � une �poque donn�e de l�histoire�, indiquera-t-il en �voquant la pol�mique suscit�e au sein de la soci�t�, des instances religieuses et des sp�cialistes de la sant� par l�introduction de la greffe d�organes dans nos h�pitaux. Evoquant la question des soins palliatifs et leur relation avec l��thique m�dicale, le pr�sident de la commission de l��thique m�dicale de la facult� de m�decine d�Alger, le professeur Lamara Mohamed, d�clara qu��il est universellement connu que les h�pitaux sont des lieux d�shumanis�s. Les �thiciens n�ont jamais cess� de tirer la sonnette d�alarme sur l�absence de consid�ration du malade en tant que personne qui m�rite d��tre respect�e�. L�accompagnement m�dical des malades � l�int�rieur des structures de sant� et � l�ext�rieur rentre aussi dans le cadre du respect de l��thique m�dicale, rappelle le professeur Lamara qui a insist� sur l�implication des psychologues dans la prise en charge psychologique des patients. De son c�t�, le doyen de la Facult� de m�decine d�Alger, le professeur Moussa Arrada, a soulign� la n�cessit� de l�organisation de la formation m�dicale continue qui, selon lui, contribuera positivement au respect de l��thique m�dicale. Notons, enfin, que le deuxi�me s�minaire international sur l��thique m�dicale a vu la participation d��minents professeurs de m�decine, issus de diff�rentes sp�cialit�s m�dicales, dans le but d��changer les exp�riences et de proposer des solutions capables d�apporter un plus dans le secteur de la sant� en Alg�rie.
L. M.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/06/12/article.php?sid=69488&cid=2